CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1303 

 

 

n°1303
 
" La maison assassinée "

 

 

(1988)-(Fr)(1h50)  -      Drame s  

 

Réal. :     Georges Lautner   

 

 

Acteurs:  P.Bruel, A.Brochet, J-P.Sentier ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

"La maison assassinée" est vraiment un sacré film. Plutôt vieillissant, le métrage en question n'en demeure pas moins bon.Le commencement pourra en laisser certains sur la ligne de départ; ça commence comme un téléfilm, une série b. Certes, c'est peu intéressant, et visuellement dépassé. Puis, le film démare véritablement, et le tout d'emballe. Dès le début, Patrick Bruel ne semble pas très à l'aise dans son rôle de vétéran de la Der des Der : pas spécialement charismatique, il lui manque une présence physique, une conviction dans le jeu. En soit, l'acteur n'est pas mauvais; cela, il le prouve par la suite, en se reprenant de la meilleure des manières, devenant largement meilleur, à l'image même du film, qui s'embélit avec le temps, comme un bon vieux rouge de notre vieille France.

"La maison assassinée" est un très bon cru : à la fois terriblement triste et étrangement beau, le résultat final surprend de par son invention, et la reproduction de la condition française de l'époque, fortement bien reproduite, laisse présager le désir de coller à la réalité qu'arborait, avec ce film, le très bon George Lautner. A voir, du bon cinéma français.

Ce film est la preuve qu'en France on est (ou était) capable de faire des films passionant haletant, rithmé, bien écrit, interprété magnifiquement ! Crédibilité et émotion sont au rendez vous de ce thriller rural d'entre deux guerres! une critique assez dure et réaliste d'une certaine idée de la France

 

J'avais adoré étant plus jeune. Des années plus tard, l'intrigue, comme par magie, se révèle assez cousue de fil blanc. Il n'en demeure pas moins que ce drame paysan, pagnolesque même, comporte une âme dramatique et que les acteurs, Bruel en tête, jouent juste. Un bon moment, bien qu'assez lent.

Le postulat de base est excitant et la mise en place est intéressante. L'intrigue est bien développée, les acteurs sonnent juste et l'angoisse pointe parfois le bout de son nez. Une bonne ambiance donc. Le film se vautre finalement au cours de son dénouement, grand guignol et décevant. Avant, le scénario perd des personnages en route, les influences sont trop nombreuses (Rashomon, l'auberge rouge entre autres) pour que le film acquiert son propre style et ce n'est la mise en scène bien trop datée de G. Lautner qui arrange le tout (il abuse de zooms brutaux type années 50-60 et le film date de la fin des années 80). Au milieu de tout ça, P. Bruel surnage, convaincant et poignant. Il est bien épaulé par Y. Collette, dans un rôle sur mesure d'écorché vif assez touchant.Au final, je suis quand même plutôt déçu.

Ce n'était pas si fréquent de voir Lautner se frotter au registre du drame. Le film évoque fortement certains récits pagnolesques, avec ses cortèges de non-dits et de secrets plus ou moins bien gardés. La réalisation est sobre et l'histoire intéressante, néanmoins le récit pèche par endroits et le film voit sa mécanique se dérégler pour deux raison essentielles: le jeu de Patrick Bruel pas spécialement inspiré (surtout dans la première moitié du film), et une révélation finale qui finit par adopter un angle scénaristiquement trop décalé par rapport au côté très terre-à-terre du récit jusque-là. Cependant, ça se laisse suivre car l'ensemble est correctement mené

 

Ce film est lent mais à un point ... Les acteurs sont lents, les dialogues sont lents, même les rares scènes d'actions sont lentes. Il n'y a même pas une musique digne de ce nom pour nous réveiller. Etant donné le scénario et la mise en scène, on aurait pu nous mettre une musique qui donne une sensation de coup de théâtre ou de tension. Les acteurs ne sont pas mauvais, à part, il faut le dire, Patrick Bruel. On dirait vraiment un imbécile qui à l'air de s'en foutre complètement. En plus le scénario est quand même bizarre, ça se voit surtout à la fin. Sinon je ne sais pas ce que ce film cherche à nous montrer à part peut être la vie dans les petits villages dans les années 1920.

Malgré une histoire, a la base qui est interressante, la sauce ne prend jamais a cause du faux rythme imprégné et du jeux des acteurs (des principaux, comme des seconds roles) qui sonnent très faux. On se demande bien aussi pourquoi il casse sa maison. Le tout mis bout a bout, fait que c'est ennuyeux.

Un drame paysan au scénario assez solide,mais à la crédibilité toute relative. "La maison assassinée"(1987) permettait au spécialiste des polars,Georges Lautner,de s'aventurer dans un cinéma plus viscéral et mystérieux. Car son film verse presque dans le fantastique light parfois. Un jeune homme revient dans le village,qui a vu son père et sa mère se faire assassiner,alors qu'il n'était que bébé. Il revient pour accomplir sa vengeance,détruire pierre par pierre cette bicoque maudite et découvrir la vérité. Mais les habitants de ce village de Haute-Provence semblent s'être concertés pour le dénigrer et cacher leurs secrets. Patrick Bruel ne s'en sort pas trop mal,même si son jeu demandait alors à être dégrossi. On est surtout gêné par la mise en scène dépassée de Lautner avec des effets de caméra datés(zooms rapides sur les visages)et l'interprétation généralement théâtrale.

C'est un mélange de "l'été meurtrier" et de "Manon des sources" mais avec un scénario beaucoup moins bien écrit, avec des personnages moins travaillés et avec une fin qui n'est pas à la hauteur espérée. Lautner n'arrive pas à installer une ambiance pesante comme il aurait fallu, il est bien meilleur dans ces polars.

 

 

 

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