CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1354 

 

 

n°1354
 
" The Immigrant "

 

 

(2013)-(Am)(1h53)  -      Drame, Romance  

 

Réal. :     James  Gray   

 

 

Acteurs:  M.Cotillard, J.Phoenix, J.Renner ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Tragédie intimiste qui se détache sur fond d'épopée collective. Entre reconstitution d'époque inspirée et traversée de l'histoire du cinéma.

James Gray déploie un mélodrame minéral, d’une simplicité absolue, tant dans sa mise en scène au classicisme racé, saisie dans l’envoûtante photographie mordorée du chef opérateur Darius Khondji, que dans sa direction d’acteurs ou la conduite de ses émotions.

Cinéaste virtuse dont la modernité se dissimule dans une forme sans effets ni esbroufe, Gray tient avec une foi inébranlable le discours d'un art sans âge ni frontières il était important de célébrer ce nouveau chef-d'oeuvre

Un film qui se déploie presque sournoisement, sans la moindre explosion, mais qui se gorge à chaque plan d’une morbidité tragique, poisseuse tout en donnant aux personnages une majesté indéniable. Belle source d’envoûtement qui a toujours irrigué l’œuvre de James Gray et qui trouve ici une forme d’aboutissement.

Malgré quelques maladresses regrettables, "The Immigrant" est le film que l’on attendait : beau, subtil dans son message politique, interprété par des acteurs formidables, il confirme avec la manière que James Gray reste plus que jamais l’un des meilleurs cinéastes de sa génération.

Mélo vibrant, bouleversant, filmé de manière très classique par un James Gray tout en nuances dans la description de l’époque, le film vaut aussi par la remarquable performance de Marion Cotillard dont l’accent polonais est incroyable.

D’où vient qu’en dépit des trésors de mise en scène que le cinéaste déploie pour servir son récit (…) celui-ci ne déborde jamais, intéresse sans bouleverser ? C’est le grand paradoxe de "The Immigrant" : la forme, pensée pour l’effusion, est irréprochable et souvent brillante, mais n’en jaillit qu’un spectacle étouffé et distant.

Si le résultat est moins tendu et prenant que les précédents opus de Gray, il a le mérite de poser, dans un écrin magnifié par la photo de Darius Khondji, des questions passionnantes sur l’immigration et le déracinement.

Très classique, élégant mais froid comme la mort.

Comment le réalisateur qui a réinventé le thriller familial, avec "Little Odessa", "The Yards" et "La Nuit nous appartient", puis le film sentimental avec "Two Lovers", peut-il assumer un mélodrame dont le scénario remonte à un autre âge, comme l’on en réalisait dans les années 20, voire moins inventif ?

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Certes, ce n'est pas le chef d'œuvre qu'est "Two lovers", mais c'est un très beau film, où la charge émotionnelle agit comme en sourdine, sans en avoir l'air.. C'est un mélodrame magnifique,un opéra tragique, qui accroche dès le début pour ne plus nous lâcher. "Mon cœur a le goût du poison".. On pense à Dostoïevski bien sûr et on garde le dernier plan en tête pour longtemps. Joaquin Phoenix est superbe et Marion Cotillard, dont je ne suis pas particulièrement fan pourtant, remarquable.

James Gray nous livre un superbe film, avec une réalisation très soigné, une belle musique, une très bonne mise en scène, un très beau scénario et un casting en or, Joaquin Phoenix (normal on est chez Gray), Marion Cotillard et Jeremy Renner, un trio de toute beauté, une histoire sur un conflit déjà vu au cinéma à savoir 2 hommes proches amoureux de la même femme mais Gray nous livre le tout dans un splendide décors, le New York des années 20, les images et les couleurs sont magnifiques. Un excellent Gray.

Vu avec du retard étant pourtant fan absolu de James Gray, encore une fois ce maître de l'écriture et de la psychologie ciselé manière haute couture ne m'a pas déçu. Une plongée dans la clandestinité et la difficulté des immigrants du temps de la prohibition rappelant sur certains point le chef d'oeuvre de Leone "il était une fois en Amérique". J.Gray est un génie de l'écriture, mais pas encore un maître de la mise en scène du point de vue technique, la comparaison avec le film de Leone se limite surtout à l'ambiance générale et l'atmosphère de New-York du temps de Capone. Cotillard s'offre son meilleur film américain depuis son ascension à Hollywood et une prestation sobre et pleine d'élégance. Le duo Phoenix / Renner est aussi au top. Un mélodrame bouleversant au milieu d'une fresque subtile et superbe.

Un très beau film, remarquablement joué par Marion Cotillard (qui n'est pas ma tasse de thé) mais qui vit son personnage et transcrit idéalement toutes les émotions et sa progressive descente aux enfers. Joaquin Phoenix mériterait un oscar pour ce second rôle qui lui va à merveille ! Film déconseiller à Najat Vallaud-Belkacem, grande prêtresse moralisatrice car on y parle beaucoup trop de prostituées et de proxénètes !

 

Le contexte historique de The Immigrant est intéressant. Son adaptation à l'écran est très réussite, que cela soit au niveau de l'atmosphère de l'époque, des décors ou des costumes. C'est au niveau de l'histoire que James Gray se loupe un peu, je l'ai trouvé d'une platitude assez étonnante. L'histoire n'est pas passionnante. Au niveau du casting, c'est Joaquin Phoenix que j'ai trouvé très bon comme d'habitude.

Un drame plastiquement superbe et reflétant à merveille les sombres artifices de l'Amérique, dommage que Gray n'assume jamais que son personnage principal ne soit pas la fadasse Cotillard mais le superbe Phoenix, porteur des vraies émotions et thématiques shakespeariennes du film. À noter le magnifique plan final, parfaitement composé et fort en symboles.

Entre tragédie shakespearienne et satire sur l'American Dream, James Gray a voulu mettre en perspective deux idéaux porteurs d'espoir et briseurs de vie: le rêve d'un au-delà meilleur, et l'illusion de l'amour. Avec The Immigrant, ne vous attendez donc pas à un film larmoyant à souhait sur la misère qu'ont pu connaître les immigrés du début du XXème. James Gray a visé plus haut, plus fort, plus noir et plus complexe. Mais encore fallait-il atteindre ce but affiché. La réalisation s'avère au final plutôt fade, malgré les quelques jaillissements photographiques de l'excellent Darius Khondji. Marion Cotillard, elle, resplendit comme jamais. Elle montre encore son incroyable faculté à pénétrer au plus profond de ses rôles, à les incarner jusqu'à la moelle. Joaquin Phoenix est lui aussi parfait en escroc invétéré. Malgré ces belles performances, on ne ressent pas grand chose, la mayonnaise ne prend jamais vraiment. Ne reste plus qu'à saluer l'ambition. La prochaine fois, autant mettre les moyens, Monsieur Gray?

 

Le film traine en longueur pour une fin sans surprise. Marion COTILLARD ne donne aucune crédiblité au personnage. Tout le long du film elle use tellement de jérémiades que ça en devient irritant. On ne ressent aucune compassion pour la jeune et cupide prostituée qui joue sans cesse la sainte nitouche éffarouchée.

Grosse déception. Comment le réalisateur de Two lovers et autres chefs d'œuvre inoubliables a-t-il pu autant perdre la main pour une reconstitution historique aussi plate et aussi statique? Le choix de Cotillard et de Phoenix, aussi inexpressifs l'un que l'autre (et en plus, notre Marion fait la gueule pendant tout le film!), n'aide pas vraiment à illustrer un laborieux scénario. Même New York que Gray a su autrefois montrer avec maestria, ressemble ici à un sombre cloaque sans intérêt. On attendra avec patience le prochain opus de l'ami James. Sans rancune...

Un drame qui nous plonge dans le New York des années 1920, pour suivre le destin d’une immigrée polonaise. Un film techniquement impeccable qui souffre malheureusement d’un académisme lassant et rébarbatif. Le scénario est laborieux, les acteurs, que ce soit Marion Cotillard, Joaquin Phoenix ou Jeremy Renner, sont tous étonnamment passifs, inexpressifs et ne dégagent aucune émotion. Un résultat profondément décevant pour un cinéaste comme James Gray, réalisateur d’admirables films comme "Two Lovers", "The Yards" ou "La Nuit Nous Appartient". Une reconstitution historique plate et statique, qui laisse indifférent !

James Gray a trop joué avec les rimes en "on" dans ce mélo: trahison, corruption, prostitution, confession, pardon, rédemption.. jusqu'à l'indigestion.. Même l'interprétation de Marion ne m'a pas convaincu et c'est ma conclusion !!!

 

 

 

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