CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1363 

 

 

n°1363
 
" Deep  End "

 

 

(1971)-(An,All)(1h30)  -      Comédie dramatique    

 

Réal. :     Jerzy  Skolimovski   

 

 

Acteurs:  J.Asher, J.Moulder-Brown, K.M.Voegler . ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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(reprise 2011)

Jerzy Skolimowski sort "Deep End" en 1970 et fait de cet impétueux récit initiatique l'une des plus belles pièces de sa filmographie. Fulgurant, grotesque, romantique, social et pop, le film est un étrange mélange, resté trop rarement visible.

L'un des plus beaux films sur les amours adolescentes, paumées au fond de la piscine, noyées dans un bassin vide. En découvrant ça, on éprouve le sentiment rare de toucher du doigt le nirvana.

C'est drôle et noir, incisif et intelligent, superbement écrit, filmé et mis en scène.

Le film enfin restauré avec ses rutilantes couleurs pop venant balafrer la grisaille londonienne est un chef-d'oeuvre de mélancolie et de cruauté, ancêtre pas si lointain des teen-movies sensibles signés Gus Van Sant dans son exploration empathique des émois définitifs de l'adolescence.

Cette balade d'Eros et de Thanatos dans l'East End londonien, si elle a perdu de son caractère sulfureux - plus personne ne crie au loup devant des corps dénudés -, n'a, en revanche, rien perdu de son propos intemporel et universel.

Skolimowski trouve un équilibre miraculeux entre justesse psychologique et poésie visuelle, entre humour et tragédie. Quarante ans après, le film n'a pas pris une ride.

Couleurs violentes, chronique kaléidoscopique : le tableau décrit le tumulte de l'adolescence, le désir obsessionnel, l'énergie et la peur liées au rite de passage tout en dépeignant le crépuscule d'un époque, le Swinging London.

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un film visuellement epoustouflant, tout en subtilité et délicatesse. L'intrigue nous emporte, on ne s'ennuie pas, et on réflechit après. L'ambiance est extrêmement soignée, avec une constante oscillation entre la piscine, pastel, fantasmée, légère; et l'extérieur, sombre, dur, piégé, corrompu. 'Deep End' est comme une poésie, avec son lot de métaphores et effets de style. Le mélange des genres, ou en tout cas la surprenante scène finale donne au film une singularité très british qui laisse sa marque dans la mémoire. Quant à la BO, ouatée, exceptionnelle, elle nous plonge dans les sixties, et on aime. Vraiment dommage que ce film ne soit pas plus connu du grand public!

Exploration de la jeunesse ne ébullition de 70's, "Deep end" allie à la perfection beauté visuelle et narrative. Un chef-d'oeuvre, tout simplement.

Mike a 15 ans, il est beau et il a quitté l'école pour trouver du travail, il en trouve un dans une piscine ou il fera la rencontre de Susan, de l'amitié il se lie a elle par des sentiments amoureux, mais Susan est bien différente de lui et n'éprouve pas les mêmes sentiments a son égard . Deep End c'est une histoire d'amour, une histoire d'amour d'un jeune qui n'y connait rien et n'y comprend rien, plongé dans l'innocence de celle ci et dans son insouciance pur . On se retrouve dans un film qui sait exploiter un ado perdu face a ses sentiments amoureux qui le poussent a faire des choses "débile" comme suivre Susan, la tripoter etc ... Entre comédie légère, douce et subtile puis une touche de romantisme ce film se démarque pas son scénario qui n'en fait pas des tonnes . On s'attache au personnage de Mike, on le comprend et on s'aventure dans cette histoire coloré . Coloré grâce au style des seventies, mais en dehors des habits le film n'a pas pris une ride et offre une réalisation vraiment bonne . Malheureusement ce qui fait le génie ou la grandeur de toute cette belle histoire c'est sa fin mais pour éviter tout spoil qui vous ruinerait le plaisir je ne dis rien, juste que cette scène est magnifique . L'une des plus belle fin du septième art ?

Hier je savais pas trop quoi regarder ; j'étais plutôt d'humeur à voir des gangsters se tirer dessus, mais j'avais à disposition le DVD de "Deep End", film assez rare, et je me suis dit pourquoi pas ? J'en avais entendu parler il y a un moment, et le sujet m'intriguait autant qu'il m'attirait. Je ne connaissais aucuns des acteurs, mais ça fait du bien, de temps en temps, de voir des films dont on ne connaît pas les acteurs. Cette œuvre amère témoigne de la libération des mœurs, mais aussi d'un malaise social, propres aux années 60/70... La piscine est presque un personnage à part entière, un théâtre qui voit défiler toutes sortes de gens, toute une société (du prof de sport pédophile à la cougar mal en point en passant par l'ado obstinément amoureux et la jeune beauté libertine)… Tout cela peut paraître cliché aujourd'hui, mais à l'époque, c'était la réalité, et qui-plus-est le quotidien de toute une partie de la population ! "Deep End", c'est un peu le "400 Coups" anglais, période 60's/70's en prime. C'est un film simple mais fantasmatique à l'esthétique très particulière. Et si sa morale ne convient pas à tout le monde, ce n'est pas mon cas. La BO, composée uniquement du tube "But I Might die tonight" de Cat Stevens rend le tout encore plus étrange et ambigu, mais aussi terriblement excentrique et d'autant meilleur !

 

Deep End c'est l'histoire d'un jeune homme qui veut se dépuceler et jette son dévolu sur sa collègue de travail et on peut le comprendre car la rouquine Susan jouée par Jane Asher est plutôt mignonne. Film cynique par forcément méchant mais ne faisant pas de réels cadeaux à ses protagonistes avec des moments moins emballants que d'autres mais tout de même toujours assez spéciaux pour nous accrocher Deep End est un film amusant à suivre. Sa fin est tordue.

C'est en Angleterre que le polonais Jerzy Skolimowski tourne "Deep end", film culte consacré à un jeune homme perturbé par ses problèmes sexuels! Mais cet ado, employé dans un établissement de bains publics d'un quartier pauvre londonien, va s'éprendre de la volcanique Jane Asher! Décale, intelligent et parfois poignant, ce film de 1970 est probablement l'oeuvre la plus connue de cette curieuse personnalité qu’est Skolimowski, avec comme souvent chez le metteur en scène polonais ce dèsespoir poli dans la description de la banalité du quotidien! Avec une liberté de ton inhabituelle, on ne garde de cette histoire que des souvenirs fragmentes! Une oeuvre parfois cruelle, à la puissance visuelle souvent impressionnante où l'on se souviendra longtemps de son final inattendu dans la piscine, sèquence sanglante mais très belle qui situe le film dans une zone incertaine, entre fantasme et rèalitè, qui en accentue du coup l'intérêt! A noter que Cat Stevens fut choisi par Skolimowsky pour la musique...

Vue en avant-première, cette reprise de "Deep End" ne m'a que modérément séduite. Si les beaux cadrages et le travail sur la couleur et l'eau sont à retenir au crédit de ce mythique film de Skolimowski que je découvrai, l'ensemble de cette variation fantasmatique sur les émois amoureux d'un adolescent ("Mike", joué par l'ancien enfant-star John Moulder-Brown, blondinet assez fade vu plus tard dans le viscontinien "Crépuscule des Dieux") aux abords de la piscine des bains publics de l'East End où il travaille et rencontre "Susan" (Jane Asher, pétillante rousse, surtout connue pour sa liaison de jeunesse avec Paul McCartney) m'a paru plutôt daté (même si c'est une partie du charme de la réalisation que d'être précisément emblématique de la fin des "sixties", moment de son tournage).

 

Un ennui profond ! Deep End nous présente la vie "palpitante" d'un adolescent de 15 ans. L'idée de départ est déjà mauvaise, on nous présente le cadre avec un adolescent complètement abruti qui va obtenir un emploi à la piscine et au fur et à mesure du film il va essayer de se taper sa collège Susan qui est en faîte une prostituée. Ce scénario est le scénario typique de la romance américaine à la noix. Au bout de 15 minutes j'en pouvais déjà plus tellement les acteurs étaient mauvais. Le twist final est à me donner la nausée ! Ce film est en plus reconnu ! nous vivions une bien triste époque.

Jerzy Skolimowski n'est pas un génie du cinéma et sa filmographie, le prouve encore récemment (cf le dernier et piètre Essential killing). Était-il vraiment nécessaire de ressortir ce mythique Deep end au risque de déboulonner la statue que certains veulent ériger? Je n'ai vu qu'un film sur les amours adolescentes, particulièrement daté dans un Londres aujourd'hui nostalgique, une belle et rousse Jane Asher dont le jeu trouble est un des seuls charmes de ce film, un adolescent niaiseux en la personne de John Moulder-Brown plus vrai que nature, un décor glauque et une technique cinématographique plutôt datée et simplette. Le dénouement mélodramatique nous confirme la faiblesse d'un scénario que n'aurait pas renié le commissaire Bourrel ou l'inspecteur Derrick.

 

 

 

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