CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1356 

 

 

n°1356
 
" Le sucre "

 

 

(1978)-(Fr)(1h40)  -      Comédie dramatique  

 

Réal. :     Jacques Rouffio   

 

 

Acteurs:  J.Carmet, G.Depardieu, M.Piccoli ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un superbe film sur la spéculation boursière,mais surtout sur un pigeon (jean carmet) qui se laisse plumer en beauté par un anarqueur(gerard depardieu)au service du système capitaliste.Le duo carmet depardieu fonctionne a merveille,les répliques sont très bonnes et inventives aisin que les situations.Les seconds rôle piccoli(en patron ultra-liberaliste)et terrible,piéplu,roger hanin,Marthe Villalonga sont impeccables.Depardieu est au mieux de sa forme,les répliques lui collent a la peau.On prend un reel plaisir a suivre ces 2 compères,qui tentent de récupérer l'argent perdu par toutes les combines possibles.

Ces personnages hauts en couleur pour dénoncer de manière satirique un sujet d'époque toujours d'actualité. Malgré la gravité du sujet le ton reste léger, et c'est un plaisir de voir évoluer ces acteurs et ces personnages: Depardieu excellent dans son double rôle, (Carmet lui a le rôle d'un personnage à peine moins nigaud qu'à l'accoutumé), quant à Piccoli il est merveilleux dans le rôle du terrible et pittoresque Grezillo (un régal!). N'oublions pas non plus le truculent et drôle Roger Kerbaoui interprété par Roger Hanin, ainsi que d'autres personnages intéressants et bien interprétés même s'ils sont un peu moins extravagants, tels celui de Claude Piéplu ou de Georges Descrières.

Malgré une dernière partie un peu redondante et une interprétation trop théâtrale, cette satire du monde de la finance est toujours effrayante car, depuis 1978, rien n'a changé. Elle est percutante grâce à des dialogues souvent jubilatoires.

C'est un film typique de son époque, porté à bout de bras par un Gérard Depardieu qui cabotine légèrement et qui abuse de sa voix et de sa prestance mais qui occupe l'espace comme aucun autre acteur français voire même mondial. Ce film marque surtout sa rencontre avec Jean Carmet et les 2 hommes deviendront très vite amis, Depardieu n'hésitant pas à faire quelques blagues de potache à son glorieux aîné. Carmet d'ailleurs est lui aussi impeccable dans ce film et il signe une prestation brillante, très nuancée, à la fois pauvre victime de ce jeu qu'il ne maîtrise pas mais aussi parfois fourbe et truqueur. Enfin, je terminerai par un petit mot sur Claude Piéplu qui est lui aussi de la partie avec son timbre si reconnaissable et surtout quelques scènes où il se révèle absolument génial, C'est un brûlot d'une rare violence, qui porte un regard pointu sur les dérives de notre monde moderne et qu'il faut absolument voir.

Revoir " Le sucre" aujourd'hui, plus de quarante ans après sa sortie en salles a une saveur particulière. La crise de 2008 et la dérive boursière mise à jour depuis lors, confèrent au film une portée prémonitoire qu'il n'avait pas à l'époque quand le boursicotage comme on l'appelait alors ne concernait qu'une petite minorité d'initiés. Ce qui frappe à présent c'est le côté didactique du film qui sous une charge féroce parvient à instruire le spectateur des dangers qu'il court à ce jeu enivrant. Si plus de monde avait regardé « Le sucre », on aurait eu sans doute moins de petits épargnants spoliés suite aux nombreux krachs qui se sont succédé depuis.

 C'est l'histoire de spéculateurs sur des produits alimentaires, dont le sucre. On fabrique artificiellement une pénurie pour faire monter les cours et au dernier moment on vend tout, et les petits spéculateurs sont ruinés, mais non les banquiers. Bonne réalisation de Rouffio. Film très intéressant sur un sujet rarement porté à l'écran : la spéculation. L'amitié entre les deux héros du film peut sembler artificiel, mais ici, c'est une comédie et non un drame qui nous est présenté. Le scénario est bien construit, la réalisation est de bonne facture, il y a de l'humour et les acteurs sont excellents. Ce que dénonce Rouffio est bien réel, et est encore plus dramatique dans la vraie vie, c'est un système qui dure... Aucun ennui à ce spectacle de qualité.

 

Le Sucre » pourrait aussi s’appeler « la Bourse pour les Nuls » ! Le sujet est toujours autant d’actualité près de 40 ans plus tard ! C’est aussi le reflet d’une époque (fin des années ’70) où les professions libérales masculines parisiennes fréquentaient les prostituées, uniquement caucasiennes, au bois de Boulogne, et allaient voir des films porno dans les cinémas de Strasbourg / Saint-Denis. « Le Sucre », c’est avant tout, un casting fourni et de première qualité. C’est enfin un film avec quelques idées originales dans la réalisation et un dénouement audacieux et surprenant.

Les mises en scène de Jacques Rouffio ne sont pas réputées pour leur rigueur et leur finesse. Ce film n'est pas l'exception qui confirme la règle. Les dialogues manquent de piquant, Roger Hanin en fait des mégatonnes (mais bon avec lui c'est une habitude!) et il y a quelques moments de flottement. Mais la complicité très apparente entre Jean Carmet et Gérard Depardieu emporte tout sur son passage et on peut se plaire à souligner la pertinence prophétique du scénario. Par exemple, après une catastrophe boursière les banques sont bizarrement épargnées et ce sont les petits spéculateurs qui prennent tout sur la gueule. Toute ressemblance entre ce scénario fictif et des événements récents sont...

Une satire acide sur le monde des spéculateurs, des traders, des boursiers et autres boursicoteurs, actionnaires et banquiers et politiques véreux. Un film intemporel qui résonne plus que jamais en ces jours perturbés. Le couple Depardieu-Carmet est savoureux. Comme il le sera plus tard dans l’excellent « Buffet froid » au côté de Bernard Blier. Jacques Rouffio nous pond un film plus léger que « Sept morts sur ordonnance » mais sous des dehors de la comédie, son « sucre » n’en demeure pas moins saignant et salé ! Si la mise en scène a  vieilli par moments, elle est  compensée par le jeu des acteurs, jubilatoire pour le spectateur que je suis. A (re)découvrir.

 

En plus d'être un sujet pas folichon: la finance..., le film prend des airs de potache et de satire avec le pigeon ridicule qui se défend bon an mal an contre les puissants qui ne peuvent que rire et qui rendent la victime risible. Mais en vérité c'est un peu le sujet du film....

Farce bouffonne qui a le mérite de cibler la cupidité boursière qui est devenue une valeur d’état trente années plus tard ! Mais sinon, rien ! Pas drôle, pas fin, aussi lourdingue que le jeu habituel de Roger Hanin ou Claude Piéplu. Tous les acteurs en rajoutent, mais sans succès… on s’ennuie du début à la fin. La vraie pochade ! Seule reste sympa la complicité réelle de Depardieu et Carmet. Vieux film qui doit rester dans les archives et ne pas en sortir.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA