CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1362 

 

 

n°1362
 
" Les fantômes d'Ismaël "

 

 

(2017)-(Fr)(1h54)  -      Drame  amoureux  

 

Réal. :     Arnaud  Desplechin  

 

 

Acteurs:  M.Amalric, M.Cotillard, C.Gainsbourg ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Il y a, dans la dissimulation et dans l’absence, une force étrange qui conduit l’esprit à se tourner vers l’inaccessible ». À bien des égards, ces mots extraits du très perspicace ouvrage de Jean Starobinsky "L’œil vivant" font écho à ce qui semble animer le dernier et brillant opus d’Arnaud Desplechin, "Les Fantômes d’Ismaël".

L'art morcelé et virtuose du montage, le formidable travail sur la lumière, les variations de rythme et d'humeur donnent à ce film l'allure d'un train fantôme qui avance dans la nuit.

On ne sait si l’adresse de Sade à ses censeurs, « Vous m’avez fait former des fantômes qu’il faudra que je réalise », a servi d’inspiration à Desplechin, mais il y a bien dans ce film quelque chose de la harangue du marquis : un mélange d’orgueil et de menace, teinté d’un désir pervers de voir son imaginaire menacé par quelque visitation perturbatrice.

Si son univers apparaît familier, le cinéaste surprend en empruntant des chemins de traverse, signe éclatant de la vitalité de son œuvre.

L’une des très belles choses du film est sans doute la façon dont les acteurs, précipités dans cette situation extravagante, archi romanesque (...) jouent sur tous les registres, passant de la douceur à la bizarrerie, de l’ironie à la tendresse, de la supplique à l’hystérie, de la mélancolie à la farce.

Les fantômes qui nous visitent ici sont bien sûr ceux d’Ismaël, ceux de Desplechin, mais aussi celui, plus vindicatif, d’un montage alternatif incompréhensible.

La constitution du couple Ismaël-Sylvia ne manque pas d’un charme qui s’installe par touches et l’irruption de Carlotta détruit un équilibre déjà fragile. Que faire face à une telle situation ? C’est un peu la quadrature du cercle d’une histoire filandreuse qui ne parvient pas, par trop d’inutile complexité, à dissiper un fond d’ennui, ni à capter la clarté espérée qui ne cesse de se dérober.

Desplechin condense les grandes lignes de sa filmo entre mélodrame et proto film d’espionnage. Une synthèse hasardeuse et qui manque de liant, à réserver aux inconditionnels.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Après "Trois souvenirs de ma jeunesse" (2015) Arnaud Depleschin revient avec d'autres souvenirs, plus flous, plus diffus dans la tête du personnage de Ismaël, à tel point que le cinéaste parle de 5 films en 1. Ce film est assez unique pour mériter le détour, à la dramaturgie à la fois loufoque et mélancolique. C'est une tragi-comédie qui surprend de par sa construction singulière qui gagne grâce à deux paramètres essentiels. D'abord par son trio d'acteurs principsaux qui offrent chacun de belles performances, puis les dialogues, particulièrement littéraires, un un peu trop sans doute car sans réalisme mais diablement réjouissants et d'une belle acuité philosophique.

Particulier et intéressant. Il faut aimé les allers-retours entre le présent et le passé. L'histoire est simple mais la manière de filmer complexifie le scénario. Charlotte Gainsbourg joue remarquablement bien, comme tous lses rôles tourmentés qu'elle joue. J'aurais aimé voir plus Marion Cotillard. Très bons jeux d'acteurs. Film à voir !

Ce qui est certain c'est que ce n'est pas un film tout public. C'est un drame inquiétant, angoissant et difficile d'accès. Mais c'est tout à fait passionnant. Quand je lis une critique qui dit que cette histoire n'a ni queue ni tête, à la fois je rigole et je suis atterrée. Cette histoire se tient, tout est bien compréhensible, tout est bien solide. C'est juste un peu déroutant pour certaines personnes. Voilà ce que cela raconte : un cinéaste en plein tournage de son nouveau film et en couple, voit l'arrivée d'une femme avec qui il était marié il y a 20 ans qui était partie, n'avait plus donné aucune nouvelle, qu'on croyait décédée et qui refait surface. Ce retour va générer des perturbations de tous les côtés, pour tous les protagonistes. C'est simple, clair et net.

Ce film est une merveille, les acteurs sont prodigieux. À voir au moins deux fois pour en assimiler toutes les histoires complexes et prodigieuses.

 

Un film agaçant parce que très cinéma français dans sa facture, son bavardage... mais la situation est très intéressante et les réactions des uns et des autres sont intelligemment amenées. Le film est brillant et les acteurs excellents. Reste cet aspect de film nombriliste qui va en agacer beaucoup !

Un film assez étrange, qui est loin d'être le meilleur Desplechin, dont on ressort émerveillé par la qualité d'écriture mais déçu tant le scénario s'avère alambiqué. Le film est fait de hauts et de bas, avec notamment vingt premières minutes de haute volée, puis il s'essouffle un peu, alternant longueurs et scènes brillantes, et parfois drôles. Les spectateurs peuvent être rapidement déroutés (même si cela ne nuit en rien en la compréhension du film, ou tout du moins à son intérêt), Desplechin se faisant un malin plaisir à empiler les histoires, à faire un film dans le film, à multiplier les flash-back...bref, c'est brillant mais assez déroutant.

Je dois reconnaître que l'intérêt du film est dans la force des dialogues, dans leur dynamisme et la pertinence d'analyse des émotions humaines, bref du grand Desplechin......à noter aussi le jeu des acteurs principaux, Matthieu Amalric, Charlotte Gainsbourg, et Marion Cotillard.......C'est vrai aussi que les personnages ne vous remonteront pas le moral, ils ont des problèmes existentiels, cohérents, certes, mais qui sont le luxe des intellectuels, le commun des mortels ayant lâché prise depuis belle lurette ou ayant des préoccupations plus matérielles.....Mais, cela reste intéressant, voire didactique et en tout cas généreux......la faiblesse du film, à mon avis, est dans le scénario qui est fluctuant et presque dépourvu de sens, on est loin dans le scénario d'un Kusturica en ébullition......Voilà en gros les deux faces d'un film qui se mérite, mais qui mérite aussi d'être vu pour ceux qui connaissent ce cinéaste.....Dire que ce n'est pas grand public relève du pléonasme.......

 

On peut souligner une bonne mise en scène, n'enlevons pas cette qualité à Desplechin. Pour le reste, le film ne s'adresse nullement au public lambda, ni aux cinéphiles d'ailleurs, mais seulement à quelques critiques élitistes, qui trouveront toujours des qualités intrinsèques à ce film, et ce de manière proportionnelle à l'ennui éprouvé à son visionnage. L'histoire est très moyenne, les dialogues sonnent faux comme la plupart des situations, Almaric parle toujours aussi lentement puis s'énerve dans quelques scènes, mais sans la moindre crédibilité dans le jeu. Heureusement que le film était hors-compétition à Cannes !

On ressort de ce film en ayant l'impression de n'avoir rien compris, en ayant l'impression de n'être jamais rentré dans l'univers de Depleschin ou alors d'avoir été pris pour un ignorant, de ne pas faire partie de la bobosphère éclairée ayant déclaré que ce film était un chef d'oeuvre (en particulier énormément de critiques de film) . Or ce film est creux, ennuyeux, boursouflé, ayant ni queue ni tête . Pourtant jusqu'àu bout j'ai pensé que j'aurai enfin l'illumination et rien n'est venu . Ce film est nul il faut bien le dire .

J'ai trouvé ce film très prétentieux. Comme si son objectif était de bien signifier que ce n'est pas un film accessible, qu'il est réservé à une élite dont le spectateur "moyen" n'est pas digne. Un bachotage pour le festival. Le jeu et le talent des acteurs n'est pas remis en cause mais il est au service de rien. Le propos de départ est pourtant intéressant mais traité avec tellement de complication artificielle et de nombrilisme qu'il n'est pas venu jusqu'à moi. Comme pour la performance des acteurs, la réalisation éclaire le film de quelques instants géniaux sans qu'il en tire globalement partie. En espérant que le reste de la sélection du festival de Cannes sera plus généreuse.

Un film prétentieux et très ennuyeux. Un fourre tout incompréhensible pour intellos le réalisateur Arnaud Desplechin m'a juste permis de me tenir à l'abri de la pluie pendant deux heures. Finalement il aurait mieux valu que j'achète un parapluie.

Film particulièrement brouillon et ennuyeux qui ne m'a pas séduit en dépit des superbes exercices de style des acteurs. Malgré tout cette fresque se veut intellectuelle en évoquant les malaises de l'existence, de l'absence, du mal de vivre et mélange beaucoup de choses pour un ensemble peu attrayant.

Déroulement trop long, lent et confus. Heureusement que Marion Cotillard relève le niveau du film. Nous sommes parti avant la fin (ainsi que d'autres personnes dans la salle) du film. Nous nous sommes ennuyer tout le long. C'est dommage car la bande annonce promettait une belle histoire.

C'est une performance. Comment avec d'aussi bons acteurs et une histoire suscitant l'intérêt , réaliser un film aussi repoussant. C'est réussi , je suis partie au bout d'une heure de projection et c'est la deuxième fois de ma vie de cinéphile que cela m'arrive. La première c'était pour un film gore insupportable et là c'est l'absence d'émotion qui m'a dégoûtée.

 

 

 

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