CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1437 

 

 

n°1437
 
" Affreux, sales et méchants "

 

 

(1976)-(It)(1h55)  -      Comédie dramatique  

 

Réal. :     Ettore Scola   

 

 

Acteurs:  N.Manfredi, F.Anniballi, M.Bosco ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Une comédie acerbe,féroce,virulente qui était plus que culottée pour l'époque. Ettore Scola faisait un constat social sans concessions des habitants vivant dans les bidonvilles de Rome avec une épaisse couche de grotesque et de burlesque propre aux films de Pasolini(qui devait préfacer le film). Il n'en oublie pas pour autant la souche néonaturaliste,en montrant les conditions de vie très précaires de cette famille vivant dans l'insalubrité et la proximité,ce qui expliquerait presque leur comportement de voleurs et d'opportunistes. Scola détourne toutes les caricatures à sa disposition:la prostituée blasée,la mama hargneuse,la mémé qui ne quiite pas les yeux de la télé,le beauf fan de la Roma,..Tous velléitaires,mais aucun ne se donne les moyens de faire mieux. En tête de file,le fabuleux Nino Manfredi en patriarche borgne,rapace,obsédé,alcoolique et spécialiste de l'humiliation. Des tonnes d'images restent en mémoire,comme la famille entière sur le toit d'un car ou la mise à sac du taudis par le père,avec parfois un soupçon de mélancolie qui se fait jour. Le ton est très original et fait de "Affreux,sales et méchants"(1976) un sommet tardif de la comédie à l'italienne.

Prix de la mise en scène au Festival de Cannes 1976, "Brutti, Sporchi e Cattivi" d'Ettore Scola est en fait une vision à la fois historique et macabre d'une couche sociale infime de la sociètè italienne, ignorante, amorale et perverse, dont Nino Manfredi est le seul acteur professionnel dans le film! Tyrannique, ivrogne, qui manifeste un intèrêt particulier pour la luxure, l'acteur trouve un rôle à la mesure de son immense talent! il faut savoir aussi que Scola faisait des films depuis longtemps et qu'on dècouvrit en France, l'engouement venant pour la comèdie italienne, son âpre comique et sa tendresse, avec des chefs d'oeuvre tels que "Dramma della gelosia", "C'eravamo tanto amati" (surtout) et ce grand classique du cinèma italien bien ancrè dans son temps dont l'alibi de la farce permet au metteur en scène italien de dècocher des traits acèrès, d'une grande justesse sociologique! Et puis qui d'autre que Scola pouvait mettre en lumière la misère des taudis dans un bidonville romain avec autant d’aisance ? Emir Kusturica, peut-être...Et encore...

A travers cette belle brochette de tarés, Scola nous livre un excellent portrait du prolétariat italien, où tous les sujets sont abordés : L'avarice, le sexe, les rancoeurs familiales, l'infidélité, l'inceste, la délinquance... Pour une fois, les pauvres ne sont pas irréprochables, et c'est en partie pour ça que ce film est un vrai bijou. Nino Manfredi est parfait dans le rôle du patriarche/tyran, mais faut avouer que tous les personnages sont excellents dans leurs rôles respectifs... Même en cherchant, j'ai été incapable de trouver le moindre défaut à ce film, ce qui est normal pour un chef d'oeuvre.

Tout en se montrant caustique et cynique, Ettore Scola dépeint magnifiquement les conditions de vie dans les bidonvilles romains et en profite pour les dénoncer. Il ne se prive surtout pas de se moquer de la société toute entière ainsi que de la bêtise humaine. C'est féroce, cruel et impitoyable. Mais aussi franchement hilarant. En fait, on pourrait utiliser le titre éponyme du film pour le qualifier : affreux, sale et méchant! Pour ma part, j'ajouterai jouissif et génial.

Un film choc sur le fin fond de l'Italie. Un des films les plus provocateurs et vulgaires que j'ai vu, mais qu'est-ce que j'ai ri aussi. Ces personnages, ces gens du village sont pathétiques ; dans leurs misères ils se comportent comme des incivilisés et font des choses immorales (ce qui rend la mise en scène encore plus drôle tant ça pue la bêtise à plein nez). On sent que la révolte approche, ils sont tous sur les nerfs prêts à tout pour avoir le magot. Le film est à l'image du titre : affreux, sales et méchants ; tout est repoussant que ce soit les décors, les dialogues, les habitants, et même la musique et pourtant je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. J'ai trouvé le style de la mise en scène très particulier, très italien en même temps. Nino Manfredi est délirant ! Il joue superbement le clochard aigri.

L'un de mes films cultes...Nino est monstrueux.....Un role grandiose a sa mesure....La scène du repas de famille et les regards en coin est mémorable....La scène du vélo....ect....ect....Bref de A a Z on ne s'ennuie pas....Bravo a Scola.....A voir et a revoir....Même la musique est au top....Zéro faute .

 

Affreux, sales et méchants est un étrange film et je ne sais pas trop quoi en penser. Les acteurs sont plutôt bons. L'histoire est assez marrante (un vieux père de famille tellement immonde et paranoïaque qu'il instille lui-même l'envie dans sa famille de lui voler l'argent). Après, le problème, c'est que tous les personnages sont infects (et leur crasse est même dérangeante) et je ne me suis accroché à aucun d'eux. Ça se regarde, mais il y a mieux parmi les classiques italiens.

Une réalisation brillante, des acteurs bien choisis, une musique cohérente,... Les qualités de ce film ne manquent pas. Le problème, c'est le début. La situation initiale dure une heure ! Une heure de situations du quotidien dans les bidonvilles de Rome. C'est trop, parce que c'est une heure où le spectateur reste dans l'attente. Mais au final cette attente vaut la peine, car la suite est prenante et bluffante ! Ce film vaut quand même le coup.

 

Sordide. Pourquoi tirer à boulet rouge sur les turpitudes des pauvres qui n'en peuvent mais. Un moyen pour rassurer les plus favorisés que ils ne sont pas les seuls à avoir des comportements immoraux. Je n'ai pas plus attendre la fin du film qui part ailleurs manquent totalement de scénario et il y a une mise en scène tout à fait désordonné. J'y allais confiant en Ettore Scola en souvenir d'une journée particulière.

Un film de beauf qui parle de beauf de la manière la plus beauf qu'il soit. Cette description simple correspond bien à ce qu’est "Affreux, sales et méchants". Pendant la quasi totalité du film, on voit une famille s'engueuler, baiser, s'engueuler encore pour re... enfin bref.... Pas un grand interêt culturel ou intellectuel si ce n’est un réconfort moral en se disant que l'on ne sent pas si mal chez soi. Si Ettore Scola souhaitait passer un quelconque message, celui-ci ne transparait pas et un documentaire aurait surement été plus utile et approprié.

Ce film est une épreuve tant sa laideur est appuyée. Des personnages affreux, des scènes sordides, des gros plans en pagaille assez dégoutants. C’est assez abject et une utilisation du vocabulaire exécrable. C’est une peinture assez piteuse de la condition humaine. On a quand même le droit à une petite scène romantique qui ne dure que 2 minutes qui rend le héro humain parmi les hommes mais on quitte vite ce monde pour retourner comme le dit la nouvelle femme « chez les sauvages ».

Je me suis vraiment ennuyé dans ce film, des longueurs, une famille répugnante, autant les mecs que les femmes, une prostituée pire, et un commissaire irréaliste. Seul la scène du repas est plutôt sympa mais la fin tirée par les cheveux. Un film passé de date !

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA