CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1424 

 

 

n°1424
 
" Le Cri du Hibou "

 

 

(1987)-(It,Fr)(1h42)  -      Drame policier   

 

Réal. :     Claude Chabrol   

 

 

Acteurs:  C.Malavoy, M.May, J-P. Kalfon, F.Perrot ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un Chabrol très hitchcockien, croisement entre Psychose pour le doute qu'on éprouve face à notre héros (fou ou non ?), La mort aux trousses et consoeurs pour le thème du faux coupable et peut-être Vertigo pour l'amour morbide. Certes le film n'atteint pas le niveau des trois chef d'oeuvres cités, mais il a le mérite de ne pas en faire un plagiat fade et déjà-vu. Et oui, il y a la Chabrol's touch en situant l'action dans la province française. Le film est très pessimiste, en témoigne la fin sordide qui nous laisse estomachée, et une scène de lynchage par les villageois qui n'est pas sans rappeler celle de M le Maudit. On ne sait plus trop qui est fautif, qui est le coupable, mais on voit bien que tout le monde est pourri. Les acteurs peu connus sont tous très bons, et la mise en scène aussi.

Juliette (Mathilda May) et Patrick (Jacques Penot) vivent apparemment heureux et vont bientôt se marier jusqu'a ce que la jeune femme rencontre Robert Forestier (Christophe Malavoy) alors que ce dernier rôdait depuis 3 mois devant la maison, mais très vite Juliette va se prendre d'amour pour Forestier et décide de ne plus se marier et vivre avec l'autre homme qui se dit lui même fou, c'est alors que vengeance et trahison vont surgir ... Claude Chabrol, avec Le cri du hibou met en scène la vie de plusieurs personnages tous un peu plus fous les uns que les autre, on est entre folie et paranoïa, a la fois inquiétant et perturbant, c'est une vraie réussite, les acteurs sont convaincants en commençant par Christophe Malavoy en personne peu apprécié dû au fait qu'il vient d'arriver dans ce nouveau village, et que dire de la belle Mathilda May qui est très touchante dans sa performance.

Un Claude Chabrol déroutant avec des personnages aux tendances psychotiques. Juliette (Mathilda May), une jeune femme instable est séduite par Robert Forestier, un "rôdeur" séducteur sur lequel le sort semble s'acharner. Son fiancé, jaloux et violent s'alliera à l'ex-femme du premier, une nymphomane manipulatrice, pour lui nuire. Un suspense qui nous tient en haleine et qui finit sur une scène marquante, dérangeante même.. Du bon cinéma.

 Il y a en Chabrol tous les éléments du génie du cinéma, du maître du suspens, comme on aime à appeler Hitchcock, et après avoir vu ce film, je dois dire qu'en effet je me suis rendu compte à quel point pendant près de 2 H ,Chabrol avait su jouer avec mes nerfs, jusqu'à l'ultime souffle du film,magnifique moment où le spectateur se tend tout entier vers l'image pour pousser un cri intérieur. Je n'en révèle pas la raison, je ne révèle pas ce que le spectateur peut bien crier à la fin,ce serait gâcher votre plaisir si vous ne l'avez pas encore vu,mais je me dois de souligner le génie de cette fin, qui montre que oui, la fin du film dans le cerveau des réalisateurs et scénaristes,n'est pas fatalerment vouée au flop mielleux des fins où tout s'arrange. 

Les films de Chabrol les plus réussis sont ceux où, à travers son récit, coule une peinture, en général caustique, de la Province. Le cri du hibou est de ceux-là. Ce qui est remarquable, c'est le contraste entre le héros, lucide et finalement très rationnel, et son environnement de déjantés. La plongée vers le sanguinaire, usuelle chez l'auteur, se fait ici avec clins d'oeil au spectateur, un conduit à une scène finale savoureuse. Le film manque toutefois un peu de cohérence, avec une première partie descriptive, centrée sur les rapports psychologiques entre personnages, et une seconde moitié de type "film policier", en rupture avec le début.

 

"Le cri du hibou" est l'histoire d'une femme (Juliette) qui tombe amoureuse d'un homme (Robert) qui était fasciné par elle mais qui ne veut pas bousculer la vie de la jeune femme, peut-être par peur de lui même. Malgré lui, tout éclate dans la vie de Juliette et Robert, à tel point qu'on l'accuse de crimes qu'il affirme ne pas avoir commis. Il a malheureusement le profil du coupable idéal et malgré sa bonne volonté, il ne parvient pas à s'extirper de ces situations. Les personnes qu'ils croisent sur son passage sont néfastes pour lui alors que la société, de manière générale, ne semble pas les juger, eux. Il reste longtemps incompris par presque tous. Il y a une certaine tension tout au long du film, jusqu'à la dernière seconde, surprenante, qui laisse le spectateur en haleine. On ne s'ennuie pas, c'est riche en rebondissements.

Typique des années 80 avec sa photographie fade, après un début moyen le film finit par développer divers pistes intéressantes pour un bon thriller. Je ne suis pas sûr que la voie prise par Chabrol fût la meilleure.

Malgré un rythme bien trop décousu et une conclusion trop surprenante, Chabrol signe ici un film abouti, reposant sur un suspense efficace et des personnages ambigus et réussis. Porté par des comédiens livrant ici des interprétations dans l'ensemble plutôt propres, "Le cri du hibou" s'appuie sur une mise en scène sobre et aux allures presque hitchcockiennes pour prendre le spectateur jusqu'au bout du film, et le faire réfléchir. Toutefois, si la photographie est superbe, et si la musique colle parfaitement à l'image, certains points du scénario laissent perplexes tant ils sont peu crédibles.

Le cri du hibou (1987), drame sanglant et scénario étrange (d'après Patricia Highsmith), a dans un premier temps des accents rohmeriens pour mieux retrouver, dans un second temps, les obsessions chabroliennes. Le personnages joué par Malavoy est difficile à cerner.

 

Claude Chabrol s'est parfois royalement planté.L'année 1987 fut à double tranchant pour son oeuvre.Après le brillant et caustique "Masques",il signe un polar de moeurs tortueux et de basse qualité."Le Cri du hibou" est censé fonder son intérêt sur l'ambiguïté de personnages provinciaux,moins lisses qu'ils n'en ont l'air.Pourquoi ce dessinateur renfermé et apparemment dépressif épie t-il une jeune femme naïve?Pourquoi la délaisse t-il ensuite?En tout cas,cette rencontre peu commune est le point de départ à un déchaînement d'intolérance de personnages périphériques cruels et aux motivations vaines.C'est peut-être cela que réussit le mieux Chabrol ici:pointer du doigt l'inhumanité sous le couvert des convenances et des règles sociales.La première partie est psychologique,et pour tout dire très ennuyeuse.La seconde,plus classique,se dote d'une enquête plan-plan(mettant en valeur Jean-Pierre Kalfon).Chabrol n'a jamais été le cinéaste du mouvement,mais là,le statisme frôle l'indécence.Sans parler de la mode vestimentaire des années 80 qui va jusqu'à envahir l'histoire.Un bug dans une filmographie très remplie.

Le Cri Du Hibou est un Chabrol mineur qui amorce une réflexion pas très fine sur la mort et la fatalité avant de bifurquer vers une pure enquête policière. Le film est assez mal équilibré et la photographie est fade. De plus, la scène finale laisse sur une mauvaise impression: j’ai rarement vu un corps à corps aussi mal filmé.

 

 

 

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