CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1458 

 

 

n°1458
 
" Les innocents "

 

 

(1962)-(An)(1h39)  -      Drame surnaturel, Angoisse  

 

Réal. :     Jack Clayton   

 

 

Acteurs:  D.Kerr, M.Redgrave, M.Jenkins ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Des enfants possédés pris en charge par une gouvernante dans un immense manoir: "Les Innocents" est un film minimaliste, qui instaure d'emblée un climat d'angoisse fort qui ne fait que s’accroître pour atteindre son paroxysme lors d'un dernier quart d'heure oppressant et assez génial. Sans parler du final, c'est le film tout entier qui est touché par le génie, guidé par l'intelligence de son cinéaste. Jack Clayton a en effet compris que pour faire un grand film d'horreur (en réalité, à mi-chemin avec le fantastique), il fallait savoir mettre en scène la peur: quand faire apparaître les fantômes, à quelle distance, de quel point de vue, etc. Toutes ces questions trouvent des réponses, sans cesse évolutives mais cohérentes, en langage purement cinématographique. Clayton prouve, avec peu de moyens, que l'on peut faire naître l'angoisse avec trois fois rien sans pour autant avoir l'air fauché. En bref, "Les Innocents" est éblouissant tant dans son aspect formel que sensoriel, tient un discours à la fois malsain et jubilatoire sur la naissance du mal, et se révèle éblouissant de maîtrise entre le sort cruel réservé aux personnages et l'amour qui leur est porté. Un grand film !!!

Miss Giddens désire donner de l’amour à deux enfants orphelins et elle rencontre le diable en personne. Le pouvoir de la gouvernante d’apercevoir les fantômes rôdant autour des enfants nous plonge dans un univers fantastique. La vaste résidence aux allures hantées, habilement éclairée au chandelier, et rempli de sons mystérieux est propre aux films d’horreur. Toutefois, c’est un drame psychologique qui se joue devant nous. Deux petits êtres innocents laissés sans protection aux mains d’adultes violents et pervers. Une femme, trop belle pour être gouvernante selon le garçon, qui veut les sauver en leur donnant l’attention qu’elle n’a probablement elle-même pas eue. Tout cela se tient grâce au talent immense de Deborah Kerr. Une actrice brillante et indéfectiblement connectée qui peut tout faire passer à l’écran. Même un baiser plein d’amour déposé sur les lèvres d’un enfant emporté par les forces du mal. Troublant vous dites?

Quelle subtilité ! Tout le film repose sur le doute qui nous étreint sans cesse de savoir si la gouvernante jouée par la toujours diaphane Deborah Kerr est en proie à des pulsions refoulées qui lui font voir le sexe partout y compris dans deux jeunes enfants dont elle projette la réincarnation en deux adultes qui ont commis les pires turpitudes en ces lieux ; ou si les deux jouvenceaux sont vraiment la proie de deux fantômes qui continuent leur liaison à travers eux. Exercice très difficile s’il n’est pas maîtrisé et qui peut rapidement tourner au grotesque et au risible. Beaucoup se sont essayés au mythe de la maison hantée et peu sont parvenus à en éviter tous les écueils. Robert Wise et Alejandro Amenabar ont livré des épures magnifiques, Clayton les accompagne dans le panthéon du genre.

Une atmosphère unique, lugubre, poétique. De sensations fortes en peurs suggérées, le film navigue en eaux troubles quelque part entre La maison du Diable et Le Corrupteur. Il aurait également fortement inspiré Amenabar pour Les Autres. Inoubliable ! A acquérir toutes affaires cessantes.

Un chef d'oeuvre dans le domaine du film fantastique ! Le film est une pure réussite grâce notamment à l'excellente réalisation de Jack Clayton qui réussit à faire passer beaucoup de choses tout en restant totalement crédible de la première jusqu'à la dernière seconde. Le fait que le grand écrivain américain Truman Capote ait participé à l'écriture du film doit y être pour quelque chose. L'interprétation de Deborah Kerr est parfaite tout comme celles des enfants. Et l'atmosphère gothique fin XIXème du film est aussi angoissante qu'inoubliable. Une réussite totale.

Un film de psychopathe. Plutôt étrange, ça fait flipper net, l'ambiance est incroyable, l'image tout en noir et blanc aussi. Une étrange histoire de possession, voile ce qu'on peux vraiment appeler du fantastique. Ça fait peur tout le long, et pourtant il n'y a qu'un jumpscare. C'est là la qualité du film, réussir à maintenir le spectateur en intrigue jusqu'au bout. On se ressortira pas indemne !

Une gouvernante prend en charge deux enfants, délaissés par leur riche oncle, et s'installe dans leur manoir. Sauf que les chers bambins ont un comportement de plus en plus étrange. "The Innocents" est un film d'horreur britannique très original pour l'époque. En effet, à la différence des productions Hammer qui cartonnaient à ce moment, le film, bien que disposant également une ambiance gothique, est en noir et blanc. La photographie signée Freddie Francis est ingénieuse, alternant des lumières éclatantes dans des jardins irréels, et des ombres prononcées dans les couloirs lugubres du manoir. La mise en scène de Jack Clayton n'est pas en reste, exploitant la longue focale, et des effets dérangeants plutôt que des monstres grossiers. Côté acteurs, face à deux enfants très dérangeants, Deborah Kerr est convaincante en femme concernée, dont on ignore si les visions sont réelles ou issues de sa frustration sexuelle. Par ailleurs, le scénario contient de bonnes surprises, et un final intéressant. A découvrir.

Sorte de précurseur du film d'horreur, "Les Innocents" reste encore aujourd'hui une oeuvre assez grandiose dans son genre, Jack Clayton frappant au passage lui très fort par sa mise en scène impressionnante de maitrise. En effet, on se sent tout de suite très concerné par l'action qui se déroule devant nos yeux, qui plus est dans un noir et blanc d'une beauté et d'une qualité rare. Car l'autre force de ce film est de savoir toujours suggérer l'action, et l'on ne sait jamais au final si l'héroine a vraiment vu quelque chose ou pas. De plus, c'est cette impression d'étouffement qui nous prend pour ne plus jamais nous lacher. La fin est quant à elle extraordinaire, l'un des très grands moments du cinéma fantastique, ou la fascination l'emporte au final sur la terreur. Et au final, on n'en sait pas beaucoup plus, tant Clayton a réussi à imposer le malaise sans toutefois dévoiler les secrets cachés dès le départ. Bref, une oeuvre magistrale, un chef d'oeuvre du genre. 

Des phénomènes surnaturels qui surviennent et cet enfant possédé par le valet disparu et qui s'exprime à travers lui. Du mystère et de la psychologie voire de la parapsychologie avec une mise en scène très soignée et entretenant les ambiances noires et inquiétantes. Des plans serrés, du noir et blanc très "noir", des contrastes et des apparitions et une Deborah Kerr bouleversée. Il y a dans ce film un rapport malsain entre les personnages, une certaine perversité et une attraction sexuelle mise en image par la petite boîte à musique, elle aussi "innocente" mais pas autant qu'on pourrait le croire évidemment..." Au spectateur de faire ses découvertes..

 

Cette adaptation du chef d’œuvre d’Henry James, "Le Tour d’écrou", déçoit par le parti pris du réalisateur. Là ou le roman multiplie les interprétations (les fantômes sont-ils réels ou bien imaginés par la gouvernante…), Jack Clayton choisi de privilégier l’hypothèse selon laquelle les fantômes sont bien là et « possèdent » les enfants. Les enfants (très bons d’ailleurs) paraissent trop inquiétants, donnant l’impression de cacher quelque chose derrière leurs beaux sourires. De nombreux mystères sont éclaircis (pourquoi Miles a était renvoyé de son école, comment son mort Quint et Miss Jessel). L’interprétation de la formidable Deborah Kerr est la seule à rendre un tant soit peu justice au roman, son personnage semblant parfois douter de sa santé mentale et apportant donc un peu de la subtilité d'Henry James qui fait ici cruellement défaut. Formellement, "Les Innocents" peu tout-de-même compter sur des décors parfaits, une réalisation élégante et surtout sur une photographie magnifique qui créent une ambiance angoissante au possible. Dommage que le film donne une réponse aux questions que le roman soulevait. Le mystère était plus intrigant.

Je ne suis pas vraiment entré dans cette histoire de fantôme, même si le film est loin d'être raté. Sans utiliser une once d'effets spéciaux, le film arrive à créer un climat assez intimidant et la perte de repère de la protagoniste est palpable. On perd la raison avec elle. Après, l'histoire ne m'a pas plus intéressé que ça. Je pense qu'il y avait un peu mieux à faire avec une histoire de fantôme dans un manoir hanté. En revanche, les personnages des enfants sont vachement dérangeants (entre l'hypersensibilité de la fille et le complet détachement de toutes choses du garçon, difficile de ne pas les trouver très étranges). Les jeunes acteurs sont très convaincants. 

 

L'héroïne est trop nunuche. A voir pour les amateurs de films Gothiques ou d'ambiance a la Agatha Christie,excellente interprétation des enfants en revanche.

 

 

 

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