CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1446 

 

 

n°1446
 
" Valley of Love "

 

 

(2015)-(Fr,Be)(1h33)  -      Drame    

 

Réal. :     Guillaume  Nicloux   

 

 

Acteurs:  I.Huppert, G.Depardieu, D.Warner ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Un magnifique suspense métaphysique et physique sur l’amour, la perte et la perception.

Surprenant, touchant, y compris la "montagne" Depardieu, filmé avec tendresse. Deux comédiens en état de grâce.

Guillaume Nicloux réunit à l'écran Isabelle Huppert et Gérard Depardieu pour la première fois depuis 30 ans, dans un film aussi minimaliste que profond.

Cette alchimie des corps a quelque chose de fascinant, de monstrueux – avec la question sous-jacente de la « monstration », du cinéma comme mise à nue, exhibition.

Un Gérard Depardieu monumental et une Isabelle Huppert gracile se retrouvent dans La Vallée de l’amour, film qui les voit errer sous une chaleur écrasante dans la vallée de la Mort à la recherche de leur fils disparu.

L'ombre (lumineuse) de Guillaume Depardieu plane sur cette histoire que Duras n'aurait pas reniée. « Valley of Love » est à la fois un mirage et un vertige. Un film qui dit que, de toute façon, bien plus que la mort, la vie nous échappe.

Entre le rituel morbide de cet enfant de fiction qui continue à adresser des lettres à ses parents pour les mettre en scène dans la vallée de la Mort, et le désir du cinéphile de prolonger à jamais les mythes de son enfance, une même pulsion démiurgique et mortifère est à l’œuvre. La force de "Valley of Love" est de ne pas chercher à raconter plus que ça.

Si Huppert est impeccable, Depardieu épate, Gargantua tragicomique suant son mal-être. Leur improbable duo tient en haleine jusqu'au final, énigmatique et touchant, à la lisière du fantastique. Une vraie surprise.

Non, décidément, nous sommes peut-être touchés mais pas émus. Car à ce voyage en Californie manquent la foi et la grâce qui faisaient trembler "Le Voyage en Italie" (Rossellini, 1954). Reste un beau geste cinématographique.

L’idée de réunir, après trente-cinq ans de séparation, le casting du Loulou de Maurice Pialat et de leur imaginer un rendez-vous fantomatique avec un fils suicidé quelque part dans la Vallée de la mort peut sembler théorique et trop maligne pour être aimable.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un film plein d'émotion qui laisse une drôle d'impression, entre surnaturel et mélancolie. Depardieu est très touchant et impressionnant à la fois. Quel plaisir de le revoir à l'écran! Il forme un couple très crédible avec Isabelle Huppert et on est ému de le retrouver dans un rôle de colosse fragile, loin de cette image détestable qu'il peut avoir à la ville depuis quelques années. On aimerait le retrouver ainsi plus souvent. On capte aussi la présence de Guillaume Depardieu, et son âme plane sur ce film qui sonne comme une demande de pardon.

Un film étrange, mystique, hanté et tellement beau. Huppert et Depardieu, couple de cinéma évident, sont en quête de rédemption dans la Vallée de la mort. Organique et puissant.

Un chef d'oeuvre d'émotion le retour de ce couple de géants du cinéma est réussi en tous points:émotion, gravité, mais aussi beaucoup d'humour dans les dialogues Gérard Depardieu tout comme Isabelle Huppert nous accompagnent depuis si longtemps, ce sont comme des amis de la famille, des piliers de nos vie de cinéphiles merci à eux!!!!

Etonnant et émouvant, surprenant et drôle, profondément humain et bouleversant. Avec ce film, Guillaume Nicloux nous offre bien plus qu'une simple confrontation entre deux monstres sacrés: un voyage intime et personnel, qui fait chavirer le cœur et vibrer une émotion à fleur de peau. Un coup de cœur absolu !

Un couple désuni depuis longtemps se retrouve dans un endroit supposé magique à la demande de leur fils unique suicidé depuis plusieurs mois, qui leur y a donné rendez-vous dans une lettre adressée à chacun d'eux "pour les revoir". Une belle démonstration du pouvoir du talent de deux monstres sacrés du cinéma, Depardieu et Huppert qui, dans cet endroit grandiose et impressionnant qu'est la vallée de la mort, parviennent, avec des mots et des gestes de tous les jours, à nous faire croire à l'incroyable dans cette histoire d'amour et de mort.

La crevette et l'hippopotame, ceci dit avec affection, sont de nouveau ensemble dans un film qui parle de deuil, de culpabilité, de mort et de vie et aussi de ... cinéma. La chaleur qui règne est celle de l'enfer mais il est pavé de surnaturelles intentions. Peu importe au fond, Valley of Love est aussi un documentaire sur deux monstres sacrés qui se chamaillent, se font des reproches, parce qu'ils s'aiment toujours. C'est étonnant, ce constant décalage entre un dialogue simple et quotidien et ce climat aux lisières du fantastique (pas toujours maîtrisé, soyons honnête). Le mystère rôde comme un fantôme dans ce film étiré qui a le don de ne jamais être languissant. Avant tout parce que c'est elle et parce que c'est lui. Ces deux sacrés monstres de cinéma.

 

Si le film a quelques moments de grâce, ça reste avant tout assez plat... en fait le film en fait trop ou pas assez... Pour moi je dirai qu'il y a beaucoup trop de choses dans ce film. Il y a un trop plein. Il y a encore trop de personnages, trop de petites intrigues dont finalement on se fout totalement. Disons que Nicloux n'arrive pas à l'épure d'un Dumont ou d'un Dreyer alors que quelque part il n'en est pas si loin dans l'idée. Parce qu'un film avec Hupert et Depardieu, ce dernier étant l'acteur le plus fascinant de tout le cinéma français, comme seuls acteurs, oui je prends... et je prends encore plus s'ils sont perdus dans la vallée de la mort pour retrouver leur fils mort. Il y a plein de bonnes idées dans ce film dans les non dit, ce qui n'est pas montré..

Absurde, le scénario tient la rampe grâce à la présence des deux têtes d'affiche. Les deux vieux loups, touchants dans leur douleur, jouent sans forcer et convainquent aisément. Rompus à l'exercice, leur déconcertante sincérité entraine le spectateur dans un délire tourbillonnant fortement addictif.

Comme souvent Guillaume Nicloux tente des expérimentations, et celle de réunir deux monstres sacrés du cinéma hexagonal dans un film minimaliste tourné aux Etats-Unis. Dès son introduction, on suit Isabelle Huppert, identifiable même de dos, puis sa rencontre avec l’imposant Gérard Depardieu devient, pour le public français au moins, un grand moment de cinéma à elle-seule puisqu’on n’avait plu revu les deux stars ensemble depuis Loulou, 35 ans plus tôt. Le scénario tente de traiter de façon intimiste le deuil et la recomposition d’un couple, non sans y ajouter une dimension fantasmatique. Le résultat est forcément déconcertant, d’autant que les errances des deux personnages (des scènes dans le désert qui rappellent Gerry) laissent souvent penser que, comme eux, le réalisateur ne sait pas où il va. Mais malgré la fragilité de cette histoire, les prestations mémorables de Depardieu et Huppert, pleins de grâce et de force, assimile le film à une véritable déclaration d’amour de Nicloux à ses deux acteurs.

Après "La Religieuse" (2013) le réalisateur Guillaume Nicloux, plutôt habitué au polar, change complètement de registre avec ce film qui lie drame familial et pardon allégorique. Malheureusement le film est une réelle déception. Des dialogues un peu vides, le Pourquoi du comment du lieu comme de ce rendez-vous est complètement négligé. Heureusement le film surnage tout de même, la musique est envoutante, les deux acteurs sont majestueux.

 

Je tombe des nues quand je lis les critiques élogieuses. La photo, les paysages, la lumière, la musique, m'ont sauvée de l'ennui. J'ai trouvé l'idée intéressante mais je n'ai pas réussi à trouver le couple d'acteurs et leurs émotions crédibles. Ce fut long.

Réunir deux monstres sacrés du cinéma, leur faire dire qu'il fait chaud, les faire crier au téléphone qui ne capte pas, les balader dans un paysage magnifique (c'est déjà ça) et vous obtenez cet objet filmique non identifié et creux. On n'attendait déjà pas grand chose à la vision de la bande annonce, mais le trip mystique pousse encore plus loin le n'importe quoi.

 

 

 

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