"Les femmes du sixième étage" vaut
assurément le détour ! Une comédie qui cache en réalité bien son jeu
! Avec un Fabrice Luchini au regard gourmand (quels yeux !), une
Sandrine Kiberlain au mieux de sa forme, une Natalia Verbeke
délicate et une brochette d'actrices espagnoles généreuses et
enjouées, on passe un excellent moment teinté d'émotion, d'humour et
de chaleur, le tout dans une ambiance très plaisante ! De plus les
seconds rôles parfaits, le rythme soutenu, la musique, la
reconstitution d'époque soignée contribuent à faire de cette comédie
un véritable régal à ne pas louper !
.
L'action se déroule dans les années 1960 dans le 16ème
arrondissement de Paris. Le personnage principal est Jean-Louis
Joubert (Fabrice Luchini). C'est un agent de change qui vit dans un
appartement très confortable. Par hasard, il découvre que les bonnes
à tout faire espagnoles de son immeuble vivent au 6e étage de son
immeuble d'une façon bien moins confortable que lui. Par le biais de
sa nouvelle bonne, il décide de rencontrer ses femmes, de les aider,
au péril de sa relation de couple. Le film illustre d'une façon
originale les préjugés que les gens pouvaient avoir à l'époque sur
les immigrés espagnols. La réalisation est sobre et élégante. Il y a
une certaine fraîcheur qui se dégage du film : on est à mille lieux
de tous ces films récents bien vulgaires et franchement sans
intérêt. Cette excellente
comédie écrite et réalisée par Philippe Le Guay nous délivre un film
débordant de sensibilité. Sur mise en scène enjouée, le scénario
nous offre une multitude de scènes drôles et émouvantes. Fabrice
Luchini réalise une prestation d’acteur exceptionnelle, tant ce rôle
lui convient à merveille. On
est quelque part entre Etienne Chatiliez et Pedro Almadovar (ce qui
est un compliment). Un film roublard, intelligent et qui n'a rien de
manichéiste, (à ce propos les quelques critiques affirmant que tout
y est prévisible n'ont manifestement pas vu le film), C'est frais,
bien joué, drôle. Luchini est génial. Un excellent film français.
Comédie fraîche avec des acteurs
pétillants. A travers ce tableau d'époque et ce clivage social le
réalisateur réussi à traiter de sujets graves et sérieux avec une
légèreté de ton. Film sympathique sans aucune prétention.
Une comédie gentillette, tranquillement menée et bien
interprétée. Les femmes du 6ème étage se laisse regarder avec
plaisir mais ne restera pas dans les annales du cinéma. La faute à
de nombreux défauts : l'image est inesthétique, le discours fleure
bon le "c'était mieux avant" et pue le manichéisme classique des
films sur la lutte de classe : les riches sont superficiels et
chiants alors que les pauvres sont sympas et toujours de bonne
humeur. Même la tendresse développée dans le film a quelque chose de
gênant. A aucun moment il n'est questionné qu'une femme de 39 ans
tombe amoureuse d'un homme de 61ans. Enfin, j'ai toujours un
problème avec les films de Luchini : même s'il est bon je préférerai
toujours à l'acteur appliqué, l'homme aux formidables
improvisations.
"Les femmes du 6ème étage" , un film très sympa qui mérite
d'être vu quand on veut passer un bon moment. C'est une comédie à la
fois intéressante et distrayante, sans scène choquante (ce qui
mérite d'être souligné !). Mais le film repose trop sur Fabrice
Luchini, même s'il est très bon. La forme est souvent au niveau de
la farce, alors que le sujet se veut plus sérieux. Certaines scènes
sont un peu lourdingues (mais heureusement on passe vite à autre
chose). Mais ce film est globalement une belle réussite.
Le bourgeois (banquier de mémoire) qui se
rapproche du petit peuple pour retrouver le gout des choses simple,
est un discours un peu nauséeux, mais forcément Luchini sauve un peu
ce film sans grand intérêt.
Un tout petit film, avec un scénario
minable car trop standard, prévisible et irréaliste, des clichés à
tout va, une réalisation dans la norme, et un Fabrice Luchini
fatigué de jouer toujours le même rôle (ce rôle que les français
adorent).
Mon dieu que de clichés ! trop de bons
sentiments tuent le sentiment. Côté reconstitution de l'intérieur
bourgeois des années 60, on peut dire que les accessoiristes se sont
appliqués. Cela suffit-il pour faire un bon film ? Luchini et
Kiberlain, à force de jouer (très) coincé, le deviennent totalement
et bien malgré eux. Quant aux Espagnoles, entre la bigote, la
communiste, la moustachue et la jolie brune, pas un stéréotype ne
manque, alors qu'il y avait matière à tirer bien mieux de ces
excellentes actrices. Les dialogues rappellent au mieux une mauvaise
séance d'Au théâtre ce soir, pour les nostalgiques. Pathétique et
décevant.
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