CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1388 

 

 

n°1388
 
" L'enfer "

 

 

(1994)-(Fr)(1h44)  -      Drame   

 

Réal. :     Claude Chabrol   

 

 

Acteurs:  E.Béart, F.Cluzet, M.Lavoine. J-P.Cassel ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un drame de Claude Chabrol au climat doux amer cher à ce réalisateur de talent. Sur une mise en scène de grande qualité, le scénario, signé lui aussi par Claude Chabrol, mêle de manière subtile suggestion et réalité. Il nous conte une histoire sentimentale intense qui tourne à la psychose dramatique avec un suspense habilement mené. L'affiche est somptueuse : Emmanuelle Béart, débordante de sensibilité, est éblouissante. Quant à François Cluzet, il se révèle lui aussi, magistral dans un rôle délicat de personnage excessif. Le pitch : Paul et sa femme Nelly dirigent l'Hôtellerie du Lac. Nelly, une jeune femme ravissante, est profondément amoureuse de son mari dont la jalousie va tourner à l'obsession …

Superbe maestria de Chabrol pour traiter de la folie de la Jalousie avec 2 acteurs au sommet. Francois Cluzet est etonnant dans sa montee en tension paranoiaque de la jalousie et joue avec une incroyable energie. Emmanuelle Beart est exceptionnelle de douceur et de fragilite dans son role d'epouse victime de la jalousie grandissante. Elle est egalement incroyablement belle, fraiche et sensuelle dans toutes les scenes du film que ce soit dans la realite ou les visions delirantes de son mari. Un tres grand film de Chabrol.

Avec son sens de l'ironie et de la dissection des rapports humains malsains,Claude Chabrol reprenait un scénario inachevé d'Henri-Georges Clouzot pour en faire un drame obsédant sur la jalousie et la paranoïa."L'Enfer"(1993),c'est celui d'un couple d'aubergistes qui se délite,sous les coups de semonce de l'obsessionnelle méfiance du mari,induit en erreur par le comportement d'aguichante aguicheuse de sa jeune épouse.Chabrol n'omet aucune étape de cette plongée dans les ténèbres d'où ne peuvent ressortir que folie et pulsions destructrices.Du grand art.François Cluzet,tordu et maniaque,est effrayant,et à la fois pathétique.En le voyant,on est convaincu que la jalousie est une vraie maladie.Quant à Emmanuelle Béart,d'une beauté invraisemblable et provocante,d'une indécente accessibilité,elle restitue à merveille l'équivoque de cette femme,condamnée à finir enfermée comme un oiseau dans une cage.Chabrol brouille les pistes sur ce qui est vrai ou non.Paul entend des voix dans sa tête.Il confond les évènements passés et présents.Il est éteint un instant,brutal le suivant.La non-fin du film sonne comme le triomphe de la fatalité sur la raison.

Sur une histoire d'Henri-Georges Clouzot, Claude Chabrol signe un film intense et troublant sur les affres de l'amour et de la jalousie. Si la mise en scène est classique et utilise parfois des transitions abruptes, le scénario est très bien écrit et offre à François Cluzet un rôle fort et ambigu. Il est parfait dans le rôle du mari parano face à une Emmanuelle Béart très sensuelle. Le spectateur finit par être perdu entre visions et réalité et c'est là une des grandes forces du film.

Certainement l'un des meilleurs films de Claude Chabrol. Une fois n'est pas coutume, la gloutonnerie cinématographique du réalisateur ne nuit pas au scénario. La raison sans doute du script original signé Henri-Georges Clouzot. Chabrol, visiblement inspiré par cette histoire de jalousie qui vire à la folie, livre un film puissant, dérangeant, terrifiant. Du très grand cinéma porté par une Emmanuelle Béart sublimée.

 

La première moitié est plutôt ennuyeuse, il ne se passe pas grand chose, on n'y trouve pas grand intérêt. Ce n'est qu'une immense exposition du noeud de l'intrigue qui se situe dans la seconde moitié du film. Là, on y trouve une fresque plutôt bien vue de la jalousie et de la folie. François Cluzet est merveilleux dans ce rôle complexe, il joue aussi bien le bonheur conjugal que la jalousie maladive. Par contre, la fin assez abrupte est certes lourde de sens, mais décevante car on reste sur un sentiment d'inachèvement du film.

Le réalisateur se place à la fois du point de vue des deux victimes (elle victime de la folie de son mari, et lui victime de son atroce paranoïa), ce qui est très fort car ça nous permet de comprendre les deux personnages. Les films que se fait le personnage de François Cluzet sont disproportionnés et presque impossible à croire, mais ils sont réalistes concernant les dégâts que peut causer une jalousie tenace et incurable. Enorme problème de ce film : la "fin". Rarement j'ai vu un tel foutage de gueule concernant une fin de film, même si elle est à double sens (la jalousie ne s'arrête jamais, etc.). Je ne vais pas révéler la fin du film mais je la trouve franchement mauvaise. Bref, pas un énorme chef d'oeuvre, mais un bon film à voir, car il surprend.

 

Paix respectueuse à vos cendres, mais Chabrol, je vous hais ! Trop paresseux pour nous faire une fin qu'il faut s'inventer ? Le self- "end cinéma" est-il né ? Non, il existe déjà au futuroscope de Poitiers sous une autre forme, plus pratique. Claude est aussi adepte du piston pour lutter contre le chômage et engager aveuglément sa smala familiale dans ses films ! C'est ainsi que ce n'est pas la première fois que Matthieu Chabrol nous plombe l'ambiance d'une histoire en confondant concert de casseroles avec accompagnement sonore ou musical. N'est pas Morricone qui veut. Mais il y a aussi Aurore, Julien... Ca devient la famille Duraton. Dommage, que cette aventure, un peu longue à démarrer, finisse en "queue de boudin " Peut-être la raison du bide avec 43 000 spectateurs en salles ! Ils ont eu peur de l'enfer ?

Je suis tombée sur ça, (parceque je n'appelle pas ça un film) l'autre soir. Et je crois que c'est un des films les plus rasoirs que j'ai jamais vu!! Quant au bout de 3/4 d'heures j'ai vu qu'il ne se passait rien mis à part Emmanuelle Béart, qui fume, et qui se frotte contre les murs, j'ai zappé. On comprend rien, d'ailleurs il ne se passe rien, aucun dialogue, et les jeux d'acteurs sont vraiment trés limités. On sent que le réalisateur a voulu montrer la tourmente des personnages, mais ça tombe à plat. L'enfer, en fait, c'est de regarder ce film.

Claude Chabrol délaisse sa critique au vitriol de la bourgoisie de province et ses intrigues criminelles pour s'attaquer à la description clinique d'un cas d'hystérie psychiatrique sur la jalousie.Le sujet ne manque pas d'intérêt mais son film déçoit.L'action est trop linéaire et l'on devine facilement son déroulement.S'il n'y a rien à redire à l'interprétation d'Emmanuelle Beart on peut trouver que François Cluzet en fait un peu trop, ce qui entache la crédibilité de son personnage.Autre point, Chabrol d'habitude très à l'aise dans ce domaine, néglige les seconds rôles et les cantonne à de simples figurants. Difficile de dire si H.G Clouzot qui avait 30 ans plus tôt commencé le tournage de la même histoire aurait fait mieux mais au vu de ses films comme "Les Diaboliques "on peut penser que oui.

 

 

 

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