CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1383 

 

 

n°1383
 
" Pickpocket "

 

 

(1959)-(Fr)(1h15)  -      Drame policier    

 

Réal. :     Robert Bresson   

 

 

Acteurs:  M.LaSalle, M.Green, P.Leymarie ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Une main s'infiltrant délicatement dans un sac à main. Un jeune homme au regard suffisant et au coeur fragile. Une poésie de la cleptomanie réalisé par le grand Robert Bresson. La puissance de Pickpocket provient principalement de la bande sonore d'Archimbaud dont on peut vanter les mérites ( le spectateur que je suis s'est trouvé littéralement happé par le brouhaha d'une foule, par l'agitation des rues de Paris ou encore par le ronronnement du métro...). Autre qualité indéniable : le traitement du personnage de Michel, être vulnérable et paradoxalement assez antipathique, aspirant à la liberté d'agir selon ses propres règles. Cette prétention se transforme vite en quelque chose de magique : l'élégance de son jeu, son art de chaparder les portefeuilles et les montres de ses victimes avec un doigté totalement sensuel frise le sublime. Un très grand film, solennel sans être emphatique. Beau, charnel et d'une finesse rarement égalée dans le cinéma français des années 50, Pickpocket touche par son mélange de médiocrité, d'austérité et d'humanité. Bresson : un artiste regretté. Un grand cinéaste.

Avec "Pickpocket", Robert Bresson signe un film magistral, tant dans sa mise en scène épurée et précise que dans la psychologie complexe d'un personnage principal absolument fascinante. Avec ce montage redoutable, qui favorise l'économie et la pertinence des plans, le film gagne déjà en densité. Celle-ci est renforcée par l'intérêt porté à Michel (formidable Martin LaSalle), qui s’accroît progressivement et met en lumière sa marginalité sociétale, illustrée par un paradoxe puisque en exerçant son activité de pickpocket, il est au plus près des gens (mais pour leur dérober leur argent). Intensément Dostoïevskien, ce drame puissant et atypique ne comporte que de rares défauts (voix-off parfois trop explicative) et éblouit par sa faculté à associer ambition et sobriété.

Singulier et étrange, rapidement ce "Pickpocket" sait éveiller notre curiosité et notre intérêt, d'autant plus que la maitrise technique du film s'avère assez impressionnante. Photo sublime, lumière savante, scènes de vols filmées avec une intelligence et une subtilité qui laisse pantois... C'est donc peu dire que l'ensemble sait nous séduire. Il manque néanmoins à l'oeuvre ce petit supplément supplément, cette inspiration qui aurait permis de rendre le film subjuguant et inoubliable, car il faut tout de même reconnaitre que l'on s'ennuie parfois un peu. De plus, il y a cette gestion incompréhensible des acteurs (particulièrement Martin Lasalle), qui se contentent de réciter par coeur leur texte sans enthousiasme ni envie. Néanmoins, cela apparait presque comme secondaire, car Bresson a su dessiner de fort belle manière des personnages fantomatiques assez captivants et tout en nuances, justement parce que l'on ne sait rien d'eux et que leur motivation et leur psychologie reste secrète. Nous voila donc en face d'un film déroutant parfois mais tellement étonnant et saisissant qu'il n'en demeure pas moins des plus recommandables.

Ce cèlèbre film de Robert Bresson est devenu soixante ans après sa sortie un classique intemporel du cinèma français! C'est une ètude assez remarquable sur un jeune homme dont l'occupation essentielle est de voler les gens dans la rue, dans le mètro parisien ou à l'hippodrome de Vincennes! Le personnage de Michel, incarnè par Martin LaSalle, est en mouvement perpètuel jusqu'à qu'il soit arrêté! il atteint par la jouissance orgasmique du vol à la tire ce petit quelque chose qui le rapproche de la grâce! Le langage selon Bresson est un pur matèriau dègagè de toute psychologie! Ce qui risque de rebuter certaines personnes passionnèes de diction même si cela n’entame en rien l’intérêt du film! Réalisé en 1959, "Pickpocket" fut malheureusement un èchec commercial, malgrè ses qualités indéniables, où la musique de Lully venait en contrepoint, apportant presque comme une distanciation par rapport au sujet du métrage! On notera enfin que l'étrange ressemblance de Marika Green avec Nathalie Portman est particulièrement bluffante dans les scènes finales...

Si l'idée de départ est excellente, on peut ainsi dire que l'oeuvre de Bresson l'a admirablement adaptée au cinéma. "Pickpocket" est un film regorgeant de qualités, dont la noirceur et l'intelligence de l'oeuvre lui donne un aspect si mystérieux. Un chef d'oeuvre original et inimitable avec des comédiens excellents et un final mémorable.

 

Autant j'ai adhéré totalement au jeu d'acteurs monocorde dans "Un Condamné à mort s'est échappé", car cela convient à la gravité du sujet, et aussi dans "Le Journal d'un curé de campagne" car cela va bien avec la solennité, autant-là ça m'a franchement gêné. Le sujet et surtout son traitement sont audacieux et les scènes de vol forcent l'admiration par leur côté virtuose, ce sont les qualités qu'on ne peut surtout pas enlever à cette oeuvre de Robert Bresson. Mais voilà donc le ton monocorde des comédiens ainsi que la lenteur du film font que j'ai souvent décroché. Une oeuvre qui ne ressemble à aucune autre par son refus de la dramaturgie notamment mais qui est loin d'être passionnante.

 

Je ne comprends pas pourquoi on crie au génie quand on parle de Bresson car pour moi, ce film n'a rien d'exceptionnel. Si l'intrigue va à l'essentiel sans artifices, les acteurs sont monolithiques et l'ensemble est très long, trop long pour un film d'une heure vingt...

Enième tentative d'apprécier l'œuvre de Bresson, et énième échec. Comment parvient-il à réaliser des films aussi soporifiques ? Le scénario se résume à deux lignes, les dialogues sont rarissimes et fades, la musique se concentre à la fin (bien sûr les bressoniens y verront un "message" de la part du réalisateur), enfin le héros principal semble être la version humaine de Droopy tellement il est apathique. Bref, c'est pas demain la veille que je vais me mettre à apprécier Bresson.

Le sujet est intéressant mais le scénario est vide. De plus les acteurs sont très mauvais en particulier l'acteur principal. Un sujet intéressant dans une coquille vide.

J'ai vu ce film dans le cadre de mon programme de mon CM en cinéma et qu'est ce que j'ai détesté! On nou a bien précisé que les personnages n'étaient pas interprétés par des vrais comédiens, donc je me suis dit qu'il y aurait quelques imperfections dans le jeu mais alors je ne m'était vraiment pas attendu à voir un jeu aussi ridicule, si faux alors que c'est censé, d'après Bresson "être nature". La fait qu'il y ait acune dramatisation rend le film totalement faux, on y croit pas une seule seconde ce qui fait que je me suis profondément ennuyé... Enfin, pour finir sur une note un peu plus positive, j'ai trouvé que l'idée de départ était bien, suivre la vie d'un voleur amateur qui se laisse envahir par une sorte de frénésie de vol jusqu'a sa chute mais malheureusement, pour les raisons précédentes le film sombre totalement dans le ridicule et l'ennui...

 

 

 

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