CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1325 

 

 

n°1325
 
" Tremblements "

 

 

(2019)-(Fr,Guat,Lux)(1h47)  -      Drame   

 

Réal. :     Jayro  Bustamante   

 

 

Acteurs:  J.P.Olyslager, D.Bathen, M.Telon ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Biba       Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

C'est le syncrétisme religieux, culturel d'une terre habitée et tourmentée par des forces magiques et telluriques que nous dépeint encore ce cinéaste, parmi les plus prometteurs du moment.

Jayro Bustamante, réalisateur du déjà très remarqué Ixcanul, donne à ce psychodrame suffocant un interprète formidable et subtil : Juan Pablo Olyslager est déchirant dans ce qui est, au fond, une histoire d’amour empêchée.

Un film magistral, qui explore sans complaisance mais non sans grand talent la société guatémaltèque.

Loin d'être manichéen, "Tremblements" dresse des portraits complexes d'hommes et de femmes prisonniers de l'archaïsme de la société.

Un film d’une puissance folle sur l’intolérance, qui fait réellement trembler.

Si l’accusation contre le pouvoir rétrograde de la religion fait écho à une réalité brûlante dans toute l’Amérique latine, les personnages se figent dans ce tableau de société démonstratif. Reste une atmosphère visuellement superbe, si soignée, évocatrice et vénéneuse qu’elle pourrait presque se suffire à elle-même. Presque.

Si la description du carcan est terrifiante, celle des victimes qu’il enserre l’est moins, et la raideur de l’interprétation atténue l’impact de ce récit d’un retour à l’ordre.

A la limite de la fascination pour ces pratiques homophobes, ce film-sujet est une complaisante dénonciation. La honte a gagné. Film rance.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Première bonne idée, le contraste intelligent entre la splendeur des images et la crasse est des personnages est saisissant ! Seconde idée malicieuse, évoquer une "thérapie catholique de conversion", non pas d'un adolescent, mais d'un homme dans la force de l'âge. C'est d'une incroyable violence. On songe à André Gide et son fameux "Familles, je vous hais ! Foyers clos, portes fermées, possessions jalouses du bonheur" quand on observe cette épouse avide de bienséance, ce beau-frère avide d'adultère, cette mère poisseuse avide de respectabilité, et ce pauvre père noyé qui n'aspire probablement qu'au calme. Et dans tout ce glauque bourgeois, deux amants magnifiques dans des bistrots interlopes et un appartement minable. Et le film, mine de rien, nous renvoie en pleine poire, d'une part le manque de bienveillance de cette société bourgeoise et étriquée, mais plus loin, le fait que bourgeoisie et liberté n'ont jamais fait, et ne feront jamais bon ménage. Salutaire rappel ! Il y a du Marcel Proust et du baron de Charlus dans tout cela.

« Tremblements » est un film choc. Au Guatemala, Pablo est un mari et père de famille de quarante ans. Ce religieux pratiquant tombe amoureux d’un homme. Considéré comme malade, toute sa famille et son Eglise vont décider de l’aider à se soigner. Le spectateur va assister aux tourments psychologiques et aux séquences presque ironiques mais malsaines d’un camp de redressement pour quitter la voie de l’homosexualité. Ces rituels sacrés semblent nous venir d’un autre monde. Pourtant, il s’agit bien d’une réalité et « Tremblements » montre à quel point des dictateurs cherchent encore à déshumaniser des personnes.

"Tremblements" est un superbe film sur la vision de l'homosexualité en Amérique du Sud, et ici, au Guatemala. Pablo va déclencher une vague de haine dans sa famille en quittant femme et enfants pour un homme Ce film a le mérite de soulever le poids de l'église au sein du pays et de cette famille, considérant encore les "gay" comme des pécheurs. De ce constat, le réalisateur laisse au spectateur le soin de se faire son avis sur ces séjours de "retour à la normale" mais la scène finale peut créer un malaise, ce qui fut mon cas. Pour le reste, cette œuvre est à la fois puissante et terrifiante.

Ce film dresse le portrait d’une société prisonnière de la religion, homophobe et persuadée de pouvoir ramener dans ses normes ceux qu’elle considère comme égarés. Et c’est effrayant. Ce processus qui vise à culpabiliser jusqu’à la honte, jusqu’au reniement de sa propre personnalité, de ses sentiments est d’une extrême violence. Et cela est décrit avec une telle objectivité et un tel dépouillement visuel que le message en est renforcé car s’imposant à nous sans artifice.

 

Ce film nous raconte une histoire terrible et absolument révoltante. Tout d'abord, ce qui est très pénible dans ce film, c'est la qualité de l'image toujours sombre, dans les tons de gris, noir et marron, c'est très moche à regarder, sans parler également des vêtements que portent les gens (vêtements laids et semblant venir d'un autre âge) et des décors, on se croirait à une autre époque alors que cela se passe de nos jours. Aussi ce qui est révoltant dans cette histoire c'est que .

Film profondément malfaisant, ennuyant, homophobe et creux. On qualifie l’inqualifiable, l’intolérance est vue comme la normalisation et ça c’est profondément choquant notamment en 2019 ! « Bouleversant » dans le très mauvais sens, effectivement... comment encourager l’homophobie et lui donner une légitimité : voilà ce qu’est ce film, un torchon de haine avec un scénario bas de gamme ! Lamentable.

 

Ce film m'a laissé mal à l'aise. Censé dénoncer l'homophobie du milieu très bourgeois dont est issu le personnage principal, il expose complaisamment le traitement que celui-ci accepte de subir pour "soigner sa maladie". La fin semble donner raison aux partisans de ces pratiques d'un autre age.

Prodigieusement ennuyeux. Tout est moche, les décors, les personnages, les dialogues. C'est un défilé de caricatures, caricatures de bourgeois BCBG homophobes, d'évangéliques hystériques, d'homosexuels malheureux-mais-solidaires... Les spectateurs partaient au fur et à mesure.

Film profondément malfaisant, ennuyant, homophobe et creux. On qualifie l’inqualifiable, l’intolérance est vue comme la normalisation et ça c’est profondément choquant notamment en 2019 ! « Bouleversant » dans le très mauvais sens, effectivement... comment encourager l’homophobie et lui donner une légitimité : voilà ce qu’est ce film, un torchon de haine avec un scénario bas de gamme ! Lamentable.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA