CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1399 

 

 

n°1399
 
" Les roseaux sauvages "

 

 

(1994)-(Fr)(1h50)  -      Drame    

 

Réal. :     André Téchiné  

 

 

Acteurs:  E.Bouchez, G.Morel, S.Rideau ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

En 1962 dans le Sud de la France, des lycéens préparent leur bac et vivent tous une période de trouble - sexuelle, sentimentale ou politique - en tentant d'accepter leurs refoulements et de mieux se connaître. André Téchiné interroge avec subtilité les besoins et les désirs d'une jeunesse magnifiquement filmée, crée un langage vif et juste, inséparable d'une approche corporelle sensuelle et pointilleuse, qui s'attarde aussi sur les complexes et les défauts que se reprochent les personnages sur ce point. Sans réel coup de force scénaristique, le film est traversé par une série de turbulences mais garde une légèreté constante qui, au lieu d'affaiblir son propos, lui donne une acuité encore plus forte : une maîtrise tranquille nécessaire devant un récit qui comporte peu de personnages mais où les relations et les rapports à soi ne cessent d'évoluer. Ainsi, la multiplicité de nuances apportées rendent complexe et riche ce portrait d'une jeunesse perturbée en période de fin de guerre d'Algérie, qui divise les opinions et fait des "Roseaux sauvages" un film politique lucide et violent. Avant d'entrer dans la vie active ou de poursuivre des études, les quatre personnages principaux, tous formidablement incarnés par des acteurs attachants, passent une journée caniculaire à la rivière où l'anodin se mêle à la puissance des sentiments... les résultats du bac approchent et semblent pourtant loin des têtes.

Avec Les Roseaux sauvages, André Téchiné livre un magnifique film sur les contradictions des sentiments humains, en ce focalisant sur les maux de l’adolescence. Comme souvent chez Téchiné, ces sentiments prennent l’allure d’une valse, mais sans être insipide pour autant. En effet les personnages sont d’une finesse sans égale dans les films qui traitent de la jeunesse. On nous parle, dans Les roseaux sauvages, de la découverte de soi et des autres, de l’acceptation de l’homosexualité, de l’engagement politique, de la première perte d’un proche, de la peur de la mort, de la maladie… Les couples se font et se défont, et tout pourrait se résumer par la phrase du remplaçant pied-noir : « Vous pouvez dire oui ou non, c’est bien ou c’est mal ; je vous admire, moi je n’y arrive pas. » Le film s’ouvrait sur un bal lors d’un mariage, et se termine par la caméra tourbillonnant sans fin dans les champs. Cette complexité et cette profondeur sont aidés par un jeu excellent des jeunes comédiens ; Téchiné réalise un travail d'orfèvre, une mise en scène harmonieuse et belle.

En voyant le titre assez particulier et l'affiche j'ai tout de suite eu envie de le voir ; ça laisse planer un certain mystère. C'est une œuvre des plus singulières (surprenant qu'il ne soit pas plus connu que ce je pensais), où l'homosexualité et les relations libres sont clairement évoquées et montrées avec sensibilité, sensualité, sans voyeurisme et tout en pudeur. 

Emouvant et beau, ce film de Techiné a tous les qualites pour être un film culte. Immense et beau. D'une grande tristesse. Voila le film culte par excellence.

Excellent film ou Téchiné mêle plusieurs histoires sur fond historique ( Algérie ) et qui décrit l'essor des passions amoureuses adolescente et justement, il le fait avec une sincérité qui n'est pas perçue comme vulgaire. A travers de superbes paysages et une certaines naïveté dans la psychologie des personnages, on voit qu' à la fin tout s'enchaîne à une terrible vitesse et le jeune Gaël Morel se retrouvant un peu sur le carreau. J'ai ressenti ce film aux fonds de mes tripes grace à l'interprétation très bonne et au scénario trés intéressant. Meilleur Téchiné probablement.

c'est pas un film, c'est un mythe!!! excusez-moi pour mon français, je suis Italien, mais Les roseaux sauvages et L'eau froide sont 2 films qu'on changé le Cinéma.

 

Petite film sympathique dont le thème principal, la découverte de la séxualité, permet le mélange de plusieurs histoires d'amour et de haine. C'est frais, agréable mais pas mémorable. Le jeu des acteurs principaux manque cruellement de naturel et la réalisation penche vers le banal téléfilm.

Un double thème pour ce joli film sur les amours adolescentes et la guerre d'Algérie en fond. Traité comme une épreuve davantage qu'un passage, on y ressent la faiblesse des cœurs et l'amertume de la jeunesse. Assez touchant.

C'est le film le plus autobiographique d'André Téchiné,et par rebond celui où les émotions pénètrent le plus facilement.La sincérité de la démarche ne fait aucun doute.Téchiné a réellement vécu dans la campagne du Sud-Ouest,il a été très touché par les conséquences de la guerre d'Algérie,et il découvrit son homosexualité à l'adolescence.Chronique nostalgique,"les Roseaux Sauvages"(1994)remporta 4 Oscars en son temps,dont celui incontestable pour Elodie Bouchez,douce et attendrissante.Gaël Morel,Stéphane Rideau et Frédéric Gorny sont également très justes.En nous parlant de l'éveil politique et sexuel d'adolescents ayant du mal à faire la différence entre ce qui est bien ou mal,Téchiné tient surtout à montrer avec sa sensibilité coutumière que les élans du coeur,induisent souvent en erreur,mais n'en sont pas moins la justification même de l'humanité de chacun.Si la reconstitution d'époque sonne un peu faux,et que l'on aurait pu espérer plus d'ampleur et de recul dans ce scénario intimiste,force est de constater que le destin de ces personnages ressemble à celui que l'on a tous connu un jour,entre joies, peines, doutes, remises en question et expérience de la vie.

 

Cette description de la vie d'ados d'un internat, l'année du bac et à la fin de la guerre d'Algérie est plutôt acceptable, mais j'avoue ne pas avoir été passionné, sans doute parce que la plongée dans les années 60 sonnait un peu faux. Elodie Bouchez apportait une fraicheur bienvenue, mais l'histoire d'homosexuel m'a paru hors sujet (je ne me souviens pas, dans les années 60, d'une allusion quelconque à cette réalité alors bien cachée). Bref, pas inoubliable.

Avec les roseaux sauvages la tendance se confirme pour moi: je n’aime pas le cinéma de Techiné. Si l’écriture de son film est soignée j’ai trouvé une nouvelle fois que la direction d’acteur laisse franchement à désirer certains comme Gaël Morel jouant franchement faux. Certains passages font vraiment penser à du remplissage et je me suis rapidement ennuyé en le regardant. Dommage car une chronique sur la jeunesse pendant la guerre d’Algérie aurait put être bien plus intéressante.

Ce film, moi, il me fait déprimer… Je ne comprends pas l’intérêt d’un ton aussi morne et finalement aussi désincarné, surtout pour une histoire de cette nature. En fin de compte, tout me parait banal et plat, tant la forme et le fond sont finalement tué par une mise en scène trop froide.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA