CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  145  

 

 

 

n°145
 
" Journal d'un curé de campagne "

 

 

(1951)-(Fr)-( 1h55 )  -    Drame 

 

Réal. :    Robert Bresson 

 

Acteurs  :  C.Laydu, A.Balpêtré, N.Ladmiral ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Emiettant le rècit en un grand nombre de très courtes sèquences qui empêchent constamment la naissance d'une quelconque progression dramatique, Robert Bresson fait du "Journal d'un curè de campagne" un bloc monolithique de souffrance intérieure et de grisaille extérieure. Il  refusait dèsormais les acteurs, les dècors, un dialogue fleuri pour ètablir un contact avec la vie, en prise directe, mais par des moyens opposès à ceux du nèo-rèalisme! La fidèlitè à Bernanos n'est pas dans le texte (commentaires très courts, dialogues raréfies), mais dans cette atmosphère pesante et dans le jeu des interprètes non professionnels! Leur masque souvent figé ne traduit pas en effet les réactions du personnage aux évènements sans grande importance de la vie quotidienne, mais reflète sa vie intèrieure. Claude Laydu se montre particulièrement saisissant! Son visage tourmentè et sa dètresse physique restent à tout jamais dans nos mèmoires! Le fleuron par excellence du cinèma religieux et de loin mon film prèfèrè de Bresson...

Ce chef d'oeuvre de Bresson, tiré du célèbre ouvrage du génial Bernanos, est probablement mon film préféré. Pourtant je n'ose le revoir très souvent tant il m'arrache les larmes. Un saint prêtre lutte, malgré une grave maladie, contre sa souffrance intérieure et contre l'hostilité extérieure pour ramener ses paroissiens sur le chemin de la vérité dans un pays déjà profondément déchristianisé. Tel un ange envoyé en pays hostile, un agneau envoyé parmi les loups.

Seul Bresson peut parvenir à quelque chose d'aussi passionnant et intense avec une telle simplicité.

Un chef-d’œuvre ! Mais, on peut s’en douter, ni léger, ni désopilant. Et contraindre à l’admiration un athée patenté comme moi-même pour ce fleuron du cinéma religieux, bravo ! Quelle science cinématographique et quelle créativité ! La narration au travers du cahier d’écolier, avec son écriture d’enfant, le récitatif de la parole qui accompagne les images, sont vraiment deux procédés originaux mais géniaux. Et quelle maîtrise de la mise en scène, dépouillée, mystique, quelle maîtrise du noir et blanc et de la symbolique des objets, quelle subtilité et quelle intensité dans le jeu des acteurs, et bien évidemment de Claude Laydu en particulier, qui semble possédé par son rôle.

Un chef d'oeuvre du cinéma française doublé d'un film tout à fait remarquable.Le style froid et épuré de Robert Bresson y est à son paroxysme et les images en noir et blanc sont très soignées.Claude Laydu est tout simplement parfait dans ce rôle de curé maladif et Bresson restitue à merveille l'ambiance de la campagne française des années 20.Sous l'apparence d'une fausse simplicité la façon d'on Robert Bresson a abordé et mis en scène un sujet délicat est admirable.Plus qu'un chef d'oeuvre ce film est une oeuvre unique dans l'histoire du cinéma.

 

Un très grand film signé Bresson. Même si cette oeuvre n'atteint pas la perfection de "Jeanne-d'Arc", elle place toutefois Robert Bresson au panthéon des plus grand réalisateurs français. La simplicité de l'histoire conjuguée à la simplicité de la mise en scène donne au film toute sa force et sa puissance psychologique. Seul petit bémol à l'adaptation du livre de Bernanos, l'interprétation de Claude Laydu. Certes, celui-ci est dirigé d'une main de maître par Bresson, se coule dans son moule, mais le personnage n'atteint pas la force spirituelle d'un Belmondo par exemple dans "Léon Morin, prêtre". La foi n'est pas une faiblesse, au contraire de l'interprétation, ici, de Bresson. Se donner à Dieu, obéir à son amour, est une force. C'est en ceci que Bresson se trompe.

 

Autant les autres films de Bresson, tels Au hasard baltazar et le Pickpocket m'avaient vraiment beaucoup plu autant celui-ci est décevant! Le jeu des acteurs est particulièrement mauvais, des expressions surjouées, des mauvais dialogues .. Certes, une atmosphère typiquement "Bressonienne" se dégage du film mais cette fois-ci,elle  n'a pas réussi à m'envoûter comme l'avait fait les précédentes. Bresson en voulant rapporter au plus près le réel a réussi, malencontreusement, à saisir l’irréel. Chaque scène est trop surjouée et ne semble en aucun cas naturel. De longs silences entre chaque réplique accentuent encore plus ce phénomène. Bref un Bresson à éviter.

 

 

 

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