CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1361 

 

 

n°1361
 
" Les aventures du Capitaine Wyatt "

 

 

(1952)-(Am)(1h41)  -      Western   

 

Réal. :     Raoul  Walsh    

 

 

Acteurs:  G.Cooper, M.Aldon, R.Webb ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Crocodiles, flamants roses et tombeaux lègendaires! Bienvenue dans "Distant Drums", rèalisè par Raoul Walsh en 1951! Ce classique de la Warner a ètè tournè au coeur des Everglades en Floride, à Silver Springs et au Monument National de Castillo de San Marcos, grâce à la courtoisie du National Park Service et du dèpartement de l'intèrieur des Etats-Unis! Les paysages que nous traversons en compagnie de Gary Cooper, Mari Aldon (qui rêve de Savannah), Richard Webb et Arthur Hunnicutt sont splendides! Soldat, homme des marècages, grand seigneur, infatigable...Gary Cooper trouve un rôle qui lui sied à merveille! Deux cents kilomètres de marècages infestès de crocodiles attendent le Capitaine Wyatt et ses hommes! ils n'ont pas le choix, il faut aller de l'avant! Et les reptiles là-bas, quand ils mordent, on n'en rèchappe jamais! Le beau Gary pointe donc vers le Sud, en bordèe des marèes! Une chance sur mille pour s'en sortir vivant! il est bien èvident que s'il èchappe à un massacre des Indiens Sèminoles, une mort certaine l'attendra, lui et ses hommes, dans cette hostile et maudite jungle! Mais avec le beau Gary Cooper, vous ne craignez absolument rien! Très estimable...

Disposant d'une histoire qui se rapproche beaucoup de celle de Aventure en Birmanie du même réalisateur, les aventures du capitaine Wyatt est un western particulièrement réussi. La réalisation de Raoul Walsh propose un certain panache, Gary Cooper trouve ici un rôle à la mesure de son immense talent et il y a pas mal de rebondissements tout au long de l'intrigue. Ajouter à cela la présence d'une très belle photographie et de la belle Mari Aldon et l'on obtient un grand western.

Que de mouvements, que de mise en scène et quelle leçon de cinéma! Sur le plan esthétique, c’est le plus virtuose de tous les Walsh car tout est éliminé au profit de l’action. Les rares moments de calme, bien nécessaires sont en plus empreints de sagesse car il n’est pas question de quelque vengeance qui soit mais juste de la nécessité de terminer au plus vite une guerre. Les considérations philosophiques sur cette guerre étant soigneusement évitées ; les choses sont prises où elles en sont. Pour y trouver les ingrédients habituels des films d’aventures (amour, amitié, intrigues, émotions sentimentales) il faut chercher ailleurs. C’est d’ailleurs ce qui m’avait fait mal juger ce film lors de ma première vision car j’étais encore sous le charme de ‘’L’esclave libre’’ et je pensais y retrouver son ambiance. Inutile d’ajouter combien Gary Cooper y est grand bien qu’il ne joue en aucun cas le rôle d’un héros au sens reconnu du mot et qu'en plus sa morale est quasiment christique.

La vraie originalité de ce western réside dans ses décors paradisiaques rarement vus dans l'histoire des films de cow-boy. Évidemment on peut pas rester sur la plage à se dorer la pilule et il faut bien crapahuter 2 heures dans les marécages des Everglades pour pouvoir enfin gouter aux mojitos de miss Beckett & au repos du guerrier . Le film est connu pour le 1er cri dit "wilhem" du cinéma, bruit qui a connu une fortune colossale chez les truqueurs son par la suite . Du cinéma virtuose avec le grand Gary & de l'exotisme : what else ?

 

Raoul Walsh a réalisé plus de cent films entre les années 1910 et les années soixante, touchant à plusieurs genres : aventure, comédie, drame, guerre, policier etc. et surtout … western, genre où il excelle avec des chefs-d'œuvre tels La charge de la 8ème brigade, La Charge fantastique, La fille du désert ou La vallée de la peur. Toutefois, sa filmographie est inégale, la preuve en est avec "Les aventures du capitaine Wyatt". Ce Wyatt, précurseur des Indiana Jones, mais en nettement moins bien, ne m'a pas vraiment séduit. L'histoire est intéressante car basée sur des faits réels méconnus : les guerres séminoles en Floride '1835-1842). Quelques scènes ressortent du lot comme l'attaque du fort ou le combat final sous l'eau entre le capitaine Wyatt et le chef indien, mais en dehors de cela, le film est très classique et est à ranger dans les films d'aventures moyens, voire secondaires. Des séquences animalières viennent entrecouper parfois le scénario, donnant le ton d'une nature sauvage et dangereuse. C'est l'un des rares attraits de ce film où Gary Cooper endosse la peau d'un aventurier taciturne dans un canevas sans passion. Les combats sont quelconques et l'ensemble est assez ennuyeux. On est loin, très loin des meilleurs films sde Walsh ou de Cooper.

Même si c’est rare, il arrive que des réalisateurs offrent des remakes de leurs propres films (Alfred Hitchcock et ses deux versions de L’Homme qui en savait trop ou Howard Hawks qui offre une relecture de Rio Bravo à travers El Dorado et Rio Lobo par exemple). Les Aventures du capitaine Wyatt appartient à cette catégorie puisqu’il est une version western d’Aventures en Birmanie du même Raoul Walsh. Si le film possède une certaine reconnaissance parmi les fans du genre, le spectateur d’aujourd’hui peut estimer que, malgré une très belle photographie, le film est un western un peu trop classique, trop bavard et possède trop de clichés de cette époque sur les amérindiens spoiler: pour le convaincre totalement. Il reste une œuvre assez représentative du genre à cette époque sans faire partie des meilleurs œuvres de ce type ou même de son réalisateur (on pourra lui préférer L’Enfer est à lui par exemple).

 

Raoul Walsh à la caméra et Gary Cooper incarnant le héros devaient donner un grand film. Peut-être qu'à son époque c'était un magnifique film mais de nos jours malheureusement Les Aventures du capitaine Wyatt ont mal vieilli. Peu palpitant, voir un peu ennuyeux ; seuls les nostalgiques regarderont ce film avec plaisir.

Prenant exactement le même canevas que un de ses précédents films le très brillant "Aventures en Birmanie" et le transposant de la Seconde Guerre Mondiale aux guerres contre les Séminoles, Raoul Walsh réalise un film très largement moins réussi. Alors que paradoxalement "Aventures en Birmanie" durait près de quarante minutes de plus, "Les Aventures du Capitaine Wyatt" apparaît comme beaucoup plus long à cause d'un rythme un peu languissant. De plus, contrairement par exemple à "La Charge fantastique" le film est très manichéen envers les indiens. Ajoutons à cela un technicolor délavé, qui donne l'impression que la pellicule est passée dans une machine à laver, et un Gary Cooper bizarrement très effacé alors qu'il joue le rôle d'un meneur d'homme. On est loin d'Errol Flynn dans "Aventures en Birmanie" tellement charismatique qu'on le suivrait jusqu'au bout du Monde. Reste le tournage en extérieurs dans les Éverglades, bien que gâché par des plans de transparence hideux, et quelques belles scènes notamment l'attaque du fort. Mais il n'empêche ce film est une très grosse déception.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA