CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1428 

 

 

n°1428
 
" Une femme à sa fenêtre "

 

 

(1978)-(Fr,It,All)(1h50)  -      Drame   

 

Réal. :     Pierre Granier-Deferre  

 

 

Acteurs:  R.Schneider, P.Noiret, V.Lanoux ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

"Dans mon histoire je suis perdue, je rêve que je cours après un homme qui s'èloigne."...Sur un scènario de Jorge Semprùn, Pierre Granier-Deferre met en scène l'histoire d'une femme de diplomate (merveilleuse Romy Schneider) qui, dans la Grèce des annèes 30, s'èprend d'un militant communiste! Oeuvre romanesque d'après Pierre Drieu La Rochelle, "Une femme à sa fenêtre" est un beau film fort bien interprètè par son actrice principale! Le fascisme monte, la lumineuse Margot Santorini se dècouvre un nouvel idèal, avec Umberto Orsini, Victor Lanoux mais aussi Philippe Noiret qui retrouve Romy après "Le vieux fusil". A voir pour Romy qui aimait son mètier, qui continuait malgrè les catastrophes de sa vie personnelle, qui avait d'immenses qualitès et qui ètait belle, en pleine gloire..

Il est intéressant de revoir cette oeuvre de toute façon majeure, quoique n'évitant pas certains clichés et dans laquelle R.Schneider et P.Noiret joue les naifs de service doublés de la brute forcément illetrée que joue V.Lanoux ; et également pour se remémorer bien sûr l'importance que doit avoir le nomos sur l'avis de Créon - surtout dans une dictature -, quand on oublie bien évidemment le passage sur le luxe du sordide.

J'avais vu ce film déjà dans le passé au moins 2 ou 3 fois, mais je viens de le redécouvrir, avec le temps il n'a pris aucune ride, Romy Schneider est parfaite comme presque toujours, Victor Lanoux ( brève carrière de beau séducteur) est excellent, juste un bémol, la lourdeur du jeu de Philippe Noiret qui essayait peut-être de faire oublier son personnage face à Romy Schneider dans "le vieux fusil".

 

Ce film présente quelques lenteurs mais l' interprétation en est excellente. Bonne reconstitution de la bourgeoisie d' avant guerre, lâche, veule, stupide, prétentieuse, parasitaire et oisive; bourgeoisie ne vivant que de ragots et de cocufiages. et qui se jettera dans les bras du fascisme pour se protéger de la révolution. L'histoire d' amour reste secondaire, quoiqu' en dise son réalisateur, et c' est une excellente chose. Le côté "romance" de ce film est en effet parfaitement ennuyeux.

Pas mal sans plus. Certes la belle Romy est toujours aussi formidable, Philippe Noiret encore une fois impeccable, mais le film souffre de son style terriblement ampoulé, maniéré à l'extrême, qui nuit finalement à l'histoire.

Comme c'est souvent le cas chez les films de Pierre Granier-Deferre on a une histoire qui aurait pu être passionnante mais qui est mise en scène trop sagement on peut même dire d'Une Femme à sa fenêtre que c'est plat. Tout cela manque de passion et d'émotion seule la belle Romy Schneider émerge parmi les protagonistes de ce récit mal raconté revenant sans cesse d'avant en arrière dans le temps. Quelques beaux moments cependant.

 

Du cinéma de propagande............une poignée d'acteurs dont la belle et talentueuse Romy Schneider pour nous réciter le bréviaire conservateur et congelé du communisme....... autre époque autres mœurs, je préfère infiniment plus Philippe Noiret dans les paysages grecs de La cuisse de Jupiter nous délivrant un message d'humour.......

Le contexte politique gâche la relation passionnée. Le charme de RS ne suffit pas. D’autant que Lanoux manque quand même d’envergure pour un héros romantique. Et nous on patauge dans les coups d’état et les pratiques douteuses de certains partis. Ennuyeux et pas du tout attrayant.

Pierre Drieu la Rochelle est un immense auteur, et j'ai beau avoir une certaine sympathie pour Pierre Granier-Deferre, il n'était manifestement pas l'homme de la situation. Car si Louis Malle avait réussi une œuvre majeure en réalisant « Le Feu follet », nous en sommes loin concernant « Une femme à sa fenêtre ». Pourtant on sent d'emblée les bonnes intentions : une période historique captivante, des personnages complexes, un montage qui l'est tout autant... Hélas, ça ne prend pas vraiment. D'abord, si vous n'êtes pas familiers avec l'époque, on ne comprend parfois quasiment rien, celle-ci étant souvent très mal expliquée. De plus, la construction, se voulant habile, nous embrouille encore plus, si bien que pendant un bon bout de temps nous sommes totalement paumés. Heureusement, le récit devient un peu plus lisible ensuite et on finit par avoir une idée plus nette des événements. Autre satisfaction : le réalisateur ponctue le film de plusieurs scènes où les personnages prennent le temps de se parler, de s'expliquer, donnant à celui-ci une humanité, une justesse plutôt convenable. Reste que l'histoire d'amour au cœur du récit n'est pas très crédible, malgré une Romy Schneider resplendissante face à un Victor Lanoux peu dans son élément, largement dominé par ses homologues masculins Philippe Noiret et Umberto Orsini. Bref, de belles choses et de beaucoup moins convaincantes, à l'image d'un dénouement mélodramatique à souhait manquant hélas de justesse et de clarté. Plutôt décevant.

Il n'est pas douteux qu'entre les mains d'un très grand metteur en scène, à qui les termes de "lyrisme", de "passion" et d'"intensité" disent vraiment quelque chose, l'histoire telle que le laissait entrevoir le film aurait pu donner un film franchement formidable. Le contexte politique maladroitement exposé (surtout qu'à ma connaissance la langue d'origine des grecs est le grec et pas le français donc déjà niveau crédibilité bonjour les dégâts !!!), la grosse erreur de casting que constitue Victor Lanoux dont le couple avec Romy Schneider ne fonctionne pas du tout et la mise en scène desespérement trop sage et trop classique de Pierre Granier-Deferre, parfois bon réalisateur mais très loin d'être un grand metteur en scène et donc encore moins le très grand metteur en scène qu'exigeait le sujet, rendent ce film plat et sans la plus petite parcelle d'émotion. C'est dommage car la narration déstructurée montre bien la grande ambition du projet et la grande beauté de Romy Schneider arrive tout de même à transcender quelques plans. Un potentiel grand film vraiment très très malade.

 

 

 

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