CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1379 

 

 

n°1379
 
" Le corps de mon ennemi "

 

 

(1976)-(Fr)(2h00)  -      Drame policier   

 

Réal. :     Henri Verneuil   

 

 

Acteurs:  J-P.Belmondo, M-F.Pisier, B.Blier . ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un excellent film sur le thème de la vengeance , a l' atmosphère très noire. Après avoir purgé une peine de 7ans de prison pour un double crime qu'il n' a pas commis , François Leclercq revient dans sa ville (Cournai ) pour tirer au clair cette sombre histoire et connaitre ceux qui ont tires les ficelles de cette machination dont il se sait victime . Il se souvient alors sa fulgurante ascension sociale dans une ville entièrement dédiée a l' industrie du textile , jusqu'au crime qui le mena devant les assises . Quel magnifique scénario ! Jean Paul Belmondo interpréte merveilleusement un homme nostalgique qui veut découvrir la vérité ... Il est absolument EXTRAORDINAIRE et fascinant. Le reste du casting est méga cool : le MAGISTRAL Bernard Blier ( qui retrouve Bebel apres " Cent mille dollars au soleil "de Verneuil encore ) en notable sans scrupule , Marie France Lisier est magnifique , François Perrot et Daniel Ivernel sont merveilleux et que dire de Claude Brosset , en ancien camarade et employé de Belmondo reconverti en travesti (!) suite a l' incarcération de Bebel ....et Michel Beaune sans oublier Bernard Pierre Donnadieu en homme de main .. Pas une fausse note au casting ! La bande originale de Francis Lai correspond EXACTEMENT avec le sujet ( la vengeance , la nostalgie ) et que dire des dialogues ( a apprendre ) a tomber de maitre Michel Audiard , des dialogues PARFAITS et EXTRAORDINAIRES de ce dialoguiste de génie.

.Pour les amateurs de ferroviaire, la gare de Cournai est en fait celle de Tourcoing (dont j'ai été le chef de gare) et l'annonce "Cournai"que l'on entend dans le film est faite en voix off par Henri Verneuil lui-même. Les anciens de la gare se souviennent que pendant le tournage, les "vrais clients" ont abondamment été prévenus que de fausses annonces étaient diffusées dans le cadre de l'enregistrement.Quant à celle qui apparaît à la fin (son nom de Croix-Wasquehal n'a pas été transformé) et dans laquelle j'ai effectué mes premières études SNCF), elle a fait l'objet d'un incendie criminel mais a été reconstruite.De tous les films du réalisateur, ce n'est pas celui qui a fait le plus d'entrées mais celles-ci ont frôlé quand même les deux millions : le public ne s'y est pas trompé.

Le grand Verneuil dirige à merveille Belmondo dans un de ses meilleurs rôles. Un excellent policier.

Il est devenu rare de voir un policier aussi fouillé et prenant que celui-là . Un excellent souvenir.

On tient ici le meilleur rôle dramatique de Bébel, avec "Borsalino" et "Léon Morin, Prêtre". Une histoire remarquable, celle d'un homme ayant passé 7 ans en zonzon pour un doube meurtre dont il est innocent. Seulement, voilà, l'homme (Bébel) était en concurrence très forte avec une puissante famille d'industriels de la ville du Nord d'où il vient. Une famille qui dirige plus ou moins la ville. Pour s'être mis en travers de leur chemin, Bébel va passer 7 ans en taule. A sa sortie, l'envie de se venger sera la plus forte, et une vendetta personnelle, subtile et discrète, se met en place... Un chef d'oeuvre signée Verneuil, qui signe un de ses meilleurs films. Un des plus grands films de Belmondo, dans sa meilleure période, avec des acteurs épatants (Bernard Blier, Marie-France Pisier, Nicole Garcia...). Un must.

Encore un chef d'oeuvre, un regard sans concession sur une catégorie de patrons cyniques et sans scrupules. Une peinture authentique du monde du textile dans le nord, (ou je suis né et ou j'ai débuté ma carrière d'Ingénieur, suite à la crise du textile, j'ai émigré à Marseille ) Quelle ne fut pas ma stupéfaction en découvrant la gare et les rues de Tourcoing (dont le nom est transformé en Cournai ) ainsi que les filatures Desurmont, ou mon père fit sa carrière peu après la guerre. Bernard Blier y est génial, quand à Bébel, toujours fabuleux ! à voir et revoir sans limites.

De tous les films que j'ai vu de Bébel, celui-ci est mon préféré. Un film émouvant, dramatique, romantique et nostalgique, avec parfois une pointe d'humour. Belmondo joue remarquablement ici un personnage mélancolique, désireux de vengeance qui nous montre ses meilleurs et pires souvenirs. Le tout sur une Bande Originale de Film absolument magnifique de Francis Lai. Bref, tout ce qui fait la beauté de ce chef d'oeuvre. A mettre dans les inoubliables de Bébel.

Jean Paul Belmondo est excellent dans ce polar. Les petits notables de province y sont decrits avec justesse et noirceur. C'est l'histoire d'une vengeance qui se déguste glacée. Au passage, Marie France Pisier (qui avait juste 32 ans à l'époque) incarne un sublime fantasme vivant. Un excellent moment de cinéma, sans trucage, sans effet spéciaux, mais dense, profond et humain.

 

Un Belmondo un peu à part servi par un scénario bien écrit et une mise en scène adéquate (malgré un montage qui aurait pu être meilleur) qui dévoile peu à peu les motivations du héros. Moins drôle mais plus fort émotionnellement, ce film bénéficie aussi de la présence au générique de Bernard Blier (égal à lui même) et Marie-France Pisier (magnifique) qui entoure un Jean-Paul Belmondo moins Bébél que d'habitude (et parfois c'est une bonne chose).

Le corps de mon ennemi c'est certainement pas ce qu'à fait de mieux ni Verneuil ni Belmondo (à tout faire je préfère encore Les Morfalous) ; le problème de Le corps de mon ennemi c'est son rythme sinon il faut avouer que l'histoire est bonne et se suit sans ennui ; au niveau du rythme ce n'est pas que Le corps de mon ennemi soit lent mais tout cela est tout même mené sans véritable entrain. C'est bien joué, les nombreux flashbacks sont bien intégrés au récit mais on aurait souhaité encore plus de mordant, Verneuil n'étant pas Chabrol sa description de la bourgeoisie et magouilles provinciales semble par moment caricatural. Le corps de mon ennemi se classe quand même dans le bon cinéma français des années 70.

Encore un chef d'oeuvre, un regard sans concession sur une catégorie de patrons cyniques et sans scrupules. Une peinture authentique du monde du textile dans le nord, (ou je suis né et ou j'ai débuté ma carrière d'Ingénieur, suite à la crise du textile, j'ai émigré à Marseille ) Quelle ne fut pas ma stupéfaction en découvrant la gare et les rues de Tourcoing (dont le nom est transformé en Cournai ) ainsi que les filatures Desurmont, ou mon père fit sa carrière peu après la guerre. Bernard Blier y est génial, quand à Bébel, toujours fabuleux ! à voir et revoir sans limites.

 

Une bavarde et singulière histoire de vengeance de par son rythme cahin-caha,truffée de flasbacks qui peuvent dérouter si on suit pas du début à la fin.Belmondo y est très bon,mais cela ne sauve pas ce polar d'H.Verneuil de 1976 d'un certain ennui du au manque d'action,et les seconds rôles sont peu exploités.

Un film guère intéressant , une curiosité ; un film français tel que l' on en faisait dans les années 70. Intrigue prévisible (ah , mais Blier était le méchant ?), abus du zoom et surtout Bebel exaspérant, avec son indescotchable sourire sûr de lui et son irrrrrrésistible pouvoir de séduction. La jeune fille ( qui jouait mal soit dit en passant ) séduite sur un banc du jardin et qui part avec lui sans le connaître, c'est un peu ridicule, non ? A l' époque , un coup de tête suffisait à mettre K O un méchant . Egalement, Bébel arrive chez Blier et oblige celui-ci , alors qu' il n' a aucun moyen coercitif - même pas armé - à appeler un autre méchant corrompu .Trop de Bébel tue le Bébel. Certaines digressions, lorsque le héros parcourt la ville à son retour et nous livre ses observations quant à ce qu' il pense de ladite ville, ne sont pas dénuées d' intérêt. Verneuil a été mieux inspiré : 100 000 dollars au soleil ou Un singe en hiver avaient un charme totalement absent ici.

 

 

 

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