CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1408 

 

 

n°1408
 
" Un singe en hiver "

 

 

(1962)-(Fr)(1h45)  -      Comédie dramatique   

 

Réal. :     Henri Verneuil   

 

 

Acteurs:  J.Gabin, J-P. Belmondo, S.Flon, N.Roquevert ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Deux grands acteurs: Gabin et Belmondo, inoubliables, leur complicité dans le film est évidente! La sensibilité de Suzanne Flon, le cabotinage de Paul Frankeur, l'excentricité de Noël Roquevert, les superbes extérieurs de la côte normande et la merveilleuse musique de Michel Magne font que le film se regarde toujours avec autant de plaisir. "Un singe en hiver", c'est aussi des morceaux de bravoure d'anthologies comme la cuite entre Gabin et Belmondo, une corrida d'automobilistes avec un Bèbel en matador émèché et un gigantesque feu d'artifice (sans aucun doute le plus beau du cinéma), pour une pétarade nocturne mémorable! Au final on obtient un immense chef d'oeuvre du cinéma français...

Vous réunissez Gabin, Frankeur, Roquevert et Belmondo , vous leur mettez dans la bouche les mots d’Audiard inspirés d’un roman de Blondin, vous faites filmer le tout par Verneuil et vous obtenez une des perles rares de notre cinéma national. Sortant de là, vous avez presque envie de devenir alcoolique pour avoir un peu des rêves exotiques de Gabin ou de son jeune poulain, c’est vous dire !!! Au bout de la nième vision le film grâce à la savoureuse mayonnaise décrite plus haut garde toute sa saveur et l’effet est à chaque fois identique. Tout est dans ce film : la nostalgie du temps qui passe, les rapports père-fils, l’usure des habitudes, le comique de certaines situations de la vie courante. En somme toute la futilité et le tragique de nos simples vies de mortels. 

Peut-être le meilleur de Michel Audiard, l'écriture est tout simplement fantastique. Plusieurs scènes m'ont marqué et font de ce film un des dix meilleurs que je connaisse. La justesse des idées ("Ce n'est pas l'alcool qui me manque, c'est l'ivresse !"), des personnages attachants et des tirades mythiques qui n'ont que peu de comparaisons dans le cinéma font entrer ce film dans mon top 5 des meilleurs films de tous les temps à mon sens (pourtant j'en ai vu un sacré paquet...).

.Ici,être plein comme une barrique signifie fraterniser,s'évader dans des rêves ou des souvenirs que la réalité ne peut pas permettre. Les ivrognes sont à la fois décapants et attachants. Il ne faut pas y voir une apologie de l'alcool,ce que n'a pas compris la censure de l'époque.Verneuil rend hommage à un art de vivre et à la communauté côtière normande. Comme espéré,les dialogues de Michel Audiart claquent et les répliques mémorables s'enchaînent. Gabin est d'une fébrilité rare en hôtelier nostalgique de sa période Indochinoise.Belmondo est ce singe égaré,fuyant un amour perdu en Espagne,s'improvisant torero au milieu des voitures.

L’icône du cinéma d'avant guerre qui rencontre l’icône de la nouvelle vague c'est forcément un bon film mais si on rajoute, les dialogues de Audiard et la la réalisation de Verneuil alors c’est un chef d’œuvre.

Une ode à l'ivresse avec un duo inédit et inoubliable: Belmondo une des icônes du cinéma français (avec déjà de belles références comme "A bout de souffle") avec le patriarche Gabin dans sa période de personnages farfelus ("Le baron de l'écluse", "le Gentleman d'Epsom"). Le tout écrit notamment par Audiard et réalisé par Verneuil donc des expérimentés et des habitués. Le résultat est pétillant, tant le duo et leur personnage respectif captivent et entraînent le spectateur avec eux dans leur aventure. Un film qui ne vieillit pas symbolisant ce grain de folie si important pour les hommes. Un classique du cinéma français.

 

Commençons par ce qui gêne, Antoine Blondin l'auteur du roman était un poivrot assumé et il y a dans son histoire des côtés autobiographiques. La "morale" en est pour le moins étrange : spoiler:  Il faut faire aussi avec le cabotinage de Noel Roquevert, le doublage lourdingue spoiler: et avec des répliques qui manquent souvent de naturel (Et oui, Audiard a beau être bon, il ne l'est jamais à 100 %). Et au titre des bizarreries on remarquera un buste de Voltaire dans une institution religieuse ! Pourtant ce film a des côtés attachants parce que Gabin y crève l'écran, parce que certaines scènes sont bluffantes, parce qu'il y a un climat, une ambiance, une musique, de très beaux extérieurs, et parce que c'est aussi le meilleur Verneuil, un réalisateur rarement inspiré… Alors faisons la part des choses, on est loin de chef d'œuvre, mais ça reste un bon film.

Bon film populaire revu avec plaisir mais bien surfait ! On ne boude pas son plaisir de voir les numéros de deux « monstres sacrés », l’ancien et le nouveau, mais ça cabotine beaucoup ! On sourit aux dialogues de Michel Audiard mais ils n’ont pas passés les décennies et font désormais franchement ringard ! Heureusement qu’il a fait mieux depuis ! Quant à la mise en scène d’Henri Verneuil, elle reste molle et sans âme : il est vraiment meilleur dans les polars (Mélodie en sous-sol, Le clan des Siciliens…). En conclusion un film très commercial mais qui reste attachant pour sa nostalgie et pour ses deux grandes gueules qui remuent les « Français moyens » avec des accents de Céline.

Il est toujours étonnant de lire certaines critiques: " ce film a mal vieilli"... Cela ne signifie rien: Shakespeare, Homère, Bach, Debussy, Maupassant, les sculpteurs, et les architectes de la Grèce antique ont-ils "vieilli". "Un singe en hiver" n' a pas plus vieilli que la plupart des films de son époque: quand un film est bien fait, 50 ans après, il reste bien fait. "Un singe en hiver" bénéficie d' un bon scénario, bonne interprétation, bons dialogues. Ce n' est certes pas un chef d'oeuvre; Gabin fait son Gabin; Belmondo fait son Belmondo.... Et pour répondre à Fredelz qui note ce filme 1, car il fait l' apologie de l' ivrognerie, rappelons que Verneuil , Roquevert, Gabin et Belmondo ne se prennent guère au sérieux et ne cherchent à faire passer aucun message: ce film est une comédie. Il est à voir au second degré.

 

Le seul intérêt de ce film est de montrer à quel point les Hommes sont bêtes quand ils ont trop bu.

Un film ringard et consternant, un film au scénario vide et creux, deux acteurs qui cabotinent chacun de leur côté, dans une succession de scènes moins drôles les unes que les autres. Il faut avoir une patience infinie pour regarder pendant 1h30 Gabin radoter sur le Yang-Tsé-Kiang et imiter de la trompette militaire, et Belmondo casser des verres ou des vitres entre deux pas de corrida. il s'agit de deux poivrots qui ont l'alcool agressif, mégalomane et méprisant, et dont chacun excuse les fautes de l'autre par leur état d'ébriété, qui excuserait tout. Les deux hommes gâchent la vie de leurs proches (pour Gabin, sa femme, pour Belmondo, sa fille) mais le film donne à les voir en héros, presque en résistants face à la médiocrité. Car la sobriété, c'est le petit village qui est vu comme un trou, où tout le monde s'ennuie, sauf les ivrognes. Enfin, il y a dans ce film tout ce que j'ai peine à aimer, la virilité qui ne se prouve qu'avec une bonne paire de baffes, sans motif de préférence, ou une grande gueule, et le nombre de verres avalés. Bref, mon avis est sans équivoque: un beau navet, à la morale douteuse et qui consacre les beaufs et les matamores.

 

 

 

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