CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1392 

 

 

n°1392
 
" La menace "

 

 

(1977)-(Fr,Can)(1h57)  -       Thriller   

 

Réal. :     Alain  Corneau   

 

 

Acteurs:  Y.Montand, C.Laure, M.Dubois, J.F.Balmer ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Si "Série noire" s'avérait être une oeuvre résolument personnelle, elle n'en demeurait pas moins difficile à apprécier et presque ennuyeuse. C'est tout le contraire de cette "Menace" qui, sous une apparence de thriller classique, s'avère être une belle réussite du genre. Car au lieu d'enfiler les clichés et une intrigue revue mille fois, Corneau préfère s'appuyer ici sur le destin, ce qui s'avère rapidement payant. Car la mise en scène s'avère rapidement d'une grande efficacité, cela étant notamment du à des dialogues très réduits, ce qui permet à l'ensemble de ne jamais paraitre fade ou larmoyant. Au contraire, le film sait se doter d'une grande force à beaucoup de poits de vue (visuels notamment, grâce à des décors naturels superbes du Canada), et à une intrigue qui fonctionne totalement par des personnages et des acteurs convaincants. Enfin, que dire de cette fin absolument dantesque, ou l'on passe par absolument toutes les émotions, Corneau réussissant une alchimie parfaite entre suspense et émotion. Et le destin, à nouveau... Un modèle du genre!

Probablement un des tous meilleurs Corneau, avec un Yves Montand épatant, et une belle brochette d'acteurs/trices excellents, comme la belle Carole Laure, et le toujours ambigu Jean-François Balmer...Excellent !

Avant de se fourvoyer dans des projets parfois insipides, voire incompréhensibles (Le "Prince du pacifique", "le deuxième souffle" (remake du film de Melville), "Stupeurs et tremblements")), Alain Corneau pouvait aisément se considérer, grâce à deux films au moins (celui-ci, mais aussi "Police Python 357") en digne héritier de Don Siegel outre-Atlantique : Même importance donnée à l'intrigue et aux personnages, même sens de l'action, de l'efficacité et du montage et surtout, cette sobriété et ce dépouillement dans les dialogues et la mise en scène, qui vont "à l'essentiel". En outre, il peut être intéressant de comparer, sous ces angles, les deux films cités à "L'Evadé d'Alcatraz" (Siegel).

 

Rayon maîtrise c'est du Hitchcock de premier sous-sol. La dernière partie celle se déroulant près de Vancouver est hélas la moins maîtrisée. Pourtant les images sont spectaculaires, les paysages somptueux. M'est venu à l'esprit le "Duel" du jeune Spielberg de la même époque et avec les mêmes monstres de la route chromés. Encore un maître; Alain Corneau forcément pâtit de la comparaison ce qui n'a rien d'infamant. Les personnages sont plutôt intéressants surtout Montand qui mouille la chemise derrière ces grands volants de bakélite et J-F Balmer dans sa filière coutumière du bonhomme interlope. La région bordelaise n'est qu'effleurée dommage elle est décidément peu mise en valeur par le septième art. Puisque c'est le sax baryton Gerry Mulligan qui signe la musique j'ai eu le sentiment d'un divertissement swing bien rythmé peu oral avec une fin qui s'effiloche malgré l'issue théâtrale où prend place le personnage central joué par Yves Montand. Un film moyen puisque Alain Corneau nous a donné mieux. I

Bien que mon âge m'eût permis de voir ce film d'Alain Corneau (1943-2010) à sa sortie en 1977, j'ai vu "La menace" pour la première fois aujourd'hui mardi 27 août 2013 sur Arte TV. Très agréablement surpris par le début, malgré quelques petites invraisemblances dans le scénario, j'ai été beaucoup moins convaincu par la partie canadienne du film et par la fin. A voir quand même pour trois excellents acteurs : Yves Montand (1921-1991), Carole Laure (1948) et Marie Dubois (1937).

Un polar assez conventionnel d'Alain Corneau,qui n'égale ni "Police Python 357",ni "Série Noire",ni "Le choix des armes".Malgré tout,cela reste au-dessus de la moyenne..Yves Montand,tout en intériorité renfrognée et en machiavélisme mal caché est encore une fois au top.Le film se divise en 3 parties.Celle où la femme trompée se suicide et déclenche l'engrenage.Celle où l'enquête tourne au jeu du chat et de la souris.Enfin,la dernière,la plus intéressante,se déroule au Canada et voit Savin pris au piège d'une bande de chauffeurs-routiers au volant de leur poids lourd.Le destin le mène au tragique,alors qu'au départ il n'y avait qu'une méprise à dissiper.Profond,mais sans aucun doute maladroitement représenté à l'écran.

L'idée de départ est très bonne, malheureusement le film ne parvient à trouver de rythme est rapidement on s'ennui. La fin (plutôt inattendue) rehausse un peu le niveau.

 

Le premier tiers est plutôt bon, le second se noie dans un gloubi-boulga à la limite du compréhensible, peu convaincant et peu cohérent, quant à l'épisode canadien qui constitue le troisième tiers on a l'impression d'assister à un autre film, cette partie est d'ailleurs excellemment filmé mais n'apporte rien au film. Une déception dont il convient de rechercher les causes dans un scénario qui ne tient pas la route. Les acteurs principaux sont plutôt bons, mais pas les autres et que Jean-François Balmer ait été nommé aux Césars pour son rôle de l'inspecteur Waldeck doit être rangé au titre des gags.

Je ne comprends pas. Pourtant ça avait bien commencé. L’homme d’âge mûr, la femme «officielle» blonde, la maîtresse brune, l’accident, le dilemme, fuir ou ne pas fuir... Et à un moment tout s’arrête. Dès que Carole Laure pénètre dans les couloirs du tribunal on sait que c’est finit, on n’en aura pas plus. La faute à qui? Je ne sais pas, en tout ça commence à tourner en rond, et le scénario patine, il n’y a plus de rythme, le personnage de Montand tergiverse alors que jusque là il semblait tout à fait en mesure de gérer la situation, ça devient illogique et décousu, jusqu’à finir au Canada pour un dénouement à la Belmondo qui finit par sacrifier le film,

Ce film a très mal vieilli. Ça démarre bien et puis le scénario se perd. Que ce soit au niveau de la psychologie des personnages sans épaisseur ou de la façon dont est menée l'enquête par un inspecteur de pacotille, rien n'est plausible. Le spectateur baladé pendant tout le film attend une bonne surprise à la fin. Elle n'arrive pas. Aujourd'hui, plus personne n'oserait réaliser un film aussi mal construit.

 

 

 

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