CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1314 

 

 

n°1314
 
" La vérité "

 

 

(1960)-(Fr,It)(2h07)  -      Drame    

 

Réal. :     Henri-Georges Clouzot    

 

 

Acteurs:  B.Bardot, C.Vanel, P.Meurisse, S.Frey ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Par-dessus tout, pour moi ce film marque un tournant dans le jeu de l'acteur. (1993)

Le résultat est d'une précision remarquable, d'une ironie impitoyable et permet à la plus célèbre poupée du cinéma français de se distinguer par une très belle composition dramatique. (2017)

Il y a chez Clouzot, un goût fasciné des belles débâcles, des douleurs expressives, des angoisses réussies, qui a trouvé son aboutissement dans « La Vérité », son meilleur film. (1960)

Un scénario dont l’architecture est un modèle d’ingéniosité, une mise en scène qui ne laisse rien au hasard, une interprétation dirigée de main de maître : voilà ce que nous offre la Vérité. (1960)

Film brillant, plein de trouvailles visuelles et sonores et dans lequel Brigitte Bardot a su trouver, grâce à Clouzot l'heure de sa vérité. (1960)

Ce qui m'enchante dans la Vérité, c'est la rencontre bénéfique d'un vrai metteur en scène et d'une authentique bête de cinéma (1961)

Au-delà du scénario d'une précision diabolique, et des acteurs tous absolument formidables, notamment Brigitte Bardot, bluffante, la modernité du film saute immédiatement aux yeux.(1993)

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

La vérité, c’est que BB n’a jamais été aussi désirable qu’en Dominique Marceau. Tout mâle assis dans la salle de cinéma avec moindrement un peu de charme aurait pu connaître le sort de Gilbert Tellier. Le drame avec Brigitte Bardot, c’est qu’on met en scène le symbole avant le personnage. Certains ont eu la gentillesse de relever ses talents de tragédienne dans ce film. Accordons-lui quelques moments plus convaincants, mais les larmes sont de toute évidence celles des maquilleurs. Sami Frey est tout aussi limité et inégal. Pour sa part, Marie-José Nat démontre de réels talents d’actrice. Le meilleur en fait se passe au tribunal. Les avocats ont de l’aplomb et l’ambiance de la cour, pleine à craquer, est justement orchestrée. Le récit démontre bien que nous ne sommes qu’à la sortie de l’ère judéo chrétienne et que les préjugés sont encore très féroces envers ceux qui cherchent à s’en libérer. La crise sociétale qui se pointe est illustrée ici par la guerre relationnelle tumultueuse que se livrent les deux sœurs aux profils psychologiques bien différents. Issues d’une famille des plus rigides, l’une rentre parfaitement dans les rangs, l’autre les rompt avec une désinvolture à faire retrousser les soutanes. À la fin de la première journée des audiences, Dominique Marceau renverse les rôles. C’est elle qui accuse. On coupe court à son cri du cœur contre l’incompréhension et l’hypocrisie en l’expulsant de la cour. C’est par son absence et l’annonce de sa mort le lendemain matin qu’elle réussit à se faire entendre.

La réalisation de Clouzot est sublime, sa belle mise en scène est superbe et sa maitrise technique impeccable, que ce soit à travers ses plans, ses cadres... La photographie en noir et blanc est superbe. Le casting est plus qu'impeccable, du plus petit au plus grand rôle tout est parfait et chaque acteur arrive à rendre son personnage crédible et l'attachement n'en est que plus fort. Brigitte Bardot, parfois énervante trouve là son plus beau rôle et donne une vraie crédibilité à son personnage, tour à tour sensuelle, charmante, touchante et finalement fascinante et passionnante, Sami Frey est extraordinaire toujours juste et jamais trop théâtrale et les autres interprétations à l'image de Charles Vanel mais surtout Paul Meurisse dans les rôles des avocats sont irréprochables. Une très grande réussite, brillant dans le fond comme dans la forme et parfois sensuelle, provoquant, drôle, intense ou touchant mais surtout passionnant et captivant

"La Vérite" est sans doute le meilleur film judiciaire du cinéma français. Le scénario (de Clouzot lui-même) est d'une précision de tous les instants, décryptant le fonctionnement de la machine procédurale et en usant du flash-back comme la preuve irréfutable qui conduit le spectateur dans les méandres du procès. Ces méandres dont les joutes verbales entre Paul Meurisse et Charles Vanel sont les sommets dont il faut saluer les dialogues ; ils n'ont rien à envier aux diatribes des tribunaux. Clouzot construit son film de façon diabolique (oui facile celle-ci !), finalement l'ironie de fond n'a d'égal que le cynisme d'une justice où l'avocat reste un simple fournisseur de service. Les Etats-Unis ont leur "12 hommes en colère" mais nous on a "La Vérité", un chef d'oeuvre.

Une petite merveille d’écriture, de mise en scène, de montage. Un hommage désabusé et sublime à la beauté libre d’une femme et une charge impeccablement menée contre la froideur de la société conservatrice et de sa justice. Un des meilleurs films français que j’ai vus, un des meilleurs films de procès aussi, sûrement le plus beau rôle de Bardot, peut-être le plus beau film de Clouzot, bref un petit chef-d’oeuvre et tous les superlatifs qui vont avec!

J'ai beaucoup apprécié ce film, j'ai notamment adoré la fin, elle est directe et pour moi conclue parfaitement cette œuvre. Paul Meurisse et Charles Vanel sont vraiment géniaux dans leurs rôles d'avocats, toutes leurs scènes sont excellentes, grâce à leurs interprétations parfaites et aussi aux dialogues millimétrés. Sami Frey est bien dirigé et Brigitte Bardot signe tout simplement sa plus grande performance à l'écran, grâce au cinéaste français, qui a vraiment su tirer le meilleur de cette actrice. La mise en scène est très bonne, elle m'a fait penser à celle d'Hitchcock, ça ne m'a d'ailleurs pas étonné de lire sur Wikipédia qu'on surnommé Clouzot le Hitchcock français. Ça n'a pas du tout vieilli, c'est brillantissime sur beaucoup de points, scénario, musique, direction d'acteurs... Un grand film.

 

Dans ce film de procès Clouzot montre surtout l'état d'esprit des années 60 et de sa jeunesse,qui va bientôt se libérer de chaperon. Le vérité est plus un témoignage de l'époque car pour qui le verra aujourd'hui il ne peut que lui paraitre ultra daté,tant dans ses mœurs que dans les dialogues tombés en désuétudes. Bardot est l'actrice parfaite pour incarner ce changement de mœurs est Clouzot a bien compris ce qu'elle allait représenté comme symbole pour cette jeunesse. L'image est toujours impeccable avec un parfait noir et blanc mais la vérité est trop encré dans une époque pour ne pas sentir la poussière.

Un bon Clouzot mais franchement, j’ai un peu de mal avec Brigitte Bardot qui donne l’impression de rejouer encore et toujours son rôle de jolie fille sensuelle et incomprise.

Je dois avouer que ce vieux drame m'a marqué par sa qualité. Il alterne durant tout le long entre des scènes de procès et des flash-backs où l'on aperçoit la vie de l'accusée. Le scénario est impeccable, très cohérant, poignant même. Le suspens ne se fait pas attendre, et l'intensité dramatique monte en flèche. Seulement voilà, difficile de saisir le message du film: critique de la dureté des tribunaux? De l'insensibilité de certains hommes? De la paresse des étudiants? La scène finale ne convainc pas vraiment. Un film certes culte, mais pas un chef d'oeuvre.

 

 

 

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