CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1353 

 

 

n°1353
 
" Viva Zapata ! "

 

 

(1952)-(Am)(1h53)  -      Historique  

 

Réal. :     Elia  Kazan  

 

 

Acteurs:  M.Brando, A.Quinn, J.Peters ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Rien ne manque à l'évocation des compromissions et traitrises de l'armée mexicaine, opposée au révolutionnaire Emiliano Zapata. Un homme de foi, intègre et humain attaché à sa cause : la terre. La mise en scène d'Elia Kazan est précise, sensible, sans artifices ; le scénario de John Steinbeck est implacable et le jeu des acteurs prodigieux : Marlon Brando dans le rôle d'Emiliano Zapata et d'Anthony Quinn, son frère. Le pitch : Mexico 1909, des paysans viennent se plaindre auprès de leur président Diaz du vol de leurs propriétés. Ce dernier assure régler le problème et leur conseille la patience. Emiliano Zapata, éleveur de chevaux, veut défendre les terres des paysans ; il fait remarquer au président que la patience ne réglera pas le problème. Excellent film en Noir & Blanc d'Elia Kazan. Une épopée mexicaine d'anthologie, un hommage à la révolution mexicaine et à Zapata.

Très bon film, dont l'age ne se ressent guère à l'écran. Avec Marlon Brando en un Emiliano Zapata plus vrai que nature dans cette passionnante révolte des péons mexicains en faveur de la réforme agraire.

ce film, malgré ses inégalités, est très bien rèalisè et souvent impressionnant! Une réflexion sur le pouvoir, son engrenage et la faillite inévitable de la révolution! John Steinbeck avait d'ailleurs collaboré au scénario (qui du coup, enrichit le métrage), Marlon Brando y faisait une création particulièrement expressive et Kazan signait là ce que l'on peut considérer comme l'une de ses oeuvres majeures, sans atteindre cependant le chef d'oeuvre ultime! Qu'importe, les chemins de Kazan et de Brando s'ètaient dèjà croisès dans d'autres films mythiques, des oeuvres de thèâtre, et dans la fameuse ècole dramatique de New York, l'Actor's Studio! A l'époque de "Viva Zapata!", Kazan venait d'être réhabilité par la commission des activités anti-américaines! Son influence se fera sentir dans le film et dans la critique! C'est ètrange d'apprendre que la première vraie idylle de Brando dèbuta sur le plateau de ce film de Kazan! Surnommée Movita, l'actrice mexicaine Maria Luisa Castaneda avait, par une incroyable coïncidence, interprété la petite amie tahitienne de Clark Gable dans "Mutiny on the Bounty", version 1935! Le monde est petit, même à Hollywood...

Ce film historique, dont la mise en scène de certaines scènes rappellent celle d’un western, que nous présente le grand Elia Kazan est intéressant pour sa reconstitution des événements qui semblent bien documentés mais surtout pour le travail psychologique sur les personnages. Les magnifiques décors et l’excellente interprétation de Marlon Brando sont aussi des éléments qui en font un biopic de référence.

Il ya des tandems qui ont fait l'histoire du cinéma, c'est le cas du cinéaste Elia Kazan et son acteur fétiche Marlon Brando qui ont fait des films qui ont marqués les esprits dans les années 50 et meme de nos jours, "Un tramway nommé désir", "Sur les quais", excusez de peu!! "Viva Zapata!" est un western qui retrace l'histoire vraie du révolutionnaire Emiliano Zapata de 1909 à 1919 sous la dictature du Mexique qui vieillit plutot bien. Je lui attribue trois étoiles par manque d'effets de surprises personnellement, on s'attend un peu comment cela va se finir. Marlon Brando est au sommet de son talent, un acteur modèle au coté de l'excellent Anthony Quinn qui a reçu grace à ce film l'Oscar du meilleur second role et de Jean Peters

 

Le film souffre quelquefois d'un manque d'explications, certaines scènes dites "qui bougent" manquent parfois de musique, ce qui les rend fades et quelques transitions sont aproximatives mais à part ça l'ensemble se suit très facilement. Brando est encore une fois très bon, son jeu gagnant en intensité à mesure que le film avance, au contraire, son personnage est plus intéressant lorsqu'il n'est pas encore au pouvoir, la première heure est pour moi la meilleure. Le reste du film vaut pour quelques belle citations ( « Vous voulez des chefs sans défauts, ça n'existe pas. Un chef est comme tout le monde. Il change! Il abandonne! Il meurt! Il n'y a pas de chefs en dehors de vous. Un peuple fort est la seule force durable. » ) et l'opposition Brando/Quinn, que Kazan avait, hors tournage, montés l'un contre l'autre en allant dire à chacun que l'autre tenait des propos diffamatoires à son encontre... Pas très correct, mais l'effet est réussi !

Techniquement nous avons une réalisation parfaite, un noir et blanc sublime (il faut voir comment Jean Peters est photographiée) une mise en scène de folie, des scènes fabuleuses, des acteurs au top. Le film est célébré pour sa double réplique "What is your name ?" qui théâtralement parlant est très forte puisque la seconde est supposée donner conscience à Zapata de la corruption intrinsèque du pouvoir. Or cette scène qui entre parenthèse n'a jamais existé, mais le problème n'est pas là, reste peu crédible, on veut nous faire passer Zapata pour un incorruptible spoiler: . Par ailleurs on regrettera certaines ellipses dans le narratif. Il faudra aussi m'expliquer à quoi rime cette interminable scène des proverbes ! Un film sans doute surestimé mais qui reste bon malgré des défauts évidents, sa thématique sans doute démontrée avec une certaine maladresse étant toujours d'actualité et sera toujours d'actualité.

 

Il y a dans ce film trop de choses qui ne vont pas, la magnifique mise en scène de Kazan ainsi que sa direction d’acteurs ne suffisent pas à effacer l’impression de malaise qui se produit trop souvent. Que vient faire Steinbeck dans l’histoire de la révolution mexicaine? Au lieu de s’en rapprocher les personnages s’en éloignent. Une fois encore Marlon Brando en fait trop; le jeu de l’actor studio se prête mal aux personnages historiques.Zapata qui est un authentique catholique de coeur, défenseur des pauvres péons méritait plus de considération que ce personnage perdu et violent imaginé par Kazan.

 

 

 

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