CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1433 

 

 

n°1433
 
" Crash "

 

 

(1996)-(An,Can)(1h40)  -      Drame érotique  

 

Réal. :     David Cronenberg   

 

 

Acteurs:  J.Spader, H.Hunter, R.Arquette ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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(1996)

Rarement un film a autant ouvert sur le dedans par le simple frôlement du dehors, rarement un cinéaste a su construire une approche aussi frontale du corps et de la sexualité. 

C’est cet amour de l’entre-deux, ce flirt entre chien et loup qui font de Crash un film en transes, et pas seulement sexuelles. 

Partagé entre sa répulsion face à une souffrance qu'il pourrait éprouver dans son propre corps et son attirance pour des personnages violents et romantiques décidés à accomplir jusqu'au bout leur destin, le spectateur ne saura rester indifférent.

« Crash » est une production confortablement installée, soucieuse de faire admirer l’éclat de sa carrosserie et qui porte son audace claironnée comme d’autres une décoration.

Le résultat est plus que lamentable. Ennuyeux.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Après un violent accident de voiture, James Ballard éprouve un désir sexuel envers tout ce qui a rapport aux conséquences d'un tel accident. D'une rare complexité, "Crash" aborde la façon dont notre société moderne éprouve le désir de posséder à tout prix ce qui l'entoure. Tout y est froid et métallique, de la photo à la musique en passant par les acteurs. Pourtant, chacun tente "d'éprouver" véritablement quelque chose à travers ce désir si particulier. Une sorte d'ultime perversion pour se sentir vivant, qui finalement, tourne à vide. Les frontières du désir sont abolies, le sexe (Homme/Femme) n'a plus d'importance, tout ce qui compte c'est assouvir. Quitte à en mourir. Consommer pour vivre, et en mourir. Un chef d'œuvre d'une rare complexité, cérébral, fascinant.

Comment réussir un chef-d'oeuvre, un vrai, quand on est un réalisateur doué mais pas un grand filmeur, quand on sait diriger les spectateurs mais pas les foudroyer de beauté ? C'est simple : il suffit de lâcher les chevaux. Crash, c'est ça. On part de l'idée de départ la plus casse-gueule (voyez le jeu de mots...!) possible : relater l'épopée d'un couple qui découvre la puissance sexuelle des crashes automobiles ; et le faire de la manière la moins attendue qui soit. Enlever quasiment toute trace d'intrigue, supprimer la progression dramatique, faire du film une espèce de grand-huit que le spectateur emprunterait en boucle pendant 1h30. Filmer les crashes, non pas dans un grand cérémonial de ralentis emphatiques, mais comme un instant furtif de libération sexuelle, comme un orgasme jamais assez long, que les personnages vont perpétuellement chercher à retrouver ; jusqu'à la mort, la dernière extase. Y coller une bande-son obsédante d'étrangeté, la seule instance à rappeler au spectateur le caractère déviant et suicidaire de la conduite (encore un super jeu de mots!) des personnages. Vous obtenez l'un des sommets cinématographiques des 90's. Un film à vivre moins qu'à regarder, l'un de ces rares qui font ressentir aux spectateurs les mêmes émotions qu'aux protagonistes, jusqu'à une fin inoubliable d'ambiguïté. Cronenberg affine son style sans fioritures où chaque travelling, chaque panoramique, devient précieux. Il signe le chef-d'oeuvre de sa carrière. Vous ferez bien un tour de grand-huit !

Un sujet de folie qui nous montre un groupe de personnes tous rescapés de crash de voitures qui s'excitent comme des malades à la vision de tout ce qui a un rapport avec des accidents de la route. A la question de savoir ce qui est le plus malsain : jouer au voyeur devant les conséquences d'un accident de voiture ou baiser sans entraves, Cronenberg apporte sa réponse. Si certaines scènes sont volontairement dérangeantes (l'obsession de Cronenberg pour les corps, mutiles, déformés, s'en donne à cœur joie), la beauté des scènes des sexes, leur audaces (sont abordées la bisexualité masculine et féminine, le candaulisme, mais aussi l'acrotomophilie ou fascination pour les corps mutilés), la beauté et l'implication des actrices (Holly Hunter, Rosanna Arquette mais surtout Deborah Unger) et des acteurs (James Spader est génial) font de ce film une œuvre à part, un OVNI cinématographique dont les images continuent à perturber longtemps après leur vision.

Très bon film. "Crash" est un film troublant dans le meilleur sens du terme. Pas seulement à cause de cet érotisme noir qui a troublé le malheureux spectateur que je suis (Holly Hunter et ses gants risquent de me hanter pour un moment=). Mais aussi et surtout parce qu'il montre la face caché de l'humain. Il n'y pas de doute que le sexe et la violence sont intimement lié que cela nous plaise ou non. C'est vrai aussi que nous vénérons James Dean pour la seule raison qu'il est mort dans un crash de tôles froissées. Et beaucoup d'entre nous ont une relation pseudo-érotique avec leur voiture. C'est le film détestable par excellence parce qu'il est si éloigné de cet abject "sexuellement correct" que nous sert la soupe médiatique. Le bigot et le beauf s'en donneront à coeur joie mais moi j'adore. Un chef d'oeuvre (pour public averti=).

 

Tirè du best-seller de science-fiction de J.G.Ballard, qui fit scandale en 1973 avec sa pornographie crue et violente, "Crash" est un film à l'érotisme trouble, signè David Cronenberg, qui transforme les tôles froissées en puissants aphrodisiaques! Lors du très sèrieux festival de Cannes, le film a provoqué un séisme! James Spader, Deborah Unger et Holly Hunter sombrent petit à petit dans une fascination fétichiste pour les impacts des corps et des voitures! "Crash" est avant tout un spectacle limite, une oeuvre fantasmatique qui cèlèbre les noces de la chair et du mètal (avec des personnages obsèdès par les sangles de cuir, les talons aiguilles, les hacharnements orthopédiques, les cables d'acier), d'un èrotisme d'autant plus troublant qu'il n'y est pas question de sexe...mais de solitude! A la recherche de la jouissance ultime, les personnages foncent en roue libre à travers des autoroutes anonymes, puis dans le décor ...Leurs corps couverts de cicatrices, incrustées d'acier, sont ceux de mutants! Un nouvel empire des sens où amour rime avec mort et uniquement réservé à un public très averti...

 

Un sujet brûlant qui m'avait mis l'eau à la bouche étant donné que je suis un fan de sensations fortes et curiosités en tous genres.....et qui pourtant m'a profondément ennuyé. Je fais partie de la catégorie de spectateurs qui a été très déçue par ce film de Cronenberg qui pourtant avait crée un véritable tollé à cannes en 1996.Les accidents mêlant sexe et violence ne m'ont pas plus perturbé que cela étant donné que les personnages sont aussi froids que des blocs de glace et que le rythme est tres(trop) lent! C'est dommage car je suis pourtant un inconditionnel de l'oeuvre de Cronenberg mais là,je dois dire que ça m'a très vite lassé.Le personnage mi-humain mi-cyborg interprété par Rosanna Arquette etait pourtant intéressant,mais si plat !

C'est un Cronenberg qui s'éloigne de son fantastique pour filmer des scènes explicites. Rien d'intéressant, même les acteurs n'aident en rien le film. Le tout traite le sujet de l'ordalie ( épreuve physique décidant du sort de la personne ), et Cronenberg sur ce coup là ne m'a pas fait ressortir le tout en profondeur. Certains on ressentie la chose, pas de mon coté. A la limite jetez vous sur le roman de James Graham Ballard.

Je n'ai pas du tout accrohé à cette histoire inutilement racoleuse, les personnages sont bien interprétés mais agaçants et le film est somme toute assez ennuyeux. Si vous n'avez jamais vu de film de David Cronenberg, je vous déconseille de regarder Crash en premier. Le côté dérangeant de Crash est occulté par le fait que l'on s'ennuie la plupart du temps en regardant ce Cronenberg.

Les fantasmes des protagonistes sont tellement particulier que l'on a beaucoup de mal à s'identifier à eux et à comprendre leurs réactions. Difficile alors de d'apprécier ce film puisque le film n'est en fait qu'une accumulation de ces fantasmes. Pas grand intérêt, sauf si vous avez toujours aimé avoir des accidents de voiture...

 

 

 

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