CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1444 

 

 

n°1444
 
" Toni Erdmann "

 

 

(2016)-(All,Aut)(2h42)  -      Comédie dramatique   

 

Réal. :     Maren  Ade    

 

 

Acteurs:  P.Simonischek, S.Hüller, M.Wittenborn ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Mêlant critique sociale et chronique intimiste, portrait psychologique et récit burlesque, Maren Ande réussit un petit bijou de sensibilité qui marque un renouveau du cinéma allemand.

Le triomphe à Cannes, qui ne doit surtout pas faire croire à un film consensuel, c’était tout simplement le choc de voir un chef-d’œuvre.

Maren Ade signe un film hors des sentiers battus, plein de fantaisie. Un ovni savoureux et touchant.

Imprévisible et d’une tenue vertigineuse, véritable leçon de cinéma, de jouissance, de jeu et de rythme, Toni Erdmann impressionne et émeut. Se tenant à l’exact mitan du drame et de la comédie, ou même plutôt partout ailleurs, fuyant à chaque fois que l’on pense le saisir, triste à chaque fois qu’on le pense gai, le film ne résout rien : et c’est même sans doute sa plus belle qualité.

Une comédie qui répond à l’inhumanité et la froideur du monde par la fantaisie et l’incongru. Une réussite, sauf pour le jury cannois qui est carrément passé à côté.

Maren Ade livre un long-métrage riche et farfelu comme du John Irving, intelligent et grinçant à la Martin Amis. À l'heure où le cinéma produit tant de faux billets, Toni Erdmann a l'air d'être de la monnaie d'or.

Esprit à la fois rigide et déluré, parfaite netteté de l'écriture, étrange appétit pour le ridicule, Toni Erdmann est un film d'un naturalisme intransigeant, où pourtant tout ce qui se passe est surréel et aberrant.

Alors, oui, c’est drôle, et en cela c’est un événement : une comédie allemande qui ne fasse pas rire que les Allemands, on n’avait pas vu ça depuis Lubitsch, autrement dit pas depuis une paille.

"Toni Erdmann" demande d'apprécier la lente montée pour mieux dévaler avec bonheur sa pente comique.

Cette absence revendiquée de nuance, outre l’humour grassouillet qu’elle génère, biaise d’emblée et de manière douteuse le propos central du film.

Son esthétique à la Derrick, la manière disgracieuse dont sont filmés les acteurs – est d’une laideur qui blesse le regard.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

J'ai beaucoup aimé ce film de toutes les ambiguïtés....Une jeune femme allemande est "harcelée" par son père qui se déguise plusieurs fois, pendant qu'elle fait un voyage d'affaires en Roumanie....On va dire qu'il y a un humour sous jacent à beaucoup de scènes, de l'autodérision des valeurs de la vie et de l'entreprise.... La scène , la "naked party" vaut son pesant d'or, du comique , du pince sans rire, ainsi que la très belle chanson en anglais , qui hélas pour certains n'était pas sous titrée......C'est un film original sous beaucoup d'aspects, provocant aussi, un film presque fellinien dans l'esprit, et qui supporte assez bien ses 2h40, je conseille.....

La mise en scène de Maren Ade est l’incarnation de la sobriété. Elle enlève les barrières entre les personnages et le spectateur. Du rire au larmes, c’est par ce mélange des tons, mais aussi par la richesse de l’écriture et le talent des deux comédiens que Toni Erdmann réussit à marquer le cinéma de son empreinte.

J'ai pu voir ce film à l'occasion de la présentation au festival de Cannes, j'ai été agréablement surpris par la partie comique de ce film le tout sur un fond plutôt dramatique d'une relation difficile entre un père et sa fille. Je conseillerai fortement ce film car dès les premières minutes le ton est donné et les interprètes sont vraiment très bien dans leurs rôles.

L’histoire d’un vieux sage qui aime sa fille avec balourdise et l’affronte avec fantaisie pour la sortir de son monde pourri par l’individualisme et l’ultralibéralisme. Un film d’une richesse incroyable, cérébral et loufoque, émouvant, gai et triste “à la surprise”, parfois carrément déjanté… et hélas un peu trop long. L’acteur principal, Peter Simonoschek, est impressionnant et Sandra Hüller a bien du mal à lui donner la réplique mais y arrive. Un beau film, original et réussi…

Cinéma naturiste, cinéma unplugged, cinéma avec scènes en temps réels, "Toni Erdmann" vaut effectivement le détour. Une toute petite intrigue étalée sur 2h40, où l'on partage quelques tranches de vie d'un père et de sa fille adulte, que tout oppose apparemment. Leur relation est au centre de l'histoire et le réalisateur la peint avec finesse mais surtout avec des éclairages divers. Rien est simple même si la pomme n'est pas tombée très loin de l'arbre au final. (oh le spoiler !!!). Le cinéma allemand a cette qualité propre qui consiste à décrire l'amitié ou l'amour avec pudeur mais avec profondeur et finesse.

 

Très surévalué par la critique cannoise et faussement présenté comme une comédie très drôle, Toni Erdmann est le portrait aigre-doux d'un père en déphasage complet avec sa fille et son époque et qui tente maladroitement de se refaire une place dans sa vie. A la fois bien joué et très justement mis en scène, le film souffre de sa lenteur et de sa longueur (2h30). Dommage, le travail de Maren Ade et de son équipe aurait mérité un meilleur montage.

Comédie dramatique de moeurs, chronique familiale où a fille est un pion capitaliste froide et amère, voire frigide aussi dépressive que déprimante tandis que le père est un clown austère, presque triste mais qui lutte pour que la vie soit aussi synonyme de bonheur et de liberté. On le rappelle rien dans ce film est hilarant, c'est une chronique douce-amère où un père fait des gags plutôt pitoyables pour tenter de rendre heureux sa fille malgré sa propre solitude. Une déception suite à une promo mensongère mais ça reste un beau et bon film sur le fond de son sujet.

 

J'ai beau me creuser les méninges, je ne parviens pas à comprendre l'engouement suscité par ce film que la plupart des critiques encensent. Certes "Toni Erdmann" est doté d'un sujet pas franchement original mais intéressant: un père qui s'immisce dans la vie surbookée de sa fille, consultante à Bucarest et obsédée par sa carrière, afin, pourrait-on dire, de la reconquérir. C'est un sujet touchant, mais un sujet ne suffit pas à lui tout seul à faire un bon film. Car, pour le reste, ce long-métrage (très long puisqu'il dure 2 heures 40!) de Marin Ade m'a paru uniformément médiocre. Pas de véritable point de vue de la réalisatrice, une mise en scène constamment banale, pas un plan doté d'originalité, un acteur et une actrice dénués de tout charisme, des dialogues d'une consternante platitude... Quant à l'humour qui, paraît-il, a séduit les festivaliers de la Croisette, je l'ai trouvé tour à tour balourd, grossier, voire carrément vulgaire.

Voilà donc l'objet Cannois tant salué... Une première heure merveilleuse, drôle, touchante, originale et puis ensuite une cinéaste qui a égaré son monteur et qui nous promène dans un film qui devient un peu lourdingue, très fabriqué, un film qui se veut être Très Intelligent et qui commence à poser à prendre des temps infinis pour ne surtout pas être un objet commercial. Ce n'est pas parce qu'on fait 2h40 qu'on signe un chf d'œuvre. C'est justement tout ce qui manque à ce film de l'humilité, de la simplicité. Et pour nos critiques qui crient à l'hilarité... ??

 

 

 

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