CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1308 

 

 

n°1308
 
" Faux semblants "

 

 

(1989)-(Can,Am)(1h55)  -      Drame, Epouvante  

 

Réal. :     David  Cronenberg  

 

 

Acteurs:  J.Irons, G.Bujold, H.von Palleske ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Cronenberg est descendu dans des abîmes jamais atteints en matière d'expression de la gémellité. Son film est redoutablement intelligent, déstabilisant, efficace. Sur le fond, il brode un canevas complexe et douloureux autour du thème de l'identité des jumeaux, de la schizophrénie, du rapport dominant/dominé. Unicité impossible, altérité impossible. Pas d'autre issue que la folie. Comme souvent chez Cronenberg, les dérives psychologiques sont associées au thème de la mutation ou de la mutilation des corps. Mais ici, pas d'effet de style. Il suffit au réalisateur de filmer une salle d'opération avec des intervenants vêtus de rouge ou des instruments chirurgicaux bizarres pour créer un sentiment de malaise puis d'effroi. L'univers visuel est glaçant, la mise en scène précise. Seul effet spécial majeur : un dispositif permettant de réunir à l'écran Jeremy Irons et son double. L'acteur a joué dans des conditions difficiles deux rôles éprouvants. Sa performance est incroyable. Et le film, fascinant.

Cronenberg, toujours aussi torturé et dérangeant, toujours fasciné par la chair, la mutation, la duplicité. "Faux semblants" est un pur produit de l'art de son réalisateur, dans le sens où l'on y retrouve beaucoup de ce qui caractérise ses œuvres. Il y a déjà cette espèce de fantasme organique écœurant, récurrent dans ses films, et qui est assez malaisant. Mais il y a aussi derrière une mise en scène pleine de maestro, des personnages que leur dualité rend très crédibles, et surtout une dimension émotionnelle puissante, qui se manifeste hélas beaucoup plus dans la première partie que dans la sseconde (un peu plus foutraque et cérébrale), mais qui relève vraiment le tout, et qui ne fait jamais tomber le film dans la froideur ou l'austérité (ce qui était le cas de "Videodrome"). Un film efficace et déroutant.

Le film souffre de quelques longueurs, mais sinon c'est à la fois très très fort et impeccablement réalisé. Le thème des jumeaux est abordé de façon à la fois intelligente et très perverse avec une performance exceptionnelle de Jeremy Irons (Geneviève Bujold est assez fabuleuse aussi). Bien sûr, Cronenberg reste fidèle à ses obsessions sur les transformations de la chair et s'en donne à cœur joie dans quelques scènes chocs dont une qui sera difficile à ôter de la mémoire.

Peut-être le chef-d’œuvre de Cronenberg : le cinéaste canadien atteint ici une intensité dramatique proche de la tragédie grecque. Il aborde d'ailleurs la gémellité sous l'angle du mythe, comme une métaphore du couple en général, qu'il soit amoureux, familial ou même amical. Il est ici question de l'impossible fusion de deux individualités, de la volonté (très cronenbergienne) de dépasser la chair. Le couple est à la fois une formidable transcendance, une exaltsation, mais aussi une oppression (dû à cette impossibilité de fusionner). C'est cette tragédie de l'incomplétude que relate le film, à travers le cas particulier de deux jumeaux qui se retrouvent en "dissonance". Cela est évidemment dû à l'irruption d'un corps étranger (une femme), qui vient révéler à Berverly et Elliot leurs différences. Et les entraîner dans une chute irrémédiable. Au-delà de la puissance du propos, le film atteint des sommets de puissance cinétique : rarement l'impression de tragédie, implacable et métaphysique, n'aura habité un récit.

Porté par un Jeremy Irons dédoublé (et donc doublement magistral) et une Geneviève Bujold convaincante, ce film du grand David Cronenberg se révele être aussi troublant, dérangeant et malsain que ces autres opus tels que Crash, Le Festin Nu, Vidéodrome ou encore Existenz où cette fois-ci il s'attaque à la relation fusionelle de "vrais" jumeaux qui, après un différent sentimental, deviendra destructrice. Du très grand Cronenberg et surement un de ses films les mieux réalisé...

 

Remportant le Grand Prix du festival d’Avoriaz en 1989, "Faux Semblants" est une œuvre qui aura provoquer une certaine fascination chez un large public. En ce qui me concerne, je ne peux pas dire que j’ai été totalement fasciné par ce film de David Cronenberg, mais je reconnais néanmoins qu’il s’agit d’une œuvre bien étrange et assez réussi. Jeremy Irons est excellent dans le rôle des deux jumeaux, Geneviève Bujold donne satisfaction à travers son personnage d’actrice célèbre et profondément torturée, les trucages sont assez saisissants et la mise en scène très ambigu est bien dans le style du célèbre réalisateur canadien.

C'était bien vu de la part de Cronenberg de montrer les liens mystérieux qui unissent les vrais jumeaux dans ce drame psychologique, phénomène que personnellement je n'avais jamais vu auparavant au cinéma. En droite lignée de sa série explorant la métamorphose, il a judicieusement ajouter la gynécologie comme fond à son histoire afin d'y introduire les quelques éléments fantastiques qu'on aime tant chez lui. Cependant on est loin des films d'horreur et de SF auxquels il nous avait habitués et hormis l'extraordinaire double performance de Jeremy Irons qui reste la meilleure selon moi, cette oeuvre n'est pas si spectaculaire et souffre de nombreuses longueurs...

Une légère déception pour ce film, je n'ai pas été transporté autant que je l'aurais voulu en grande partie surement parce que David Cronenberg a insufflé beaucoup trop d'ambiguïté à l'ensemble qu'on se perd facilement au fil du récit. Reste des trucages visuels époustouflants qu'on finit même par croire qu'il y a réellement deux acteurs pour incarner les jumeaux. D'ailleurs Jeremy Irons dans le double-rôle principal est totalement convaincant et Geneviève Bujold s'en sort très bien aussi. Quelques séquences mémorables comme l'opération chirurgicale qui tourne mal ou encore le très glauque cauchemar d'un des jumeaux. Autrement, je suis franchement désolé que ce film ne m'ait pas plus emballé.

 

Comme à son habitude, David Cronenberg ne nous facilite pas la tâche avec son film. A la fois complexe, dérangeant et troublant, Faux-Semblants (1988) risque d’en surprendre et d’en marquer plus d’un. Beverly et Elliot Mantle sont deux gynécologues. Ils sont jumeaux et travaillent ensemble. Un binôme qui va aller jusqu'à s’échanger leurs conquêtes féminines, en se faisant passer l’un pour l’autre, sans bien sur, en informer les concernées, qui ne sont autres que leurs patientes ! Sur une trame de départ convaincante et passionnante, Cronenberg nous immisce dans leur vie privée, passant en revue leurs relations passionnelles ou de débauche. Un épatant drame psychologique sur fond de crise identitaire et sur la relation fusionnelle et destructrice entre deux jumeaux. Interprété avec beaucoup de justesse par Jeremy Irons (que le réalisateur retrouvera dans M. Butterfly - 1994), très convainquant dans son double rôle démoniaque de deux frères jumeaux. Le tout accompagné par une remarquable B.O signée par le très grand compositeur Howard Shore (qui a d’ailleurs signé les B.O de tous les films de Cronenberg). Reste la mise en scène, trop lente face à la complexité de l’histoire !

Un film long et lent qui m'a laissé sur une impression difficile.;Ce personange double est peu crédible.;Il y a un climat oppressant gratuit.;Le scénario est mal ficelé, On ne voit pas vraiment où on veut en venir. Bien dirigé ,comme d'habitude avec Cronenberg avec de bons acteurs, mais le sujet complexe et mal cerné.

Un film avec une atmosphère malsaine. Une histoire étrange et intéressante sur une relation entre deux jumeaux qui vont faire une crise identitaire. Jeremy Irons nous livre une superbe interprétation à jongler entres ses deux rôles. Mais le problème c'est que le film tire vraiment trop en longueur et on finit vite par s'ennuyer.

 

 

 

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