CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1351 

 

 

n°1351
 
"Tant qu'il y aura des hommes"

 

 

(1954)-(Am)(1h58)  -      Drame psychologique, Guerre  

 

Réal. :     Fred  Zinnemann   

 

 

Acteurs:  B.Lancaster, M.Clift, F.Sinatra, D.Kerr  ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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(1954)

Burt Lancaster, Montgomery Clift parviennent à nous rendre sensibles cette complicité dans le sens profond de la justice, cette amitié virile et économe entretenue de regards fugaces, thèmes discrets et attachants de la responsabilité desquels il faut, à l'origine, créditer Fred Zinnemann.

Fred Zinneman se place avec ce film, au premier rang des metteurs en scène américains.

Certes, les photographies sont bonnes, et chaque séquence, examinée séparément, est réalisée suivant une technique très correcte, avec le concours d'acteurs excellents. Mais il semble que la première qualité d'un bon film est son unité. "Tant qu'il y aura des hommes" ne la possède pas.

Un film ainsi gâché n'est pas loin d'être un film méprisable.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

"Tant qu'il y aura des hommes" demeure un grand mélodrame américain,multi-récompensé en 1953(8 Oscars dont meilleur film et meilleur réalisateur).Il s'attache à la vie d'une caserne américaine basée à Hawaï avant la fameuse attaque de Pearl Harbor.Loin d'être un énième film de guerre,l'oeuvre de Fred Zinneman s'intéresse plutôt à la psychologie profonde des personnages,leurs tiraillements entre amour et devoir.Tout y est magnifiquement mis en scène,d'où un coté intemporel qui ressort,symbolisé par le baiser mythique sur la plage de Burt Lancaster et Deborah Kerr.Les acteurs,tous de premier plan,sont à leur meilleur.Si les prestations de Donna Reed,en fille de joie mélancolique et de Deborah Kerr en épouse d'officier adultérine sont à saluer,les vraies vedettes sont ces messieurs,qui montrent que même dans l'armée,une réelle sensibilité existe.Ernest Borgnine,en officier sadique,Frank Sinatra en frère d'armes bon vivant mais souffre-douleur.Surtout,on reste marqué par l'opiniâtreté de Montgomery Cilft,qui derrière sa gueule d'ange,est d'une ténacité à toute épreuve et par la virilité de Burt Lancaster,adjudant aux ambitions modestes,à l'autorité naturelle et au grand coeur.Le sens de l'honneur triomphe,et la tradition du mélo ample préservée.

On serait tentè de dire que "From Here to Eternity" est le meilleur long-métrage de Fred Zinnemann! En tout cas la 26e cérémonie des Oscars ne s'y trompe pas et a réservé un triomphe à cette oeuvre magnifique avec pas moins de 8 statuettes dont le meilleur film et le meilleur réalisateur! Un succès retentissant, d'après le livre de James Jones! Ce mélodrame, antimilitariste en apparence, était fort ambigu par certains aspect et diffèrent par rapport au roman, mais ses acteurs étaient tous prodigieux : Monty Clift le soldat fataliste et entêté, Frank Sinatra (oscarisé) le GI italo-amèricain qui s'exprime sans retenue, Ernest Borgnine le sergent sadique, pour ne citer qu'eux! Et puis il y a dans ce film parfaitement réaliste et attrayant une scène d'amour mythique entre Burt Lancaster et Deborah Kerr : deux amants allongés sur la petite plage de Halona Cove, en maillot de bain, tandis que les vagues s'écrasent contre les rochers! Grand moment de cinéma...

L'interprétation est à ce titre de premier ordre, avec un Burt Lancaster en baroudeur au charme viril, Montgomery Clift en angoissé marqué par le destin, Deborah Kerr en épouse volage d'officier, Donna Reed en douce prostituée désenchantée, Frank Sinatra en récalcitrant persécuté par Ernest Borgnine qui compose un réjouissant portrait de brute sadique, implacable et bornée... La carrière cinématographique de Sinatra (qui n'avait jusqu'ici tourné que des comédies musicales) décolla grâce à ce premier rôle dramatique, et il reçut même l'Oscar du Meilleur second rôle ; on dit même que Coppola s'en est inspiré pour le personnage du chanteur Johnny Fontaine dans le Parrain. Non content de glaner 8 Oscars, ce drame solide remporta l'adhésion du public qui avait déjà plébiscité le roman de James Jones dont le film était tiré ; cette peinture antimilitariste comporte en effet quelques scènes d'une force poignante et reste encore de nos jours considérée comme un grand classique par de nombreux cinéphiles.

C'est un mélange vraiment surprenant de charge anti-militariste et d'esprit patriotique hollywoodien. On n'a pas dû aller beaucoup plus loin dans la dénonciation du sadisme sous la hiérarchie, dans le tableau de la médiocrité et de l'ennui de la vie de garnison même dans la littérature française.

Un grand classique du cinéma, "Tant qu'il y aura des hommes" a été récompensé à juste titre de plusieurs oscars : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleure image, meilleur son, meilleur montage, meilleur acteur dans un second rôle, meilleure actrice dans un second rôle. C'est assez impressionnant, même si Montgomery Clift mérité aussi clairement d'en gagner un. Burt Lancaster est lui aussi très bon comme toujours, enfin bref tous les acteurs sont excellents. Fred Zinnemann signe son plus grand film, bien devant "Le train sifflera trois fois". Mythique.

 

Bon classique, un peu vieilli par certains aspects (le torride séquence sur la plage, le patriotisme lourd), mais des dialogues ciselés à la perfection, un scénario efficace et une interprétation sans failles.

Tant qu’il y aura des hommes est un beau film, consacré aux mœurs dans l’armée, ainsi qu’à la bataille de Pearl Harbour. Toutefois, je ne sais quoi en penser. Si la photo est bonne, tout autant que la réalisation, l’épisode de Pearl Harbour est traité avec beaucoup de désinvolture, et expédié sur la fin du film. Les acteurs sont tous excellents, surtout Burt Lancaster. Mais l’état d’esprit de Prewitt (Clift) est assez étrange et son personnage meurt d’une façon abracadabrante. La fin de ce personnage, et le gâchis des histoires d’amour, rappelle le film noir, qui ici n’a pas vraiment sa raison d’être. Un film en demi-teinte donc mais fidèle aux obsessions de Zinnemann, qui reste un beau film, mais qui laisse des questions en suspens.

Un bon classique hollywoodien signé Fred Zinnemann ("Le Train sifflera trois fois") où les interprétations de Lancaster et Clift ainsi que la drôlerie de Sinatra relève un peu la fadeur du scénario. A voir tout de même!

 

Ce film classique a fort vieilli. On y fait l'apologie de l'Amérique. Cela se comprend car tourné en 1952. Les dialogues sont complètement dépassés. Le scénario d'une dame de la haute qui veut que son amant devienne officier pour pouvoir l'épouser est ridicule. De plus, la voix de Gregory Peck qui est doublée par Dalban est d'un comité désastreux.

 

 

 

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