CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1426 

 

 

n°1426
 
" Les maudits "

 

 

(1947)-(Fr)(1h45)  -      Drame    

 

Réal. :     René Clément   

 

 

Acteurs:  M.Dalio, P.Bernard, H.Vidal, M.Auclair ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

René Clément lui-même à partir d'une histoire de Viktor Alexandrov, utilise le huis clos d'un sous-marin pour relater la tentative de fuite en Amérique du Sud de dignitaires et militaires nazis. L'introduction d'un corps étranger dans ce milieu étouffant où les rancœurs sont à fleur de peau va accélérer la rupture d'un équilibre fragile basé sur l'incertitude que fait planer l'issue pas encore définitive du conflit (Hitler est-il mort ?) et sur la terreur que fait régner un gestapiste (Jo Dest) parmi tous les passagers y compris sur un général nazi (Kurt Kronefeld) depuis longtemps rompu à la domination des polices parallèles du Führer sur les corps constitués au premier rang desquels se trouve l'armée. Le scénario malgré son peu de recul temporel face aux évènements rend parfaitement compte des rapports délétères entre les tenants de l'idéologie nazie une fois la défaite en vue puis enfin annoncée. Hormis le gestapiste obsessionnellement fidèle à son guide spirituel même au-delà de sa mort, les masques tombent très vite et les petits calculs qui avaient amené la plupart à s'accommoder d'une vision du monde mortifère, reprennent sans coup férir en sens inverse. "Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir!". Rien n'est omis y compris l'homosexualité du chef gestapiste à peine voilée (Michel Auclair impeccable en jeune éphèbe calculateur et cynique). 

Certains ont classé ce film dialogué par Henri Jeanson (tête de turc de la Nouvelle Vague) parmi les exemples les plus frappants de ce qu'ils regroupaient sous le vocable péjoratif de "Qualité française". Si le film affiche clairement ses faiblesses, il n'en demeure pas moins digne d'intérêt au regard du sujet traité et de la relative inexpérience d'un réalisateur en gestation qui deviendra grand.

Les Maudits, film méconnu, et pourtant ciselé, haletant, truffé de prouesses techniques encore maintenant, où filmer en studio des séquences aussi proches du réel serait manie d'évaporé, outre la ruine ! Le cinéaste aurait raffolé de navigation, rattrapant sa routine conjugale penché sur les mécaniques compliquées, facilement identifié à ses jeunes acteurs masculins, plutôt sec avec ses actrices. Le spectateur cherche de l'air dans l'étau, ce bateau camouflé sous des mètres de fond qui remonte quand ça lui chante... La mutinerie qui l'accompagne combine l'enfermement d'un groupe humain et la "bonne histoire". Pour qui aime rembobiner les séquences les plus spectaculaires, encore plus quand elles s'inscrivent dans un scénario millimétré, avec des destinées individuelles qui désarçonnent.

"Les Maudits" de René Clément raconte la fuite, dans un sous-marin allemand à destination de l'Amérique du Sud, d'un groupe hétéroclite composé de nazis, d'industriels et savants ayant collaboré avec le IIIeme Reich. Le contexte de fin de guerre permet au scénariste de développer les bas instincts de chacun des personnages, exacerbés par la défaite allemande et la mort d'Hitler: entre opportunisme, désir de survivre ou encore fanatisme. A une trame bien écrite s'ajoute une réalisation quasi-impeccable et une bonne photographie. Dommage néanmoins que l'atmosphère oppressante et claustrophobe de l'intérieur du sous-marin soit mal rendue. René Clément nous offre ici un bon film qui mérite que l'on s'y attarde.

Un long métrage Français étonnant, vu qu'il s'agit d'un authentique film de "sous marin" qui n'a rien à rougir avec les meilleurs du genre, en provenance exclusive des USA ! A noter la performance de déco, le sous marin étant entièrement re-construit à l'identique et à l'échelle au studio de la Victorine de Nice...Chapeau ! Un très bon René Clément...

 

Un film méconnu de René Clément. Dans un sous-marin après la guerre, se réunissent tout ce que l’Europe a connu d’extrémistes politiques, industriel italien fascisant, savant et journaliste collaborateur, général nazi, des cadres ou des sympathisants du parti, en fuite vers l’Amérique du sud. Ce huis clos sert à mettre en évidence l’auto destruction de cette Europe fasciste voué au culte du chef et aux idéologies extrémistes. La démonstration est implacable, le suspense et l’action habilement mis en scène par Clément.

Un film techniquement réussi avec de plus un scénario très intéressant. En revanche René Clément n'arrive pas à créer une atmosphère assez lourde et on ne se sent pas vraiment dans le film, dommage.

Les Maudits, long métrage de René Clément sorti en 1947, doit trouver pour le spectateur d’aujourd’hui deux intérêts majeurs. D’une part, celui de constituer un document historique à part entière qui témoigne de la fin de la Seconde Guerre mondiale vue non plus depuis le camp des vainqueurs, mais depuis celui des traîtres soucieux de contaminer l’Amérique de leur mal idéologique pour, en réalité, mieux sauver leur peau. D’autre part, celui de proposer une certaine virtuosité technique et photographique qui continue de fasciner : l’entrée du médecin dans le sous-marin donne lieu à un plan-séquence magistral dont le brio est d’autant plus appuyé que les scènes de conversations sont, elles, plates et répétitives. Quelques plans gravent également la rétine par un sens du cadre et de la lumière – souvent à contre-jour – apte à changer l’équipage en icônes noircies par leurs crimes, minées de l’intérieur en raison des motivations secrètes qui gouvernent leurs actions. Néanmoins, la voix off écrase souvent les enjeux : trop didactique, péniblement débitée, elle semble déplacer sur le terrain de la thèse les idées que le film réussissait sinon à diffuser par sa mise en scène. René Clément a la main lourde, et cette lourdeur congénitale handicape son récit, l’empêche d’atteindre le huis clos anxiogène tant espéré et seulement esquissé. 

Les images d'archives qui se mélangent au film me dérangent un peu. Cela dit l'atmosphère étriquée n est pas mal rendue mais tout se tend lors de la rébellion. C'est là que le film trouve son souffle épique.

 

un film d'un autre temps qui a mal traversé les années. Le sujet était pourtant porteur : une sorte de huis clos dans un sous-marin qui emporte vers l'Amérique du Sud quelques huiles ou serviteurs du régime nazi à l'agonie afin d'y fonder une colonie qui pourrait perpétuer l'idéologie hitlérienne et reconquérir le monde...Il y a un trublion parmi les passagers, un médecin embarqué de force en France pour soigner la femme d'un industriel lui même passager, mais aussi maîtresse d'un général de la Whermarcht ... l e problème du film c'est que les caractères des protagonistes ne sont pas décrits de façon crédible et que leurs oppositions n'ont pas l'intensité dramatique attendue. Les acteurs ne semblent pas non plus tout à fait à la hauteur.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA