CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1447 

 

 

n°1447
 
" Ken Park "

 

 

(2003)-(Fr,Am,Hol)(1h35)  -      Drame érotique  

 

Réal. :     Larry Clark / Edward Lachman  

 

 

Acteurs:  J.Ransome, T.Limos, S.Josso ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 ChronicArt     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Aden      M.Cinema.com   TeleCineObs      La Croix 

 

Clark oppose à la lucidité blanche de son regard une recherche constante d'équilibre entre compassion et mise à distance. (...) son cinéma, à l'image de la longue scène de sexe finale, possède une force unique à se libérer de toute temporalité pour déboucher sur un espace à l'absolue neutralité : un Eden ambigu traversé de grises fulgurances.

Le film nous mène auprès de ses copains. Leur rêve informulé : connaître la sincérité des sentiments, le respect de l'autre qui, dans le monde de ces adultes-là, leurs parents, a disparu.

Exemplaire de la réussite de ce film sont les scènes de cul, les plus belles de récente mémoire.

Là est toute sa force, la réalisation est toujours à l'idéale distance des personnages et la photographie les rend tous beaux sans verser dans l'imagerie publicitaire. La fin sonne comme un véritable requiem.

La réalisation, cosignée avec le brillant chef op Ed Lachman ne cesse d'infléchir le script vers davantage de trouble, de venin, de tendresse, de compassion. Tout le monde souffre : les ados, parce qu''ils sont des ados ; les adultes, parce qu''ils ne sont plus des ados.

D'autant plus dérangeant que le cinéaste voyeur a du talent.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

La banlieue américaine d'après Clark. Ses familles heureuses, sa mise en scène chaleureuse... Mince, mauvais disque : en effet, "Ken Park" ne possède rien de tout cela. La réalisation, un poil distante, laisse place aux actes (souvent) sexuels d'enfants et d'adultes. Parfois même entre eux. Clark a toujours autant ce regard novateur envers ses interprètes, et c'est pour ça que les scènes de sexe sont aussi crues : il les laisse s'exprimer à travers le toucher sensuel et les comportements brutaux. L'amitié ou la douleur d'un être envers un autre sont transposés à l'écran par la sexualité, ce qui donne lieu à des plans admirables où l'on voit l'adolescent en perdition se déshabiller de toute pudeur et de toute honte pour vivre, enfin, la libération sexuelle qui l'enlèvera de son état dépressif. "Ken Park" est un récit touchant, bouleversant... Et tellement véridique qu'on en ressort presque scandalisé... Mais charmé!

Attention, film perturbant, choquant, violent. Waouw: quelle confiance le réalisateur a réussis à donner à ses acteurs lors de certaines scènes, chapeau !

Le film de Larry Clark le plus violent, visuellement et psychologiquement, qui fait ressortir à l'écran les réalités les plus sombres (inceste, pédophilie, suicide, violence...), Clark n'a aucun tabou et frappe un grand coup.

 Ici encore, les séquences s'entrechoquent comme des balles se répercutant sur le sol, des séquences qu'on ne pensait pas voir, qu'on se surprend à contempler. Car tout n'est que violence et dégradation viscérale dans Ken Park : inceste, séquestration, meurtre, infidélités multiples et décadence juvénile sont au programme de ce drame profondément humain, terriblement réaliste, à la limite de l'abominable... Le plus surprenant reste l'interprétation de ces jeunes amateurs, sincère et touchante, nous faisant littéralement vivre un calvaire réel, un calvaire préexistant aux États-Unis, choses que l'on peut lire couramment dans les journaux. Les adolescents n'hésitent donc pas à tout montrer dans des scènes de sexe torride, de torture éprouvante ou encore d'inceste odieux (mentions spéciales à James Bullard, Stephen Jasso et Tiffany Limos, des révélations charismatiques au possible). Bien entendu, on pourra se dire que tous ces atrocités ne peuvent pas vraiment avoir lieu en même temps dans la même ville et avec les mêmes protagonistes mais dans son optique, Larry Clark a voulu faire une collection d'horreurs et dénoncer les maux profonds d'une Amérique tremblotante. Extrêmement trash, visuellement monstrueux et résolument dérangeant, Ken Park est une nouvelle perle signée Larry Clark.

Enfin un film qui montre, sans effet de flou psedo-artistique, ce que tout le monde veut voir. Des vrais ados, avec des gueules de vrais ados. Les traits du mal etre americain sont grossis, mais c'est un film. Et puis, pour ceux qui osent traiter CLARK de pornographe, et bien, moi je leur dit qu'il faut regarder ce film sans preter attention a leurs propos puritains. Qui n'a jamais fait de partie de sexe comme a la fin du film a leur age ? Qui ne s'est jamais branlé ? Qui n'a jamais révé de se taper la mere de sa copine ? Ce sont des fantasmes, mais pour une fois qu'un film les montrent sans faux semblants, je dis bravo au réalisateur .. Marre des films a l'eau de rose dans le pays des bisounours !!!!

Un film intense et poignant, avec de la violence, du sexe, de la noirceur, et des personnages vraiment antipathiques. Le film est un tableau provocant d'adolescents américains de classe moyenne qui trompent leur ennui avec du sexe, de la violence et de la perversion à Visalia, une petite ville de Californie. "Ken Park" est une œuvre volontairement provocante, qui n’hésite pas à montrer une violence extrême et des scènes de sexe explicites et non simulées. De quoi faire parler les moins préparés donc. Mais ce qui rend le film si intéressant, et on peut même carrément dire passionnant, c’est le traitement réservé à chacun des personnages. Le film ne porte aucun jugement sur eux, il ne fait que constater ce qui anime leur vie au quotidien, soit un ennui qu’ils essaient tant bien que mal de contrer à leur façon. Au-delà de ça, le film s’intéresse aussi au cas des parents, de classe moyenne, et aborde avec une intelligence rare cette peur de voir, et de se rendre compte, que leur jeunesse est passée, qu’elle ne leur appartient plus, et qui essaient de la revivre au travers des ces jeunes, et l’oppression, l’incompréhension, et surtout l’appréhension de la jeunesse face à l’âge adulte. Un film choc, et un excellent film sur l'adolescence.

 

L'atmosphère dramatique à elle seule était efficace donc je ne vois pas l’intérêt d’avoir autant provoqué... pour faire polémique ? En tout cas ce film est... bizarre ! Les acteurs sont moyens, leurs personnages sont plats et le rythme est un peu lent. Par contre le scénario est simple mais ses thèmes sont intéressants et bien exploités. Je suis très partagé !

 

Interdit dans de nombreux pays, ayant subi les foudres de la censure en France (frappé d'un moins de 18 ans bien sévère qui a failli se transformer en un classé X pur et simple !), "Ken Park" n'est pourtant pas un film dérangeant. Au contraire, lisse, aseptisé et conformiste, il donne la triste impression d'avoir adapté pour le grand public le portrait d'une jeunesse qui nécessitait un peu plus de finesse. La vraie question reste néanmoins de déterminer la frontière entre le cliché et le réel, à savoir que le travail de Clark est sans aucun doute une compilation d'idées reçues mais qu'il contient, on ne peut le nier, une part de vérité.. Au lieu de s'attarder sur des points plus passionnants, celui-ci répète ce que tout le monde sait déjà. C'est long et ennuyeux avant de se prétendre choquant alors qu'en réalité, "Ken Park" atteint dans sa dernière demie-heure des sommets de sentimentalisme mielleux teinté d'un soixante-huitardisme attardé. Montrer des sexes en érection ou des pénétrations n'est aujourd'hui plus subversif si le fond ne suit pas.

J’aime quand on ose renverser les limites, mais pas quand c’est au final franchir la limite juste pour franchir la limite. Quel est le but ici ? Qu’est-ce que le propos parvient à construire ? La crudité de l’image change-t-elle quelque chose au rendu de la mélancolie ? Certains diront que oui. Moi je pense que non. D’ailleurs, j’ajouterais même à ça le fait que cette mélancolie à elle toute seule ne peut suffire à faire un film. « Ken Park » est trop statique dans son intrigue. Il n’avance nulle part. Il m’ennuie vite. Désolé, mais moi je dis « sans moi »

Dans "Ken Park", Clark a clairement opté pour la provocation et de surcroit, la provocation facile. Et puis, non seulement le cinéaste provoque facilement mais, en outre, il généralise ; la jeunesse américaine d'aujourd'hui n'est qu'un lot d'adolescents utopistes, rêveurs et incompris confrontés à des parents tous irresponsables, médiocres, autoritaires, alcooliques et même quelques peu volages. C'est précisément dans cet aspect là de facilité généralisatrice que réside tout ce que l'oeuvre a de plus malsain et écœurant. A cet étalage grotesque, le cinéaste semble donc proposer deux alternatives : le suicide ou une vie résolument asociale, nappée de drogue, de sexe et de rock'n'roll... 

Immonde et particulièrement malsain, "Ken Park" est de ces films qui dèrangent! L'exploration de la camèra de Larry Clark est rude, vide de sens et de forme, un tableau gerbant de teenagers de classe moyenne qui trompent leur ennui avec de la baise, de l'ultra violence, de la perversion et qui n'est vraiment pas de tout repos! Comment ne pas être consternè devant ce mètrage nausèabond et exagèrè où Clark se veut scabreux, filmant avec complaisance tout ce qui bouge ? Un constat difficile mais une reprèsentation beaucoup trop pornographique et violente pour adhèrer totalement à la chose où le spectateur « éjacule » dans la suffocation tel James Ransone que l'on peut difficilement oublier après la projection! Un faux pas (pour ne pas dire une merde) où l'univers de la jeunesse amèricaine ne transmet finalement que des situations invraisemblables et des personnages stèrèotypès! Quitte à voir un grand film de Larry Clark, prèfèrez "Kids"...

Le porno tendance pédophilie typique de notre cher Larry Clark. Ah ça, il suffit de prétendre que c'est de l'art, pour que le film le plus trash, le plus limite, le plus carrément à boycotter, devienne un chef-d'oeuvre aux yeux d'une élite intellectuelle qui se gave de caviar et de manzana glacée. Les mêmes scènes dans un porno bien gras seraient "du porno bien gras limite pédophile", mais là c'est de l'art, mettre un doigt dans le cul d'une ado c'est de l'art si c'est filmé par Larry Clark. Vaut mieux ne pas voir ce "chef d'oeuvre" si on n'a pas envie de se rincer l'oeil sur des ados à poil en train d'éjaculer.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA