CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1371 

 

 

n°1371
 
" Le ruban blanc "

 

 

(2009)-(Aut,All,It,Fr)(2h24)  -      Drame    

 

Réal. :     Michael Haneke   

 

 

Acteurs:  C.Friedel, E.Jacobi, L.Benesch ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Ce n'est pas à une partie de plaisir que Michael Haneke convie son public, mais à une leçon de grand cinéma.

Michael Haneke s'attaque aux envers des idéaux inatteignables et du désir de pureté."Le Ruban blanc" a reçu la Palme d'or au dernier Festival de Cannes

Un noir et blanc somptueux, des acteurs magnifiques, une maîtrise saisissante de toutes les possibilités qu'offre le cinéma

Le film, au-delà de son ancrage historique, prend une pertinence particulière à l'heure où, via Internet et son immense forum d'opinions en continu, se constitue sous nos yeux une nouvelle entité morale prête à bondir et à juger

Lent et somptueux, ce film étrange se déroule dans la pureté éclatante de paysages qui semblent inaccessibles à la noirceur. Une angoisse sourde naît de ces plans-séquences où tout semble constamment caché. Haneke filme magistralement la noirceur qui s'infiltre dans les coeurs.

Une oeuvre d'une grande austérité, remarquablement maîtrisée et tendue de bout en bout. Haneke renoue avec ses grands thèmes: le surgissement du mal et son mystère.

Cette oeuvre en noir et blanc  revendique  sa filiation avec un Visconti, un Bergman, un Losey et même un Tarkovski, tant le film possède une puissance hallucinatoire à la limite du surnaturel.

Quant bien même la photo est à couper le souffle, Le Ruban Blanc est à conseiller en priorité aux inconditionnels du cinéaste, les autres s'ennuieront profondément.

Noir et blanc somptueux rappelant les photos de l'époque, cadrages rigoureux à l'extrême, longs plans-séquences, absence de musique...s Ardu, passionnant et discutable, " le Ruban blanc " mérite d'être vu. Ne serait-ce que pour s'empoigner à la sortie.

Qu'une Palme d'Or récompense le film le plus ennuyeux du père fouettard autrichien n'est au fond guère une surprise.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

"Le Ruban Blanc", c'est une bonne claque dans la gueule de tous les avocats démagos de la modernité au cinéma, ces intermédiaires que l'on nomme critiques trop souvent enclins à faire le tapin pour une intelligentsia à la masse qui nous a vanté ces dernières années tout le bien que pouvaient apporter les techniques numériques au septième art contemporain. Résultat : en un laps de temps très court, les règles se sont figées, plus brusquement et de façon plus sectaire encore qu'à l'époque de l'âge d'or. Alors, si "Le Ruban Blanc" pouvait permettre aux petits cons prétentieux qui se sont récemment pris pour des génies d'aller réviser Bergman, Dreyer, Fassbinder et compagnie plutôt que de s'en tenir à de minces références undergound sympas mais qui n'ont rien apporté, je ne peux qu'applaudir des deux mains ce plébiscité pour un retour à une forme stricte et un fond réfléchi qu'avaient si bien incarné les Européens dans les années 60. Cinéaste inégal, Haneke a ici frappé un grand coup.

Un drame à la photographie noire et blanche soignée, qui met en scène un petit village protestant allemand d'avant-guerre où règne une atmosphère lourde et étrange. Les acteurs, en particulier les enfants, livrent un jeu épatant et servent à merveille une histoire troublante, ambiguë, remplie de personnages secrets, aux moeurs rigides. Le final a tendance à laisser le spectateur dans l'ignorance, avec ces non-dits et cette tension qui n'éclate jamais au grand jour. La réalisation semble en fait poser la question des origines du mal !

Oppressant,âpre,glaçant,inquiétant,malsain et profondément pessimiste. Voilà les choses que l'on peut ressentir en regardant ce film terrible où l'espoir n'a jamais sa place. On entend souvent les gens dire:"il faut faire confiance aux générations futures"."Le ruban blanc" est là pour nous dire "En êtes vous bien sur?". Ce film sur le mal et sa propagation au sein d'un petit village ne laisse aucune échappatoire aux spectateurs. Sa fin est sublime: il vaut mieux se voiler la face, que de reconnaître l'effroyable évidence. Haneke nous offre une plongée effrayante dans ce qu'il y a de plus noir en nous. Déprimant mais sublime.

Le ruban blanc ou l'ambiance post-première guerre mondiale racontée par Haneke. C'est froid, efficace et sans manière. Des thèmes très sombres et un noir et blanc glacial (tout comme les nombreux plans neigeux).. Ce film est fantastique.

Un film plein de sobriété, de merveilleux noirs et blancs, d'interprêtes justes, de scènes suggérées plutôt que dévoilées, de silences voulant tout dire. Un chef d'oeuvre à savourer précieusement.

 

Ce film a des qualités dramatiques évidentes dans le jeu des acteurs, la restitution d'époque et la sobriété de la mise en scène. Mais les intentions de Haneke et le scénario ne me convainquent pas beaucoup d'autant plus que le réalisateur ne va pas au bout de sa démarche en ne donnant pas d'explication à l'énigme à la fin et en laissant même une apparente contradiction. D'une part il parle de punition divine, main de Dieu, comme cause des crimes alors qu'il laisse l'impression qu'ils sont commis par des enfants qu'ils présentent comme étant des victimes de l'absolutisme religieux qui en viennent à rejeter les valeurs qu'on leur inculque. D'autre part il laisse entendre que la religion a causé en amont le fascisme alors que c'est une idéologie athée.

 

Tout simplement décevant! Je ne comprends pas comment ce film a pu meriter la plame d'or tellement le scénario est chiant à mourrir. Le film est beaucoup trop lent, il ne se passe rien, aucun dénouement. La réalisation du déjà vu. Alors mis à par le noir et blanc revu je ne vois ce que ce film a d'intéressant.

J'ai pleuré pendant tout le film…tant je baillais. En effet, j'ai rarement vu de film aussi ennuyeux. La trame qui tiendrait sur un timbre-poste est étirée pendant 2h25. De plus l'histoire plutôt puérile est peu crédible et malgré tout prévisible. Le tournage vidéo se prête très mal à une projection sur grand écran. L'image est laide, pixelisée, criarde et les mouvements de caméra donnent le mal de mer. L'objectif en constant mouvement zoom ou mise au point rend la caméra beaucoup trop présente et empêche de rentrer dans l'histoire. Les acteurs interprètent mal leurs personnages. Les accidents en question sont ridicules.

Je n'ai pas accroché du tout.... Il m'arrive pourtant d'adorer des films plutôt difficiles, gênants ou dérangeants, et surtout beaucoup moins grand public que des productions américaines "grand spectacle" (à coups maintenant surtout d'effets spéciaux infographistes) mais avec Michael Haneke, vraiment, je coince complètement... je ne trouve rien qui m'enthousiasme. Cette réalisation m'a peut être trop rappelé celles d'Ingmar Bergman auxquelles je n'ai jamais adhéré outre mesure, pour ne pas dire pas du tout... Je reconnais que les acteurs s'en sortent bien mais j'ai eu un mal fou à tenir le coup pendant 2 heures et 24 minutes.... Ma consolation est de penser qu'il est très bien toutefois qu'il en soit ainsi. Les goûts et les couleurs ne se discutent pas, je respecte ceux qui sont des inconditionnels de tels réalisateurs. Si nous aimions tous les mêmes choses, les échanges de point de vue seraient inexistants et la vie n'aurait aucun charme.

 

 

 

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