CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1320 

 

 

n°1320
 
" Théo et Hugo "

(dans le même bateau)

 

(2016)-(Fr)(1h37)  -      Drame    

 

Réal. :     Olivier Ducastel / Jacques Martineau  

 

 

Acteurs:  G.Couët, F.Nambot, M.Fanfani ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Bande à part   Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir   Sud-Ouest   20 minutes      Le Nouvel Obs    La Croix 

 

Film queer dégagé de toute pudibonderie, la tranche de vie de Théo et Hugo ne laisse pas un goût amer. Elle se dévore même à pleines dents.

Les deux comédiens, épatants, n’hésitent pas à se dévoiler physiquement avant de laisser parler leurs sentiments

Le film gay le plus important depuis L’inconnu du lac une formidable proposition de cinéma alternatif.

Le nouveau film du duo Ducastel et Martineau creuse le sillon de leur exploration des rapports amoureux et charnels. Entre Nouvelle Vague et Red Room, le film joue la carte du temps « quasi réel » et de la fausse légèreté. Une franche réussite : tous à bord !

La rencontre sexuelle intense de deux garçons. Un film remuant sur le désir.

Grâce à deux comédiens totalement investis et étonnants de naturel, la passion de vivre triomphe, comme un défi au pessimisme ambiant.

Tout en collant à la réalité, le film est un superbe exercice de mise en scène, et c'est là sa grande réussite.  Un hymne à la jeunesse de deux garçons d'aujourd'hui et à celle, éternelle, du cinéma.

S'il n'échappe pas aux clichés du film LGBT, le film du duo Ducastel/Martineau émeut.

L’ouverture de Théo et Hugo est ce que le film a de moins bateau. La suite (près de 1 h 20) est plus banale.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Deux jeunes garçons d'une vingtaine d'années se rencontrent dans un bar gay, et tombent amoureux. Sur leur petit nuage, ils vont devoir traverser un moment difficile lorsqu'un des deux va devoir admettre sa séropositivité. En s'opposant tout en étant profondément attiré l'un par l'autre, ils vont apprendre à se découvrir et à s'aimer..

Je viens de lire une critique écrite par une femme, touchée elle aussi profondément par le film. Elle a trouvé les mots qui me manquaient. Oui, je suis d'accord avec elle : il n'y a rien dans la première scène qui justifie qu'on quitte la salle et, si on la quitte malgré tout, on se prive d'une belle histoire d'amour. Ces premières minutes sont « comme une sculpture géante de corps qui se cherchent l'un l'autre », d'une grande beauté. La musique, intense, tient le spectateur en haleine. Et au milieu de ces « pénis, bouches, mains, derrières » un simple échange de regards nous fait comprendre que l'amour est né. Ensuite, en dehors du club, dans un Paris désert, les amoureux font comme tous les autres amoureux ; ils font connaissance en parlant. Et « comment les deux jeunes gens parviennent à travers des mots comme « charge virale » ou « conduite à risque » à n'être rien d'autre qu'un couple de jeunes amoureux, relève d'une mise en scène admirable et est émouvant à regarder. 

Un film presque documentaire. Une drôle de rencontre en temps réel. Original mais surtout assez touchant sur les sentiments qui éclosent et sur la vérité qui aide à se construire. Bien sûr il y a cette histoire de contamination mais elle est là pour montrer, comme le disaient les réalisateurs à cette avant-première, que cette scène de sexe du début est davantage..... C'est pour montrer que lorsqu'il se passe quelque chose entre deux êtres, il y a abandon du corps envers celui de l'autre. On aime au-delà de tout et ici c'est vraiment bien retranscrit et très lucide.

J'ai eu la chance de voir ce film en avant première que je conseille pour le talent des 2 comédiens principaux, pour le thème du film, la réalisation ... ce film est interdit au - de 16ans à cause des 10 premières minutes. Il aurait fallu faire 2 versions de ce film. 1 avec ce début et 1 avec un début qui ne montre pas ça car ce film est sur la prévention et une rencontre amoureuse. Pour ces 2 points, ce film mérite ses prix et d'être vu par un maximum de personnes. J'espère que ce sera le cas. Bonnes projections à tous.

Je viens de sortir de la salle et je me dis que je serais bien resté à suivre la balade parisienne de Theo et Hugo encore 30 minutes de plus! Comme ca fait du bien de voir un film different et audacieux! Les acteurs deviennent petit à petit attachants, juste ce qu il faut dans les dialogues pour qu on y croit meme si parfois il y a un peu de naïveté mais cela contribue à faire vrai! La musique est top raccord avec les scenes! C est pour l instant mon meilleur film de 2016. Mad max etant celui de 2015. Bravo aux réalisateurs, on a vraiment de la chance de vivre dans un pays où ce genre de film puisse s exprimer!

 

C'était pas mal C'est un beau film Ça parle d'amour et de sida Ça se passe entre République, Jaurès et Anvers Le ton est inhabituel c'est sympa. Ça change.

Une des perles de la Berlinale ! Une nuit engloutie de passion en temps réel où la scène de sexe d'une vingtaine de minutes avec des gros plans pourrait faire scandale chez certains. Mais ce choix est cohérent avec une esthétique réaliste mêlée d'idéalisme. Après tout, le sexe n’est pas toujours comme dans le porno.

Si la scène introductive n'est là que pour contenter le spectateur voyeuriste, la suite est un vrai film de la Nouvelle Vague qui nous entraîne dans les rues de Paris. Malgré la rencontre glauque et mal filmée de ces 2 jeunes inconscients, c'est davantage le film d'un coup de foudre. Comme le disait si bien de Musset, ces 2 êtres bancals et têtes à claques peuvent donner naissance au meilleur : ''il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux."

 

J'avais dans mon souvenir deux metteurs en scène qui avaient fait de jolis films tel que Jeanne et le Garçon formidable, Crustacés et coquillages et puis l’excellent Drôle de Félix. Le film commence par 20 minutes de porno et quand je dis porno, le mot n'est pas exagéré. Et puis après le film part dans des inepties qui caricature le monde gay : Sexe, Sida, Inconscience , Protection, ..... Je trouve que ce film montre une image du monde gay fausse et "voyeuriste". Je ne me suis pas reconnu du tout dans ce monde parisien , faux bobo... Pourquoi ces 20 minutes de porno ? Pourquoi ce scénario? Franchement on se le demande. Le scénario est d'une légèreté et peu crédible.

Il y eut "L'Inconnu du lac", film gay solaire qui atteignait quasiment la puissance d'Antonioni. Et il y a "Theo et Hugo dans le même bateau", film gay nocturne qui tend rapidement vers le clip de prévention contre le sida du ministère de la Santé. Le début est à la fois pénible et prometteur. Une longue scène de sexe dans une boîte parisienne ; de vrais choix de mise en scène mais trop trop long. Et brutalement, une fois sortis, les personnages se mettent à appeler "Sida Info Services" pour savoir quoi faire en cas d'AES. La suite est tellement didactique qu'on sort de toute espèce de fiction pour entrer dans la méthodologie de la tri-thérapie. Le tout accompagné de dialogues d'amoureux transis bas de plafond. Je suis rarement aussi critique sur un film.

On était pourtant resté sur une très bonne note pour le duo Ducastel/Martineau. Ils m'avaient bouleversé avec L'arbre et la forêt (2010). On en est loin ici. Théo et Hugo dans le même bateau est leur premier ratage. Cela commence pourtant très bien. La première scène dans le sex-club est vraiment très réussie. Malheureusement, celle-ci terminée, et dès que les personnages ouvrent la bouche, tout s'écroule. Le débat fait déjà rage sur la toile entre les pour et les contre, entre le fait que le film soit réaliste ou pas, crédible ou pas. Pour moi, à part cette scène d'ouverture, il ne l'est pas du tout. Pour résumer : le film commence comme un Gaspard Noé, continue comme un spot pour Sida Info Service (et pour la sécurité routière !) et se termine comme une bluette insipide.

 

 

 

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