CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1397 

 

 

n°1397
 
" Une femme fantastique "

 

 

(2013)-(Chil,All,Esp,Am)(1h44)  -      Drame    

 

Réal. :     Sebastian  Lelio    

 

 

Acteurs:  D.Vega, F.Reyes, L.Gnecco ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Un regard plein de finesse sur un sujet hautement tabou.

Esthétique et épurée, la mise en scène nous fait entrer pudiquement dans l’intimité de Marina qui veut juste dire adieu à l’homme de sa vie.

Sur un sujet délicat, un film tout de délicatesse, porté par une actrice elle-même transgenre dont le corps, épais, fait entendre la voix des anges.

Porté par la musique onirique de Matthew Herbert, le récit échappe au réalisme social. Marina est un corps dans la ville, toujours en mouvement, soumis à rude épreuve. Elle ne renonce pas, elle avance.

La sensibilité de la comédienne illumine ce long métrage d’une grande finesse, résolument humaniste, qui baigne parfois dans une atmosphère fantasmagorique.

Magistralement interprété par l'actrice chilienne transgenre Daniela Vega, "Une femme fantastique" est un drame déchirant sur la transsexualité. Dont certaines scènes bouleversent. Le nouvel Almodovar est chilien.

La croisade solitaire de Marina pour vivre son deuil est pavée de scènes programmatiques d’agression ou d’humiliation plus ou moins inspirées. L’important est ailleurs, dans la douceur avec laquelle le Chilien Sebastián Lelio (" Gloria ") met en scène son héroïne

C’est comme si Sebastián Lelio, ayant le sentiment d’essuyer les plâtres d’une représentation encore balbutiante (celle des acteurs transgenres), se limitait à la première marche de la reconnaissance sociale et cinématographique : la victimisation.

Le sujet avait tout pour séduire, Daniela Vega est magnifique de justesse, mais le film, pêche par une certaine longueur et une inaptitude à trouver une conclusion adéquate.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Cette "femme fantastique", c'est, en priorité, Daniela Vega, actrice transgenre dont c'est le premier film et qui dégage tout à la fois de la pugnacité, de la force, de la douceur, cette étrange charme et sensualité androgyne. Elle est en tous points remarquable dans ce rôle mais aussi dans ce corps sans cesse en mouvement pour parvenir au bout de sa quête (revoir une dernière fois l'homme aimé) en ployant contre l'adversité tel le roseau qui ne rompt jamais (à ce sujet, plan magnifique et symbolique de l'héroïne luttant contre une tempête de vent dans les rues de Santiago). La mise en scène de Sebastian Lelio (déjà auteur du magnifique "Gloria") est d'une justesse et d'une pudeur infinie offrant, par son scénario finement écrit et ses mouvements de caméra délicatement chastes et ambigus.

" Une femme fantastique " récompensée du prix du meilleur scénario et teddy awards lors du dernier festival de Berlin est un puissant mélo. En effet nous y suivons l'histoire poignante de Marina qui doit faire face à l'institution chilienne et famille de son compagnon décédé. Le film doit beaucoup à son actrice transgenre qui illumine la scène dans ce plaidoyer à la tolérance.

Un très bon film fort émouvant avec un vrai jeu d acteurs très juste et plein d émotions Le combat d un transsexuels devenu femme contre la bêtise et les préjugés mais heureusement aidé et soutenu par de belles personnes Une très belle photo des images originales et une très belle musique donnent aussi à ce film un petit goût d Almodovar

J'ai été conquise, scotchée et bluffée par ce drame psychologique et humain. Une personne transgenre de 30 ans (Marina) est en couple avec un monsieur quinquagénaire. Tout va bien et ils sont heureux. Malheureusement le monsieur décède d'une rupture d'anévrisme. A partir de là, Marina va vivre des choses extrêmement pénibles. Outre la douleur d'avoir perdu un être cher, son compagnon, elle doit faire face à l'hostilité de la famille du défunt (à part un monsieur compréhensif et gentil mais il est bien le seul). Elle va devoir quitter l'appartement, on lui interdit de venir aux funérailles, la police l'embête également et en plus la famille veut lui prendre le chien qu'elle avait avec son compagnon décédé. Ce film est très bien réalisé et interprété et il est très intéressant. On est totalement en empathie avec le personnage principal qui souffre psychologiquement. Cette histoire présente beaucoup de sensibilité, d'intelligence et d'émotions.

Si vous cherchez un film original et qui n'enfonce pas les portes ouvertes, sur la sexualité, (je n'en dis pas plus) voilà une petite pépite qui se distingue autant par le fond que la forme. L'actrice principale (Daniela Vega) est géniale et émouvante, et le scénario très sobre a l'éclat de la simplicité diamantine.

Buenos Aires est filmé avec amour, ainsi que les acteurs, et la musique crée de troublants fantasmes......C'est un film d'empathie et d'humanité avec une scène bouleversante où l'être hybride est transformé en monstre, par des voyous abjects....Le film a une morale, bien sûr, elle est claire c'est la tolérance de chacun, mais il ne démontre rien, et nous apprend à aimer l'autre donc nous mêmes. on admirera la virtuosité de la réalisation pour un film, éloigné du précédent GLORIA, mais dont le discours a beaucoup de classe et de finesse....Un film à savourer très vite.

 

Une femme fantastique a le mérite de donner le rôle d'une femme transsexuelle à une femme transsexuelle qui livre, par ailleurs, une prestation remarquable de sensibilité et de sincérité. Bien qu'il évite les pièges du film à thèse, une femme fantastique manque d'incarnation, les personnages secondaires sont réduits à de simples archétypes dénués de psychologie tandis que le scénario accumulé quelques poncifs attendus. Les emprunts esthétiques à Almodóvar et Dolan apparaissent comme des figures imposées empêchant au film de trouver sa véritable identité. Joli film manquant un.peu de chair, une femme fantastique mérite surtout d'être vue pour son incroyable actrice principale.

On reste sur sa faim devant ce film, qui montre une femme transgenre venant de perdre son compagnon en butte à l'hostilité de sa belle-famille. L'actrice principale est excellente, mais le scenario traine en longueur, et certaines scènes sont trop longues et inutiles. La scène où Marina lutte contre le vent est trop démonstrative, celle où elle est dans le sauna torse nu met un peu mal à l'aise, et pourquoi toujours faire référence à Almodovar ? Ce dernier a des extravagances, une flamboyance que ce film n'a pas. Et j'ai eu l'impression que le réalisateur ne savait pas trop comment finir son film. Bref une petite déception tout de même.

 

Rien à reprocher à l'actrice qui joue de manière aussi délicate que très juste son personnage de femme transexuelle rejetée même avec dégoût par l'entourage de celui qu'elle aimait et qui vient de mourir. Cela étant dit, on ne sait pas quelle direction exacte veut prendre l'histoire. Je m'attendais certainement à une histoire plus poignante, à un scénario moins "plat", et j'ai été déçue car le rythme est particulièrement lent et je me suis surtout ennuyée.

Sebastián Lelio dresse le portrait de Marina, une transsexuelle rejetée par la famille de son compagnon récemment décédé. Le film interroge les genres, qu’ils soient sexuels ou cinématographiques. Mais, alors que l’ambiguïté du film devrait être portée par la narration et Marina, plus passive que fantastique, le réalisateur place l’étrangeté sur la forme, par instants maniérée, de son long-métrage. Une femme fantastique visite plusieurs genres cinématographiques sans jamais en privilégier un. Film transgenre donc et dont la narration diffuse (pourtant Ours d'argent 2017 du meilleur scénario) finit par avoir raison de l’intérêt porté par le spectateur. L’image reflétée n’est qu’apparence superficielle, sans profondeur.

 

 

 

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