CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1448 

 

 

n°1448
 
" Madre "

 

 

(2020)-(Esp,Fr))(2h09)  -      Drame psychologique, Thriller  

 

Réal. :     Rodrigo  Sorogoyen   

 

 

Acteurs:  M.Nieto, J.Porier, A.Brendemühl ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Dans ce film émouvant, une mère en deuil de son fils, disparu dix ans plus tôt dans les Landes, est troublée par sa rencontre avec un jeune homme qui pourrait lui ressembler.

S’il était encore utile de le faire, Rodrigo Sorogoyen confirme à travers ce cinquième long-métrage son immense talent de conteur des dérapages de l’âme humaine. Un film déroutant et implacable.

Rodrigo Sorogoyen va chercher le cinéma de genre dans les scènes les plus banales d’une vie de perdition. Bouleversant jusqu’aux dernières secondes.

On ne sort pas indemne de "Madre", tant son réalisateur sublime plan après plan un récit romanesque et complexe, sublime et tragique, dont le long cheminement vers la lumière bouleverse.

Sorogoyen maîtrise comme personne les changements de registre et l'art du suspense. On suffoque, on retient son souffle… Une réussite.

Sorogoyen brille dans le plan-séquence implacable (on se régalera d’un second, dans les brumes d’une taverne pyrénéenne), mais aussi dans l’entre-deux incertain : une tête alanguie qui trouve le réconfort d’une épaule, sur un canapé, ou des caresses interdites, ailleurs, qui ne regardent personne.

Le film a l’intelligence de ne pas enchérir sur le fond sulfureux de son sujet, laissant à la psychologie les prémices de la situa­tion mais en aucun cas sa résolution.

Cette volonté d'envisager l'action comme un enchaînement ininterrompu de pics émotionnels se retourne parfois contre le film, qui aurait sans doute gagné à jouer sur une gamme de notes plus large. Mais ça, on ne le réalise qu'après coup. Le temps de la projection, on est happé, yeux écarquillés, en apnée pendant 2h 09.

Rodrigo Sorogoyen semble avoir présumé deses forces, ou péché par excès de confiance en transformant un court métrage en un film de plus de deux heures.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Elena (Marta Nieto), espagnole et responsable d’un restaurant, croise sur la plage du Vieux Boucau (son lieu de travail et de vie) Jean (Jules Porier), adolescent en vacances et croit reconnaitre en lui son fils disparu (enlevé)10 ans auparavant sur le même site et jamais retrouvé. Cette rencontre mettra, en quelque sorte à la fin du film, un terme à la quête de cette jeune femme qui ne parvenait pas à faire le deuil. Bizarrement catalogué « thriller », ce drame psychologique absolu est porté par une actrice hallucinante qui livre une prestation « coup de maître » et ce, dés la scène d’ouverture. Surnommée « la folle de la plage » par les habitués des lieux, Marta Nieto nous entraine dans sa quête obsessionnelle, nous fait comprendre son manque, son espoir, son désir. Jules Porier est aussi très juste dans son rôle d’adolescent sensible, rebelle, intelligent , amoureux. Très bonne direction d’acteurs et mise en scène aboutie font de Rodrigo Sorogoyen un réalisateur de plus en plus important. A voir pour tout cela, et encore une fois, pour assister à la naissance d’une grande actrice.

Là où on s’attendait à une enquête policière ou à une sourde vengeance, on atterrit dans une petite station balnéaire du littoral basque français, dix ans après la disparition d’un petit garçon de six ans. Le film est alors porté par une actrice incandescente au charme lumineux, la belle Marta Nieto - justement récompensée par le Goya de la meilleure actrice - qui incarne le rôle-titre de la mère - madre - , celle-ci n’ayant pas totalement fait le deuil de son enfant. Sa rencontre avec l’adolescent qu’il aurait pu devenir est le vrai sujet de ce film. Avec une grande pudeur, avec beaucoup de finesse, le scénario valse et tangue, explore quelques fausses pistes et finalement se rattrape aux branches, conduisant habilement le spectateur vers une conclusion plutôt cohérente. Du beau travail !

Ce drame psychologique captive de bout en bout en réussissant à contourner tous les clichés du genre. Le cinéaste réussit à créer une tension narrative tout en sachant préserver les zones d'ombre de son scénario. Marta Nieto et le jeune Jules Porier sont surprenants.

Drame espagnol freudien extrêmement bien réalisé et interprété. Marta Nieto, l'actrice principale, est impressionnante de vérité et de complexité et bouleverse le spectateur de la première à la dernière image de ce film très soigné, ample et magnifique.

Un nouveau grand réalisateur ? Après les épatants films « politico-policiers » - Que Dios nos perdone - El Reino Ce film moins spectaculaire et beaucoup plus intimiste est bouleversant. Souvent sur le fil du rasoir, il conserve précieusement la vraisemblance, la délicatesse et les ambiguités des humains … Le long plan-séquence, au début du film, a beaucoup de force et nous laisse imaginer tout ce que nous ne voyons pas !!! Il installe tout le sujet du film: - comment retrouver son fils à travers une relation « mystérieuse » avec un adolescent ? - comment cette relation est-elle « comprise » par l’entourage, les voisins, les parents du jeune homme. La réussite du film ce sont la vraisemblance, la délicatesse, la pureté des sentiments, le mystère d’une relation. Le réalisateur a évité les pièges, très joli film.

 

" Madre " remarqué l'an dernier au festival de Venise est un drame psychologique plutôt convaincant . En effet en dépit de longueurs et un message pas toujours clair du réalisateur , cette histoire qui parle de la pire tragédie que peut connaitre une personne perdre son enfant se révèle être troublant, parfois dérageant avec le tandem Marta Nieto ( récompensée lors du festival de Venise ) et Jules Porier forment un duo qui fonctionne bien.

Dix ans ont passé depuis la disparition inexpliquée d'Ivan, son fils âgé de six ans seulement, sur une plage landaise. Elena ne s'en est jamais remise, qui a quitté l'Espagne et est venue s'installer sur les lieux du drame. C'est là qu'elle rencontre Jean, un adolescent qui aurait eu l'âge de son fils et pour lequel elle ressent une attirance trouble. Cet adolescent si beau, si vivant risque de lui rappeler avec une douloureuse acuité la perte de son fils. Ou bien, elle peut espérer à son contact se mithridatiser et renaître enfin. Il y a dans la relation entre Elena et Jean, son cadet de plus de vingt ans, une dimension incestueuse avec lequel le film tangente - comme l'avait fait en son temps "Le Souffle au cœur" de Louis Malle. Ce n'est peut-être pas la partie la plus intéressante de "Madre" dont on regrette qu'il prenne ce parti là dans sa seconde moitié - quand bien même l'interprétation toujours juste de Marina Pieto lui évite de sombrer dans le pathétique. Reste toutefois la bluffante maîtrise de Rodrigo Sorogoyen.

Un sujet qui a été traité maintes fois. le début est malheureusement très réaliste donc très émouvant mais après la situation vire dans une drôle de relation entre la mère et "le fils" qui met mal à l'aise et dont la mère (qui joue très bien) ne fait rien pour empêcher l'amour d'un ado envers une adulte en se taisant sur ses réelles motivations.

 

Difficile de croire a cette histoire avec un comportement souvent incohérent du personnage principal.C'est dommage car les acteurs sont plutôt pas mal et le début de l'histoire pouvait donner un très bon suspens. Drame , oui thriller non et donc frustrant.

Début de film archi prometteur, le spectateur est accroché au téléphone avec elle, la mère, et on a hâte de regarder les 2h de film qui restent. Sauf que rapidement ça devient long et lent. La relation malsaine qui s'installe n'est pas crédible tout le temps. La fin est carrément improbable, pour ce qui est de cette mère, dont on ne saura finalement pas à quel point elle voit son fils en ce jeune homme : pense t'elle que c'est lui ? Le croit t'elle toujours vivant ? ou mort ? Ce qui donnerait un regard différent à l'ambiguïté de leurs rapports.

Après une scène d'introduction choc qui lance la base du film, "Madre" se perd pendant plus de 2h sur cette mère à la recherche de son enfant. L'état de manque, le deuil, la frustration de ne pas savoir sont un excellent sujet pour lequel le film aurait pu révéler une charge émotionnelle, un suspense, une empathie, un lourd secret. Sur cela, aucune explication sur la présence d'Helena, comment suit elle le jeune Jean, pourquoi agit elle ainsi. On cherche, on cherche, on ne trouve jamais sauf le sommeil qui gagne au fur et à mesure que les minutes s'écoulent. On peut laisser place à l'imagination mais là ...... A éviter

 

 

 

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