CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  135   

 

 

 

n°135
 
" L'Obsédé "

 

 

(1965)-(Br,Am)-( 1h50 )  -    Drame, Epouvante 

 

Réal. :    William Wyler 

 

Acteurs  :  T.Stamp, S.Eggar,  ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

A l'inverse de Casimir qui est un monstre gentil,William Wyler nous présente un gentil qui est un véritable monstre.Cet homme attiré par une femme qu'il ne connait que de vue,va pour tenté de la séduire la kidnappé afin de la rendre amoureuse.Pour lui c'est le plus beau jour de sa vie,pour elle le pire des cauchemars.William Wyler montre comment cet homme frustré va faire rejaillir toute sa frustrations sur cette femme qu'il manipule comme il veut. La mise en scène William Wyler de est parfaite,et l’interprétation glacial de Terence Stamp fait froid dans le dos .

J’ai adoré ce film de William Wyler, il m’a passionné du début à la fin. Sous une bande originale légère de Maurice Jarre ce cache une histoire de kidnapping assez atypique. Pas de tueur en série, pas d’impuissant, simplement un psychopathe collectionneur de papillons qui cherche à se faire aimer en enfermant une femme. Les deux acteurs sont très convaincants, l’ambiance angoissante est formidable, la fin réussie. William Wyler nous livre une énième pépite de sa filmographie.

Mise en scène relativement simpliste mais qui cependant nous permet de ressentir tout un tas de sensations à la vue de ce drame à la fois noir et prenant. Ce qui nous retient en haleine ce sont les nombreux retournements de situation, sans cesse on est en train de se demander comment cette jeune femme parviendra à s’en sortir car elle accumule les ruses pour parvenir à se tirer d’affaire. Brillamment interprété par les deux acteurs principaux (Terence Stamp & Samantha Eggar), tous deux nous offrent là des performances indéniables.

Ce film est chef d'oeuvre absolu. Profond, noir, ambigu, il nous fait passer par tous les états. Tout y est impressionnant, que ce soit la mise en scène de Wyler, le huit clos étouffant que se livre les deux passionnants personnages du film. Vraiment on est admiratif devant cette oeuvre profonde, particulièrement brillante et intelligente, ou les obsessions des personnages sont rendus remarquablement. Terence Stamp et Samantha Eggar sont impressionnats. Un grand moment de cinéma.

Aussi à l'aise dans l'art du péplum ("Ben Hur"), la comédie romantique ("Vacances romaines"), le western ("Les Grands espaces") que dans le drame psychologique ("L'Héritière"), Wyler aborde ici le sujet délicat de la folie, de l'enfermement et du sadisme. Quand d'autres réalisateurs auraient les scènes violentes, Wyler, bien au contraire, en fait l'économie, fouille jusque dans les tréfonds de l'âme humaine pour en dénicher les mécanismes, les déviances, les perversions. Du coup, son film n'en prend que plus d'épaisseur, mettant en lumière l'humanité dans la pire inhumanité, la lumière dans la noirceur, effaçant les frontières entre le bien et le mal, plongeant le spectateur dans un profond trouble. Quelle leçon de cinéma ! Terrence Stamp et Samantha Eggar trouvent là le meilleur rôle de leur carrière.

Un drame psychologique où le réalisateur William Wyler nous prouve encore une fois qu'il est un grand metteur en scène en instaurant une atmosphère angoissante et dérangeante en utilisant avec maestria profondeur de champ et plan séquence. Atmosphère qui est soulignée par la partition, aussi étrange que brillante et convenant bizarrement au sujet, de Maurice Jarre. Terence Stamp et Samantha Eggar sont parfaits et arrivent avec brio à dégager toute la complexité et l'ambiguïté qu'exigaient leurs personnages. En bref, «The Collector» a tous les ingrédients réunis pour constituer un incontestable chef d'oeuvre.

 

William Wyler, alors en fin de carrière au milieu des années 60, a eu le mérite d'aborder un sujet audacieux pour l'époque comme s'il tentait de rejoindre la nouvelle génération des cinéastes américains d'alors, les de Palma, Coppola ou Scorsese. Mais Wyler aborde son sujet scabreux et troublant de façon trop lisse. Dommage, car le sujet est bon et Terence Stamp fascinant en tortionnaire à l'apparence tranquille. Sa partenaire manque par contre cruellement d'inspiration.

 

Ça paraissait surement trés "moderne" à l'époque de sa sortie, mais ça a terriblement mal vieilli, dépassé par tous les suspens infiniment plus subtiles et passionnants que le cinéma a produits depuis. Maintenant le manque de scénario de rythme et d'idée, saute aux yeux et c'est une vieillerie lymphatique, emmerdante et banale !

 

 

 

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