CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1339 

 

 

n°1339
 
" L'heure d'été "

 

 

(2008)-(Fr)(1h43)  -      Drame    

 

Réal. :     Olivier  Assayas    

 

 

Acteurs:  J.Binoche, C.Berling, E.Scob, J.Renier ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Une oeuvre qui explore les relations entre l'art et la culture, la création comme passage dangereux de la sphère intime au domaine public, et qui dit qu'il n'y a pas de vie pour les oeuvres hors du regard qui a été requis par elles. A ces divers égards, L'Heure d'été est une admirable réussite.

Un des meilleurs [films] d'Assayas. Rares sont les films qui font à ce point leur matière du temps qui passe. Plus rares encore, ceux dans laquels la lumière importe autant que les mots. Le plus asiatique des films du cinéaste.

Assayas réussit un film mille-feuille, rassemblant toutes les strates de son cinéma, d'une belle complexité de niveaux de lecture, mais aussi d'une saveur simple et immédiate.

La caméra allusive et raffinée d'Assayas n'insiste jamais, mais effleure les choses et les êtres comme un rayon de soleil à travers les persiennes de la mémoire. C'est un beau film attentif à ce que la vie emporte, et à ce qu'elle apporte.

Remarquablement joué et scénarisé, "L'heure d'été" est un bel objet mélancolique. Suffisamment intense pour que l'on s'en réjouisse.

On aurait pu penser que l'argent était le moteur de ce drame bourgeois, mais toute la sensibilité d'Olivier Assayas - sa manière de s'attacher à des détails - fait souffler sur ce magnifique opus une nostalgie d'une poésie rare à l'écran.

Assayas parle avec délicatesse des relations fraternelles et de la transmission, mais le film accuse quelques faiblesses de rythme.

Tout est beau (les acteurs, le décor, les objets), hédoniste, mais en même temps ce film ne vit pas vraiment. Il se voudrait tchékhovien, mais il lui manque le désespoir existentiel du dramaturge russe. Ici on est dans la gestion de patrimoine...

Si la première partie de L'Heure d'été est touchante, la seconde plombe le propos du film.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un film tout en finesse d’Olivier Assayas qui relate une affaire de famille avec sa délicatesse et son intelligence habituelle. Sa caméra, toujours bien placée scrute les visages et voit s’égrener le temps qui passe inexorablement sur les générations. Dans la première partie, Edith Scob est éblouissante en vieille dame apaisée et lucide. Ses trois enfants sont interprétés avec une justesse totale par Charles Berling, Juliette Binoche et Jérémie Rénier, dont le désaccord n’empêche pas l’union et l’amour fraternel. C’est subtil, c’est faussement lent, c’est parfois à la limite de l’ennui… à l’image tout simplement de la vie, sans artifice ni tape-à-l’œil. Le scénario est très travaillé et ne trahit aucune faiblesse, les images sont douces et légères, on regarde, on est séduit, on réfléchit… C’est du bon cinéma français.

Comme pour chaque film d'Assayas que j'ai vu, j'aurais du mal à expliquer précisément ce qui m'a plu. Il y a toujours cette vibration particulière, cette atmosphère de fantastique qui plane et qui passe moins par les personnages ou par l'histoire que par les objets (ici, les oeuvres d'art ayant appartenu à la mère décédée et qui vont se disperser entre musées et salles des ventes). La caméra a toujours l'air de montrer autre chose que ce que raconte le scénario, comme si elle filmait des fantômes. D'ailleurs, les personnages ont une manière de disparaître du film qui en fait un peu des fantômes, comme dans Sils Maria. Jolie découverte.

 

Parfois émouvant, et plutôt intéressant dans sa façon de traiter de la question de l'héritage et du temps qui passe, 'L'Heure d'été' reste cependant un film anecdotique. La faute, surtout, à des personnages d'une médiocrité affligeante pour la plupart, et à une esthétique de téléfilm heureusement sauvée, ici et là, par quelques jolis plans de la maison baignée de soleil.

"Objets inanimés, avez-vous donc une âme" ? Ce film de commande nous donne des pistes pour tenter de répondre à cette question obsédante, et ce faisant donne beaucoup à voir, et n'est donc pas (ou le moins possible) prétexte à théorisation et bavardages sur l'Art. Il a en effet comme support une vraie histoire de famille, servie par de bons comédiens, avec ses grandes joies, et ses petites disputes et mesquineries, quelque chose qui sonne juste, comme une petite musique intime, dans une vaste maison qui va passer de "l'Heure d'été" à l'heure de l'abandon quand le récit s'achève - ses objets sont dispersés et les héritiers l'ont vendue. Plus de maison de famille : quid de la famille ?...

L'heure d’Été brosse le portrait d'une famille bourgeoise confrontée au deuil de sa figure matriarcale. Autour d'une demeure familiale où chaque membre à vécu une part de son enfance, et des questions de succession, Olivier Assayas dresse un tableau assez juste sur l'évolution des liens au sein d'une fratrie. Un film français certes, assez traditionnel, mais qui parvient, grâce à la justesse de son casting et à un thème universel à susciter un certain intérêt.

 

Voilà un film ambitieux mais pour traiter des problèmes familiaux lors d'un héritage il aurait sans doute valu un peu plus d'émotion. Le personnage de Charles Berling prend trop d'importance vis à vis de son frère et de sa soeur joués par Jérémie Rénier et Juliette Binoche. Le film reste superficiel car les dialogues ne tournent qu'autour des biens mobiliers en laissant de côté les douleurs et sentiments des enfants. Un film qui aurait gagné en densité avec des émotions plus palpables pour les spectateurs.

Le parallèle pourrait être fait avec un dimanche à la campagne avec la grand mère qui rassemble mais au moment où elle disparaît, ne subsistent que les petits arrangements et les partages qui ne nous intéressent vraiment pas. Les personnages gardent une distance qui ne nous donne pas envie de se rapprocher

Le parfait exemple d'un cinéma français où tout repose sur les noms et non sur... le cinéma. Assayas, Binoche, Berling, cela sonne peut-être bien aux oreilles de certains, mais cela ne fait pas un film... L'Heure d'été ne raconte rien, tout simplement.

Moi qui croyais avoir vu les films sans histoire les plus ennuyeux du 7ème art, je me suis trompé: je n'avais pas encore vu "L'heure d'Eté". Qui cela intéresse une histoire sans action sur des droits de succession? 2 personnes et encore. Des acteurs qui ne jouent pas, on se demande ce qu'il font là quand ils ne sont pas transparents. On reste à le regarder pour voir quand ça démarre, mais on voit le générique de fin et on se dit: ah oui comme même il était vraiment nul. A voir avec des amis collants pour les faire partir de chez soi ou les endormir.

ô désespoir. Voici une compilation stupéfiante de tous les aspects détestables du cinéma français. Fuir ce film absolument !

 

 

 

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