CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1327 

 

 

n°1327
 
" Une affaire de goût "

 

 

(2000)-(Fr)(1h30)  -      Thriller psychologique  

 

Réal. :     Bernard Rapp   

 

 

Acteurs:  B.Giraudeau, J-P.Lorit, C.Berling  ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Une dérive humaine sur la fascination des identités. Qui se cherchent, se trouvent, puis se perdent dans de profonds abîmes… Une réussite.

Une dérive humaine sur la fascination des identités. Qui se cherchent, se trouvent, puis se perdent dans de profonds abîmes… Une réussite.

Ce faux duel qui en est un vrai est chorégraphié, une certaine force et beaucoup de subtilité. Je n'en veux pour preuve que le soin avec lequel Bernard Rapp a utilisé les timbres de voix, un atout dont les cinéastes usent en général assez peu ou mal.

Thriller mental sur la perte d'identité, cette complexe et cruelle confrontation entre deux individus est passionnante.

Faute d'audace, le film échoue à faire basculer cette histoire de fascination trouble dans ces marécages de l'inconscient où croupissent nos pensées les plus vénéneuses. C'est toute la différence avec The Servant, de Joseph Losey.

on a envie de dire à Bernard Rapp d'oser davantage, de se laisser aller. Son film est par ailleurs bien fait, il n'y a rien à dire, le reste viendra forcément s'il prend garde de se laisser enfermer. On l'attend.

Scénario et sujet intéressants, film râté. Premier problème, une construction en alternance présent/flash-backs assez pesante et prévisible. Second problème, une mise en scène classique jusqu'à l'académisme

Là où Bresson avait compris qu'une adaptation cinématographique devait trouver sa propre forme, Bernard Rapp se contente de mettre en images littéralement, littérairement une histoire qui l'intéresse, avec toute la fidélité frileuse d'un scénariste de "qualité française".

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Film excellentissime avec deux acteurs superbes. À voir absolument. Bien trop vite délaissé. Le jeu pervers qui s'installe entre ces deux hommes est juste fantastique.

Tout en finesse un film qui monte cresendo jusqu'au point de non retour. Soumission, fusion, sadisme sont les thêmes abordés par ce film si particulier et assez inclassable. Un jeu d'acteurs et de sentiments très juste et plein d'ambiguité. Bravo à Bernard Rapp.

L'ancien présentateur du JT d'Antenne 2 (82-87) reconvertit dans le cinéma écrit et réalise là son second et meilleur film. La rencontre entre un nabab de la finance et un jeune homme paumé mais à l'ambition perverse. Un jeu du chat et de la souris s'instaure entre fascination et pouvoir. Outre le jeu magnifique et juste des acteurs (Bernard Giraudeau magistral) le scénario est impeccable et implacable, le jeu de miroir entre les deux hommes offre un exemple parfait de manipulation malsaine. Le montage est aussi une réussite, passage entre présent (après la "rupture") et passé (lien et évolution de leur rapport) est bien maitrisé et reste un excellent choix . Il manque juste, peut-être, une musique plus présente et personnelle. Curieusement la fin manque par contre d'une véritable audace, il aurait fallu une apothéose plus marquée. Un thriller psychologique de haute tenue, aussi subtil que vénéneux.

Adapté du roman éponyme de Philippe Balland, "Une Affaire de Gout" est un film étonnant puisqu'il part d'une idée un peu bizarre avec un grand homme affaire qui engage un goutteur, un fait peut-être classique dans ce milieu là mais qui va donner lieu à une véritable machination perverse. La relation entre les deux hommes est semblable à une mauvaise relation amoureuse entre les coups tordus, l'addiction et la pression psychologique tout y est. En plus d'une histoire aussi troublante que fascinante le film peut se reposer sur Bernard Giraudeau qui dans le rôle du manipulateur est vraiment excellent.

Une Affaire de goût, 2000, de Bernard Rapp, avec Bernard Giraudeau, Jean-Pierre Lorit, Charles Berling, Jean-Pierre Léaud (le juge). Deuxième film de B. Rapp, qui se lance dans la réalisation à la cinquantaine bien sonnée. Histoire d’une relation aussi cruelle que perverse entre un homme d’affaire (névrosé, phobique…) et un brave serveur de restaurant, engagé à prix d’or pour devenir le « goûteur » personnel de Monsieur. Cette relation de dépendance progressive, jusqu’au meurtre, parfaitement « souhaité » par la victime (voir son sourire lorsque Nicolas s’approche avec le couteau…), n’a rien de très originale, mais elle nous est racontée de façon subtile, insolite, élégante. Le jeu est dangereux, sado-maso même, machiavélique, avec, en arrière-plan, une ambiguïté de désir homosexuel. Mais c’est classe, jamais glauque, troublant.

 

Bernard Rapp réalise là un film à la forme quelconque mais au fond plutôt intéressant. En effet, si la construction en flash-back n'apporte pas grand chose au film, le duel entre Giraudeau et Lorit se révèle particulièrement original. Grâce à l'opposition de leur jeu d'acteur, la tension est palpable, et la relation entre les deux différents personnages s'éloigne des clichés. Le fameux rapport évolutif dominant-dominé, avec celui qui l'on croyait être le dominant et qui se révèle être finalement le dominé est ici laissé de côté. Ce qui nous est proposé, c'est une relation de fascination mutuelle, retranscrite à l'écran avec subjectivité, et donc intelligence. "Une affaire de goût" est globalement bien tenu, même si son final, presque attendu et finalement imparable, nous laisserait presque sur notre faim.

Un thriller d’emprise psychologique qui joue à fond la carte crypto-gay, avec une construction en flashbacks et un sujet qui rappellent la série Damages. La première demi-heure fonctionne bien: c’est assez intriguant, rythmé et bien joué, malgré une réalisation digne d'un petit téléfilm des années 2000. Ensuite, ça se gâte. Les dialogues trop écrits se multiplient et donnent quelque chose de théâtral et d’artificiel au film, qui m’a fait penser au Crime d’amour de Corneau, autre thriller du même acabit, qui sombrait lui aussi dans le ridicule en voulant jouer sur l’ambiguïté d’une relation.

 

Après le très mauvais "Tiré à part", Rapp récidive. Inutile de s'attendre à un film intéressant avec une histoire prenante, je n'ai pas réussit à rentrer dans le film. Tout est trop gros pour qu'on puisse y croire, malgré la bonne prestation de Bernard Giraudeau, en patron développant une relation "particulière" avec son goûteur personnel, interprété par Jean-Pierre Lorit. Les deux acteurs ne nous font pas partager leurs sentiments et tirent toujours la même tronche, adoptent toujours la même pose... Ces deux personnages, sensés être le noyau central du film, s'avèrent peu développés, il y a beaucoup de redites et aucune progression durant le film. Je n'ai d'ailleurs pas compris la fin puisqu'elle contredit tout le reste. Le film fait défaut par une mise en scène inexistante.

 

 

 

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