CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1386 

 

 

n°1386
 
" La mort en ce jardin "

 

 

(1956)-(Fr,Mex)(1h44)  -      Aventure, Drame  

 

Réal. :    Luis  Bunuel   

 

 

Acteurs:  SSignoret, C.Vanel, G.Marchal, M.Piccoli. ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Le film est clairement scindé en deux parties. Une première qui sert d'exposition à des personnages typiques du film d'aventures que Buñuel pousse jusqu'à la limite de la caricature, située dans une exploitation diamantifère du Mexique que le gouvernement vient de décider de nationaliser, provoquant la révolte des chercheurs étrangers venus tenter leur chance à l'autre bout du monde. Parmi eux, Chark (Georges Marchal), archétype de l'aventurier robuste et charmeur mais aussi sans foi ni loi, Djin (Simone Signoret) la femme de mauvaise vie à la beauté ravageuse dont on se demande comment elle a pu atterrir dans ce coin perdu, Castin (Charles Vanel) le chercheur en bout de course qui sans trop y croire se rêve une nouvelle vie.Les cinq personnages choisis par Buñuel qui ont déjà largement montré leurs faiblesses respectives se retrouvent en fuite dans la jungle mexicaine (extérieurs tournés à Catemaco dans l'Etat de Vera Cruz et à Molino de Flores et Texcoco dans l'Etat de Mexico). Commence alors la deuxième partie, filmée comme une sorte de huis clos au fin fond d'une jongle aux allures fantastiques (magnifique photographie de Jorge Stahl Jr.), tout à la fois mère accueillante et ogresse inquiétante. Buñuel toujours fasciné par la complexité humaine profite de cet enfer vert pour montrer comment les comportements mutent vers l'intérêt collectif quand l'intégrité individuelle est menacée pour revenir aussitôt vers l'individualisme forcené à la moindre sollicitation du bas instinct le plus communément partagé, celui du gain. "Le trésor de la Sierra Madre " (1948) se situe tout de même quelques coudées au-dessus de cet exercice de style chatoyant qui vaut beaucoup pour sa photographie et son casting de première classe où Michel Piccoli affirme encore une fois son talent protéiforme, Simone Signoret montre qu'elle sait toujours être incendiaire et Charles Vanel dans la droite ligne de son personnage pathétique du "Salaire de la peur" (Henri-Georges Clouzot en 1953) est comme toujours impeccable de justesse.

 

Le film, bien que faiblard au niveau de l'intrigue, abonde de détails surréalistes buñuelesques : la photo des Champs-Elysées, un avion écrasé, des bijoux et une robe de soirée dans la jungle, des fourmis dévorant un boa etc. La Mort en ce jardin est donc un Buñuel inhabituel, mais servi par des acteurs mythiques, Simogne Signoret et Charles Vanel en couple disparate, et Michel Piccoli en prêtre timide et velléitaire.

Sans doute pas l'un des films les plus connus de Buñuel, et pourtant, c'est là une œuvre de valeur! La première partie, qui campe les personnages est certes un poil trop longue, et aussi un peu mièvre car leurs relations sont retranscrites d'un point de vue peut-être un peu démodé. Mais la seconde partie, dans la forêt amazonienne, est à la fois mystérieuse et intrigante, et délivre un message sur la nature même de l'humain, c'est à dire confronté à lui-même et à la nature vierge, assez intéressant: seuls les plus forts et les plus purs survivront. Et le traitement est rigoureux. Mention bien.

Je débute dans mon périple de la découverte du cinéma de Bunuel et pour mon 3ème film de ce cinéaste fort célèbre je tombe sur La Mort en ce jardin un film d'aventures qui semble différer de ce qu'il fait habituellement. La Mort en ce jardin débute fort avec ses mineurs obligeaient de cesser leur activité et qui vont se révolter dommage que Bunuel n'a pas continué sur sa lancée puis arrive cette partie sans doute plus désuète de la traversée de la jungle amazonienne (ça fait un peu penser à Lost) manquant un peu de tonus. C'est tout de même un beau film grâce aussi à ses décors naturels ; un bon casting français, Michel Piccoli très bon en prêtre et le personnage de Georges Marchal en figure héroïque mais néanmoins ambigu par moment sur ses intentions.

Bunuel nous donne de quoi nous divertir. Cependant, le principal défaut du film est de ne devenir intéressant, de n�entrer véritablement dans le vif de son sujet (la perdition dans la jungle) que dans les vingt dernières minutes. Un problème conséquent de scénario. Le film vaut quand même la vision pour la partie dans la jungle qui devient bunuelienne à souhait. Vous l'aurez deviné, l'exotisme et l'autarcie qu'engendre ce genre de milieu naturel est un espace idéal pour toutes les folies de Luis Bunuel. Le merveilleux et adorable Charles Vanel devient un tueur divin, Michel Piccoli, prêtre prêcheur, perd de son self control dans une scène mémorable sous la pluie où il conte son obsession pour? les ?oeufs, etc... En conclusion, «La Mort en ce jardin» (France-Mexique, 1956) conserve la modestie excentrique de Luis Bunuel mais, souffrant d�un scénario banquable, le tout titube et semble se trouver, comme je le disais au début, n'être qu'un entre-deux.

L'équipe technique est prestigieuse, Raymond Queneau a participé au scénario, la musique est de Paul Misraki, les acteurs sont très bons. L'histoire débute de façon plutôt banale, on se croirait presque dans un western de série B, la seconde partie est un peu plus intéressante et ce qui aurait pu être une banale aventure dans la jungle prend quand même une autre tournure avec quelques scènes typiquement bunueliennes : (l'histoire du prêtre et de ses œufs mollets, ou Signoret en robe du soir dans la jungle). Mais quelque chose ne fonctionne pas comme si nous avions un banal film d'aventures que Buñuel se serait contenté de saupoudrer. Ça reste bon, mais pour un Buñuel c'est décevant.

 

De très bons acteurs, un très beau décor mais c'est tout on ne croit pas une mn à cette histoire !! Le pire est Signoret en robe du soir dans la jungle, maquillée pour aller au bal, n'importe quoi !! les 5 dernières minutes sont toutefois les meilleures.

Les photos restent basiques, un film d'aventure ou toutes les scènes sont surjouées, c'est très gros et pas réel. Sur six personnages ils sont tous spéciaux, chaque cinq minutes il se passe quelque chose, un revirement ou un accident, comme dans les romans d'aventure du dix-neuvième siècle. Signoret qui s'exprime comme Bardot. Le film a mal vieilli.

 

 

 

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