CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1330 

 

 

n°1330
 
" La soif du Mal "

(Touch of Evil)

 

(1958)-(Am)(1h59)  -      Thriller policier  

 

Réal. :     Orson  Welles   

 

 

Acteurs:  C.Heston, J.Leigh, O.Welles ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix   

 

La version de "Touch of Evil" restituée selon les désirs d'Orson Welles ne pouvait être qu'un bijou. (1999)

La version de "Touch of Evil" restituée selon les désirs d'Orson Welles ne pouvait être qu'un bijou. (1999)

Une grand film, peut-être ; un film qui ne cesse de fasciner, certainement. (1975)

[Un] chef d'œuvre bouleversant. (1984)

C'est Welles lui-même qui interprète le rôle du policier. Il s'en donne à cœur joie. Il est "énorme" dans tous les sens du mot. A ses côtés, Charlton Heston, Janet Leigh et surtout Akim Tamiroff sont excellents. (1959)

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un film qui a connu un accouchement bien difficile. Insatisfait du pré montage, les producteurs de Universal ont fait appel à Harry Keller pour tourner des scènes supplémentaires et revoir le montage initial. Insatisfait du travail accompli, Orson Wells rédige alors une note de 58 pages aux producteurs leur indiquant toutes les retouches qu’il désirait apporter à son œuvre. Il faudra attendre plus de quinze ans avant de voir porter à l’écran Touch of evil tel qu’imaginé par Welles. Il en résulte une facture des plus sombres. Tant dans le propos que dans le fait que le tournage s’est pratiquement déroulé entièrement de nuit. On assiste à un affrontement entre le bien et le mal personnifiés par deux hommes représentant la justice. L’un intègre, bellâtre et en pleine lune de miel, l’autre corrompu, physiquement répugnant et limité aux plaisirs de la prostitution. Les deux opposants se livrent à un véritable match d’échec qui se conclue avec la mort du diable. La morale appartient toutefois à la liseuse de bonne aventure, interprétée par nulle autre que Marleen Dietrich, qui devant la dépouille de son ancien client avoue que c’était tout de même un sacré bonhomme. Orson Welles est monstrueux à souhait, Charlton Heston démontre une carrure d’acteur qui lui permettra de remplir le rôle de Ben Hur l’année suivante et Janet Leigh perce toujours l’écran même si certaines scènes ne l’avantagent pas. Ce remontage respectant les intentions du réalisateur contribue au monumental héritage cinématographique d’Orson Welles.

Un bon thriller d’Orson Welles, à l’ambiance sombre, qui se déroule à la frontière américano-mexicaine. La mise en scène est impressionnante, avec notamment une magnifique scène d’introduction qui donne le ton au film. Les interprétations sont toutes de qualité, avec notamment un Charlton Heston d’une grande classe. Cependant, la réalisation souffre de quelques longueurs et manque d’homogénéité. Un bon polar malgré tout, qui constitue un classique du film noir !

Qui n'a pas vu "La Soif du mal" ne sait pas ce qu'est un film noir, un grand film noir... Le FILM NOIR! Orson Welles fait de l'art quand les autres font du cinéma. Le plan séquence du début du film est un chef d'oeuvre à lui tout seul. L'atmosphère brûlante du film, moite, étouffante, glauque à souhait, soulignée par une musique envoûtante, une maîtrise parfaite des contre-plongées, des plans serrés, un art du dialogue époustouflant et servie par des acteurs au sommet de leur art (Charlon Heston à mille lieues de ses héros sans peur et sans reproches, Janet Leigt comme un ovni tout droit sortie d'une planète interdite, Orson Welles, plus brillant que jamais, méconnaissable et torturé), fait de cette oeuvre un monument du septième art. Crépusculaire, ce film fait partie des cinq plus grands films jamais tournés!!! s

L’incarnation physique par O. Welles de la corruption même (avec obésité, sueur, visage déformé, bouffi, mal rasé) est une des choses les plus mémorables que j’ai jamais vu au cinéma. Elle suinte à la fin une souffrance intime, tragique. Comme les meilleurs réalisateurs de films noirs Orson Welles a retenu les procédés de l’expressionnisme. Il apporte en propre un sens presque architectural de l’espace (frappant aussi dans Othello). « La soif du mal » est un des grands films où le héros positif n’est jamais qu’un faire-valoir d’un mal omnipotent. Plus fort que les anti-héros égarés et manipulés habituels aux films noirs.

C'est par un plan-séquence d'une perfection inouïe que débute "La Soif du Mal", film prodigieux et passionnant, dans lequel sont enfantés une bonne partie des standards du film noir et qui témoigne d'une grande influence sur ses successeurs. Baigné dans une ambiance glauque et oppressante, il se déroule dans une ville-frontière brechtienne qu'on traverse avec exaltation. La mise en scène est menée d'une main de maître par Orson Welles, qui est ici aussi impressionnant que répugnant dans le rôle de Quinlan, l'un de ses meilleurs personnages. Sans manquer d'humour, le scénario manie aussi la nostalgie, omniprésente grâce à l'ambiance distillée et la très forte identité musicale. Un pur joyau, absolument fondamental.

 

Un polar noir plutôt ennuyeux mais sauvé par son interprétation. Certains semblent voir un chef-d'oeuvre dans La soif du mal, ce n'est pas du tout mon cas. Franchement je n'ai pas saisi ce qu'il y a de formidable dans ce film, il n'est pas mauvais mais pour ma part La Soif du mal ne pas trop impressionné ni particulièrement marqué mais bon apparemment il est de bon ton de s'extasier devant le cinéma de Welles.

Dernier film hollywoodien d’Orson Wells,« la Soif du Mal » a de nombreuses qualités, à commercer par sa mise en scène. A cet effet, le long plan séquence d’introduction est stupéfiant et demeure encore à ce jour un modèle du genre. L’interprétation des acteurs fait également partie des atouts de ce thriller noir. Et pourtant malgré sa moiteur étouffante, je n’ai pas réussi à me passionner pour cette lente histoire plutôt ennuyeuse, lui préférant « la Dame de Shanghai ».

 

Classique ou pas classique j'en ai rien à foutre je vois pas de chef d'oeuvre là dedans, c'est long, y a pas d'action et puis c'est chiant. Je sais même pas pourquoi je mets une étoile c'est peut être parce que j'ai pas envie d'être lynché!

J'ai beau voir les noms d'Orson Welles et de Charlton Heston, je n'arrive pas à m'emballer pour ce film. Il s'agit d'un scénario bougrement classique, celui de l'erreur judiciaire, avec toutefois l'originalité de mêler personnages américains et mexicains. Le déroulement n'a rien de palpitant, c'est le moins qu'on puisse dire. Le cadrage est intéressant en revanche, on sent qu'il ne relève en rien du hasard. La musique est assez passe-partout. Au final, un polar que je trouve bien pépère et finalement assez décevant.

Si un réalisateur tournait le même film aujourd'hui, il passerait totalement inaperçu, voire pire. Car pour un polar qui se nomme " a touch of evil ", j'ai vu des films mille fois plus noirs. Et puis on s'ennuie prodigieusement. Alors, c'est filmé de manière esthétisante, mais je préfère largement un film moins beau visuellement avec une histoire intéressante. Quels sont donc les thèmes abordés par Orson Welles dans ce film ? Le naufrage de la vieillesse solitaire d'un flic qui s'accroche à son métier et ne supporte pas l'échec, au risque d'utiliser n'importe quel moyen pour parvenir à ses fins ? Le racisme ? Le film s'anime un peu à la fin, sans devenir transcendant pour autant. Et puis, Charlton Heston en Mexicain, sans compter Marlene Dietrich, quelle blague! On n'y croit pas une seconde. Un film hautement surestimé par une critique et des spectateurs pour lesquelles le seul nom de Welles est synonyme de génie. Et c'est le seul film avec Charlton Heston que je n'ai pas aimé.

Je peux dire qu'à la fin de ce film j'étais heureux que ça ce finisse. L'histoire m'a ennuyé dès le début et je ne parle pas du rythme calamiteux qui a fait que j'ai failli m'endormir, j'ai regardé ma montre plusieurs fois en tout cas. C'était limite si dans ma tête je m'imaginais une autre histoire, notamment quand Janet Leigh se retrouve dans un motel seule, oui bien sûr comment ne pas penser à Psychose. Janet va prendre une douche et la Norman Bates arrive tandis que la musique de Bernard Herrmann se fait entendre, bon je divague complètement là. Je me sens un peu seul devant le nombre incroyable de critiques très élogieuses, si c'est réellement l'un des meilleurs films d'Orson Welles je ne risque pas de devenir fan de ce réalisateur.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA