CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1306 

 

 

n°1306
 
" Douleur et Gloire "

 

 

(2019)-(Esp)(1h54)  -      Drame    

 

Réal. :     Pedro  Almodovar    

 

 

Acteurs:  A.Banderas, A.Ebreanda, L.Sbaraglia ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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L’éclatante réussite de Douleur et Gloire confirme, après Julieta, le regain de puissance émotionnelle du cinéma de Pedro Almodóvar.

Autofiction à l'instar de "8 ½" de Fellini, son film le dévoile et le dissimule pour en faire une œuvre romanesque achevée, d’une beauté visuelle époustouflante.

Dans un décor de couleurs vives, chères à son univers, on rend hommage au désir, lui seul fait la loi. Et Pedro Almodovar si mélancolique soit-il en est le roi.

Au sens littéral : un chef-d’œuvre.

Dans un geste cinématographique d'une allègre mélancolie, le cinéaste espagnol met en scène ce qui a formé son imaginaire en évitant l'écueil de la complaisance.

Un film authentique et sincère dans lequel Almodovar se met à nu de façon pudique. Un aveu d’humilité, un tour de force émotionnelle où se croisent grandeur et décadence.

Almodóvar trouve en Antonio Banderas un interprète à la mesure de la délicatesse de son scénario. Le cinéaste s’y met à nu comme jamais, solde avec douceur les comptes d’un parcours dans lequel la vie et le cinéma n’ont toujours fait qu’un, s’irriguant mutuellement.

Douleur et Gloire remonte ainsi à l’origine des choses, l’enfance de l’artiste, l’enfance de l’art. Il le fait avec grâce et retenue, une émotion douce en rupture avec le « almodovarisme » habituel.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Quel beau film ! Tout y est beau : plans, musique, découpage des séquences et bien sûr, jeu admirable de tous les acteurs. Banderas en premier mais les autres aussi. Un introspection lente, trop lente sans doute pour certains. Ce film se déguste comme un vieux whisky qu'on a gardé pour les soirs de spleen. On y retrouve l'Espagne des années 60, la pauvreté, la religion mais aussi la fierté des gens simples... puis la réussite et ses pièges... le doute.. Tout cela sur fond de douleurs, celles du corps et celles de l'âme. Pedro Almodovar maîtrise son art. Fans d'effets spéciaux et de blockbusters s'abstenir !

Le meilleur Almodovar depuis longtemps. Malgrè un démarrage mou et pesant, le film rapidement nous emporte vers des sommets d'émotions. Almodovar se livre avec honnêteté ne s'épargnant pas. Belle réflexion sur le pouvoir du cinéma qui apporte douleurs et gloires. Tous les passages sur l'enfance sont bouleversants et la fin du film leur donne un sens encore plus puissant. Jamais ses mises en abîmes narratives n'avaient paru si justes et nécessaires. Casting parfait. Mention à la mère âgée qui vous tirera des larmes. Palme d'or ?

Magnifique, sensible et crédible. La vieillesse et ses douleurs nous plonge dans une introspection de l avancée de la vie en remontant au premier désir. L addiction, l amour homosexuel y sonnent juste. Acteurs au top. Bravo.

Testament autobiographique d'Almodovar. Banderas m'a coupé le souffle par la justesse de son jeu, sa sensibilité etc... Peux-il faire mieux maintenant? Sûrement un des meilleurs Almodovar, l'aboutissement de son cinéma. Quel virtuose!

Almodóvar arrive à l’heure du bilan, et même si Cannes lui a refusé la Palme qu’il attendait tous les spectateurs touchés par au moins l’un de ses films se doivent d’aller voir ce dernier. Largement autobiographique et certainement un peu fantasmé il nous ouvre avec une tendresse infinie et sans aucune complaisance les portes de son imaginaire. On passe avec délicatesse de son enfance pauvre, entourée par une mère aimante et baignée par la lumière d’une caverne et par la beauté du corps des hommes à un début de vieillesse dans l’opulence, les souvenirs, les anxiolytiques et les regrets. Antonio Banderas, juste et touchant nous offre sa plus belle partition et touche la perfection.

Autobiographie, autofiction, mise en regard de différentes époques… peu importe le genre, Almodovar se dévoile et ne livre que l’essentiel en donnant en quelques minutes la définition de ce qu’est une vie : la permanence de l’enfance, les années d’étude, le premier amour, la suite il faut la vivre quand il ne se passe plus grand chose. La reprogrammation d’un vieux film est l’occasion de ce regard sur le passé mais aussi l’occasion d’agir sur ce passé en se réconciliant avec un acteur, en revoyant un premier amant. Seul l’artiste peut survivre à ces pertes, s’il souffre, il peut aussi par son art, transfigurer cette souffrance. C’est ce que donne à voir ce film.

 

" Douleur et gloire " dernier film de Pedro Almodovar en compétition au festival de Cannes et acclamé par la critique n'est pas un chef oeuvre mais s'avère touchant au final. En effet il manque à ce film de la folie certainement et trop gentil à mon goût cependant le propos s'avère sincère dans une histoire en partie autobiographique, les scènes les plus émouvantes sont celle avec penelope Cruz et lorsque le personnage principal brillamment interprète par Antonio Banderas retrouve son amant. J'ai passé un bon moment mais de la en faire une palme d'or non.

Cela se laisse regarder gentiment mais ce n'est pas du tout son meilleur film. C'est très bavard, plat et on s'ennuie assez. En même temps, la réalisation est belle et toutes ces couleurs c'est gai et agréable. Et aussi il y a beaucoup de sensibilité dans cette histoire. Donc dans l'ensemble j'ai trouvé ce film pas trop mal mais vraiment sans plus.

 

Chiantissime! Narcissique, égoïste, terne, long, trop long pour rien. Ces réalisateurs qui pensent que leurs intestins nous passionnent, non, ce ne sont que leurs (très) bons films qui nous passionnent, pas eux. Je ne dirai plus jamais "j'adore Almodovar", mais seulement: j'adore les très bons films d'Almodovar et il y en assez pour le dire.

Almodovar nous raconte sa déprime, ses migraines et ses douleurs dorsales et bien évidemment, cela fini par nous lasser assez vite, une heure suffit… Banderas qui incarne Almodovar joue un personnage amorphe qui se drogue pour oublier ses douleurs et sa dépression, pas de quoi sauter au plafond. Il revoit ses amours passées avec lesquelles on ne perçoit pas de réels sentiments. Tout semble assez factice. Les seuls beaux moments sont les réminiscences de son enfance avec sa mère jouée par Penelope Cruz, émouvante, belle, vibrante, et le récit de ses premiers émois visuels. Un film laborieux, peu inspiré et peu inspirant.

« Douleur et Gloire » en étant essentiellement autobiographique, n’est peut-être pas la meilleure idée de la part de Pedro Almodóvar pour ce dernier film, tant son bilan de vie plutôt négatif demeure très descriptif et centré uniquement sur lui-même. Et au fond, même si le cinéma d’Almodóvar est toujours digne d’être découvert, en quoi sa démarche peut-elle cette fois nous intéresser vraiment ? C’est en effet toujours fascinant de voir ces célébrités penser que leur vie personnelle devrait intéresser leur public, et encore plus fascinant de se rendre compte que ça marche plutôt bien à chaque fois ! En soi ce film a le mérite de nous démontrer le vide sidéral qu’exprime le cinéaste, au point de ne ressentir ses propres émotions que par le mal être que lui transmet son corps, en listant de surcroît toutes ses douleurs dont il fait état en large et en travers, et donc uniquement en parlant toujours et toujours de sa propre personne.

Des images parfois lumineuses .Un film certainement autobiographique sincère ,mais qui ne donne pas envie de sa vie . L'omniprésence de l'héroine drogue dure s'il en est ,présentée ici comme banale .La renaissance finale trouve grâce à mes yeux ,mais c'est trop tard ,j'ai eu le temps de m'ennuyer avec ce bavardage intimiste qui n'en finit pas . Le baiser entre les deux hommes et la naissance de son homosexualité me mettent mal à l'aise . Heureusement la mère ,Pénélope Cruz est là plus belle que jamais .Film à voir sans doute par les "fans" d'Almodovar dont je ne fais pas partie à l'évidence.

Ce nouveau film d'Almodovar est une immense déception. Alors oui on retrouve son style mais son histoire où il parle de lui et de ses errances et souffrances, c'est terne, pénible et rend le visionnage douloureux. C'est son plus mauvais film et c'est réellement dommage pour lui et pour le cinéma en général.

 

 

 

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