CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1381 

 

 

n°1381
 
" Dillinger est mort "

 

 

(1969)-(It)(1h30)  -      Drame   

 

Réal. :      Marco Ferreri   

 

 

Acteurs:  M.Piccoli, A.Girardot, A.Pallenberg ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

 

Un film d'une originalité absolue, déconcertante, intrigante. Hormis à la fin, il ne se passe rien ou presque. C'est une sorte de chronique de l'ennui bourgeois, une illustration d'un vide existentiel. Le film n'en est pas pour autant ennuyeux. Parmi les gestes quotidiens, quelques indices de "dérèglement" et une bizarrerie latente éveillent la curiosité et suscitent une certaine fascination. Aux pulsions de vie et de plaisir (la cuisine, le désir sexuel pour la bonne...) se mêlent des pulsions de mort (la remise en fonctionnement du revolver), teintées de folie (la décoration de l'arme, les réactions en visionnant des films de vacances). C'est le portrait, quasiment sans parole, d'un homme en proie à la solitude, qui tourne en rond, jusqu'à la rupture (l'utilisation du revolver). C'est finalement l'histoire d'une libération qui s'inscrit bien dans son temps, la fin des années 1960. Selon Godard, ce film est "merveilleux de simple évidence".

La mise en abîme est un procédé narratif, littéraire ou cinématographique, traditionnel. Le coup de génie de « « Dillinger est mort » c’est de le pousser jusqu’à quelque chose d’un hyper-cinéma du même ordre que l’hyper-texte de la navigation internet. Autrement on est bien dans l’humour cynique habituel de Ferreri. Un homme se mitonne une bonne soirée, cuisine, écoute la radio et de la musique, regarde des films et la télévision, et bricole un vieux revolver joujou qui lui permettra de se payer sa bonne et de se débarrasser de sa femme… c’est plus à froid, plus absurde, moins dans le registre de la bouffonnerie de la comédie à l’italienne que ses autres films, et peut-être plus original du même coup.

Blâme de l'aliénation de notre société de consommation qui réifie l'homme, sur le mode d'une sorte de Nouveau roman surréaliste en réponse au "Mépris" de Godard. Une météorite!

Le huis clos étouffant voulu par Ferreri permet au spectateur de ressentir presque charnellement le malaise qui sourd derrière les apparentes facéties d'un Glauco qui seul dans cette nuit interminable, pris de régression infantile n'arrive pas à fixer très longtemps son attention l'esprit sans doute déjà taraudé par une envie irrépressible d'en finir avec celle qui dort au dessus de lui. La musique de Teo Usuelli mariant tous les genres contribue magistralement à l'envoûtement qui nous saisit face à la performance d’un Piccoli dont on peut penser tel Jean Narboni des Cahiers du Cinéma que Ferreri, grand admirateur de Godard, l'avait choisi pour prolonger le destin de son personnage du "Mépris", privé de Brigitte Bardot ici symbolisée par une Anita Pallenberg dormante. Ce voyage au bout de la nuit est bien sûr sans retour et Glauco, soudain libéré de ses chaînes, pourra, vêtu d'un pagne et paré de dorures antiques s'embarquer comme cuistot sur un trois mâts voguant vers Tahiti, vu ici comme un retour au temps où les océans étaient synonymes d'eldorado à conquérir. Le meurtre gratuit de sa femme est sans doute l'affirmation de la soumission névrotique de Glauco au système qui l'oblige à se mettre hors la loi pour enfin quitter son environnement hostile. Certains ont vu en ce film dérangeant le chef d'œuvre de Ferreri. L'hypothèse se tient.

Tout au long de sa prestigieuse carrière, Marco Ferreri s'est surtout attachè à dèmasquer les hypocrisies et les mensonges qui recouvrent une croyance illusoire en la libertè humaine! Cette vision lucide et pessimiste du monde l'avait conduit jusqu'à un certain nihilisme, dèveloppè sur le mode de la farce dans son chef d'oeuvre, "La grande bouffe". Cinq ans auparavant, son "Dillinger est mort" ètait tout aussi remarquable, bien ancrè dans une èpoque de bruit et de fureur! Un film très particulier qui ressemble à un film de psychanalyste sans aucune action! La solitude et la folie du personnage principal situent ce film quelque part entre Jean-Luc Godard et Carlos Saura qui ne sont pas de minces rèfèrences! L'occasion de dècouvrir un Michel Piccoli inhabituel, fascinè par un revolver qui annonce la mort du gangster Dillinger! La routine du vedettariat, il n'y a rien de pire pour un acteur! Piccoli, lui, n'hèsite pas à changer complètement de registre en incarnant un personnage difficilement oubliable! Du grand Ferreri tout simplement...

Une des pépites du cinéma moderne. Marco Ferreri filme de façon unique l'aliénation d'un chef d'entreprise bourgeois, qui - sans raison réelle ou en toute déraison - décide de tourner le dos à une vie aisée mais monotone et ennuyeuse, ainsi qu'à une épouse dont il s'est lassé, se consolant avec la femme de chambre de la maison (Annie Girardot, très sensuelle). Piccoli trouve ici un rôle à sa (dé)mesure et il est définitivement génial.

 

Une des pépites du cinéma moderne. Marco Ferreri filme de façon unique l'aliénation d'un chef d'entreprise bourgeois, qui - sans raison réelle ou en toute déraison - décide de tourner le dos à une vie aisée mais monotone et ennuyeuse, ainsi qu'à une épouse dont il s'est lassé, se consolant avec la femme de chambre de la maison (Annie Girardot, très sensuelle). Piccoli trouve ici un rôle à sa (dé)mesure et il est définitivement génial.

 

Quelle nullité! Prenez une caméra, filmez tout et n' importe quoi, sans dialogues (les dialogues sont superflus dans le cinéma intello, tout le monde sait cela!) et vous aurez un chef d'oeuvre à la Ferreri! Ferreri, ce même "cinéaste" qui a pondu la Grande Bouffe, autre "chef d' oeuvre" pour ado-provocateur-et-attardé-qui-veut-choquer-le-bourgeois. Bref, un navetissime comme seuls les réalisateurs impuissants et férus de psychololo à deux balles savent en faire. Le présentateur dudit " film" nous averti que cette crotte est un chef d'oeuvre (!). N' en croyez rien, c' est un soporifique d' une facilité inimaginable qui n' enchantera que ceux qui se la joue intellos et qui croient comprendre quelques chose là où il n' y a strictement rien à comprendre si ce n' est l' esbroufe, l'incompétence, l'indigence et la prétention de Ferreri. N'importe quel amateur débutant en fait autant.

Si je devais définir l'ennui, ce film serait une excellente illustration. Plans fixes interminables, histoire à dormir debout, bref une horreur.

D'un ennui incommensurable, sans véritable scénario la vision de ce film à la réputation surfaite est un supplice. Le réalisateur a abandonné toutes ellipses et ceci jusqu'à l'absurde : il manque un machin dans les pâtes, Piccoli se lève, ouvre un placard, cherche un bocal, l'ouvre, en hume le contenu, le replace, en prend un autre et ça recommence et ça dure des heures et nous on est là en train de se demander à quoi se raccrocher. Et tout ça pour nous montrer quoi ? "l'absurdité de la vie dans la société de consommation " Ben voyons !

Quelle nullité! Prenez une caméra, filmez tout et n' importe quoi, sans dialogues (les dialogues sont superflus dans le cinéma intello, tout le monde sait cela!) et vous aurez un chef d'oeuvre à la Ferreri! Ferreri, ce même "cinéaste" qui a pondu la Grande Bouffe, autre "chef d' oeuvre" pour ado-provocateur-et-attardé-qui-veut-choquer-le-bourgeois. Bref, un navetissime comme seuls les réalisateurs impuissants et férus de psychololo à deux balles savent en faire. Le présentateur dudit " film" nous averti que cette crotte est un chef d'oeuvre (!). N' en croyez rien, c' est un soporifique d' une facilité inimaginable qui n' enchantera que ceux qui se la joue intellos et qui croient comprendre quelques chose là où il n' y a strictement rien à comprendre si ce n' est l' esbroufe, l'incompétence, l'indigence et la prétention de Ferreri. N'importe quel amateur débutant en fait autant.

 

 

 

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