CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1286 

 

 

n°1286
 
" L'heure de la sortie "

 

 

(2019)-(Fr)(1h43)  -      Thriller   

 

Réal. :     Sébastien Marnier  

 

 

Acteurs:  R.Laffitte, E.Bercot, P.Gregory  ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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"L’heure de la sortie" est une belle sortie de route dans un cinéma français qui, même lorsqu’il se pique de prendre des itinéraires bis et de pratiquer le métissage des genres, reste bien souvent trop balisé. Rentrer dans ce film, c’est quitter l’asphalte lassante et ronronnante du cinéma d’auteur naturaliste ou pseudo-fantaisiste pour un chemin tortueux, plein d’ornières, qui déboucherait dans une clairière obscure.

Un thriller parano préapocalyptique sur l'urgence de sauver la planète, qui réussit à faire flipper juste avec une bande d'ados faisant la gueule !

Derrière le mystère, "L’Heure de la sortie" affiche un sous-texte social fort, qui court dans tout le film pour exploser dans ses dernières minutes. Écologie, économie, politique, tout cela s’entremêle, et le constat est d’autant plus amer qu’il émane en priorité de la jeunesse. La cloche a sonné, mais avons-nous encore envie de sortir ?

Sébastien Marnier confirme son envie et son talent dans l’exercice du film de genre, ici un thriller flirtant avec le paranormal.

Défiance et inquiétude nihiliste de la jeunesse : le scénario brosse le portrait d'une génération en proie à un doute mortifère tandis que la mise en scène place le héros et le spectateur dans une anxiété dont l'issue fatale glace d'effroi.

Un mélange de genres qui tient debout parce qu’il invoque Kafka et surtout qu’il fait de son ambiance cauchemardesque le support d’un véritable discours politique.

On regrette surtout que le film n’ait, au final, pas grand-chose à dire sur la question –cruciale et de taille- de l’importance d’habiter ou de quitter ce monde chaotique, et se confine en définitive dans un rôle d’artificier.

On regrette surtout que le film n’ait, au final, pas grand-chose à dire sur la question –cruciale et de taille- de l’importance d’habiter ou de quitter ce monde chaotique, et se confine en définitive dans un rôle d’artificier.

Ce postulat donne un bon départ au film qui, malheureusement, se gâte dès lors qu'il s'en éloigne pour suivre les méandres d'une enquête fumeuse.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Adapté du roman de Christophe Dufossé, "L'heure de la sortie" fait partie du registre "cinéma indépendant", ce qui permet beaucoup de liberté de parole et de genre. Engagé aussi bien politiquement, qu'artistiquement, j'ai été fasciné par la tension qui règne entre les personnages tout au long du film. Le spectateur est témoin de cette pesanteur, cette lourdeur pourtant fragile entre chaque membre de la scène jouée. Bravo aux acteurs, tous. Très très chouette à regarder.

Sébastien Marnier, réalisateur d’ « Irréprochable », confirme son talent dans son deuxième film, riche en suspense, avec un grand esthétisme et un jeu d’acteurs parfait. Laurent Laffite est très convaincant en professeur suppléant, à la fois leur souffre douleur et intrigué par le comportement étrange de ces 6 adolescents surdoués. Les adolescents font froid dans le dos, avec leur hauteur de vue et leur maturité. Le réalisateur distille des indices tout en nous menant souvent à sa guise, avec des fausses pistes... dont la plupart seront éclaircies ensuite. Les thèmes sous-jacents au film sont des thèmes très contemporains. J’ai été moins sensible à la scène finale du film, mais question de sensibilité personnelle.

Ce thriller est de très bonne facture, il est très réussi globalement. J'ai apprécié ma séance. Cependant, c'est une histoire très stressante et anxiogène, qui met plutôt mal à l'aise. Non seulement il y a le suspens lié à 6 élèves en particulier mais de surcroît le "pourquoi" de leur comportement est très angoissant. Bref, d'un côté on a un très bon thriller avec un excellent suspens et d'un autre côté, on a un film très anxiogène sur la vie et le monde en général.

Deuxième long métrage pour Sébastien Marnier, réalisateur du formidable Irréprochable. Un nouveau film à l'ambiance toute aussi lourde et ambiguë. La bande-annonce inquiétante tient, pour une fois, toutes ses promesses Voilà un véritable thriller scolaire et écologique aux allures de film d'horreur. La mise en scène est solide mais discrète. Le scénario est finement ciselé, distillant angoisse, suspens, parano et rebondissements. Le rythme est assez lent et je comprends que l'ensemble puisse décontenancer. L’interprétation est impeccable. Laurent Lafitte s'en sort parfaitement. On retrouve avec plaisir Emmanuelle Bercot, Pascal Greggory ou Gringe, tous très biens. Par contre, les jeunes acteurs, tous débutants, jouent un peu comme des robots, mais c'est peut être les rôles qui veulent ça. Le tout donne quelque chose d'aussi inquiétant que réjouissant. Le metteur en scène confirme donc et nous offre une nouvelle fois un film qui sort un peu des sentiers battus. Une rareté de nos jours dans le cinéma français.

Le système scolaire nous apprend à grandir, mais est-ce qu’il nous fait comprendre l’essence même de la vie ? Les débats peuvent être longs à ce sujet. Au travers d’un groupe de six élèves de troisième surdoués qui semblent ne plus rien avoir à apprendre du collège, Sébastien Marnier va mettre en scène leur préoccupation principale, leur avenir, ou plutôt leur non avenir. Il règne autour de ces élèves qui ne sourient jamais, un pessimisme évident. Mais lequel ? Pourquoi n’espèrent-ils plus un meilleur destin ? Que préparent-ils ? Le réalisateur du film « Irréprochable » utilise une photographie troublante, la musique anxiogène de « Zombie Zombie » et des effets de style angoissants pour mettre en scène un Laurent Laffite parano dans la peau d’un professeur hanté par les démons de ces gamins qui le fascinent autant qu'ils lui font peur. Car dans toute la noirceur que certains pourraient qualifier de thriller, voire de film d’horreur, il n’y a qu’un message fort : est-il déjà trop tard ? D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com

 

Dès le départ, ce film avec le suicide d'un professeur dans une école de surdoués est plutôt déroutant. Tous les ingrédients sont réunis pour devenir parano et obsessionnel. Pourtant être professeur, même si ce n'est que provisoire, est intéressant (ou devrait l'être) dans une école où les étudiants ont un potentiel hors du commun. Hélas il s'avère que parmi eux figurent certains éléments dotés d'une personnalité très forte et très déterminée. C'est là qu'intervient le Pr. Hoffman qui essaie à la fois de comprendre le pourquoi et d'éviter ce qui peut devenir l'enfer. Très bien interprété, avec un scénario original et une bonne réalisation, film écologique à travers des scènes très bien réalisées. A voir..

Un film angoissant et au final déprimant : tant mieux, c'était l'effet voulu ! L'ensemble est un peu maladroit, prévisible, et souffre de longueurs, mais l'idée de base est bonne, la dernière scène inattendue et les acteurs irréprochables. Je recommande à tout les curieux qui ne sont pas en froid avec l'écologie !

 

Attention, cet avis contient des spoilers tels que : spoiler: L'heure de la sortie, fable écologique ? Pourquoi pas pensum nihiliste plutôt ? Après tout, le film tourne en rond, se contentant de délivrer à intervalle régulier une nouvelle bizarrerie de ces gosses faussement rationnels. Apparemment les plus futés ne croient en rien. Et visiblement ils ont bien raison. Le thriller n'existe que dans la bande-son et le regard de Laurent Lafitte. Moralité : parfois la bande-annonce suffit.

Itinéraire d'enfants névrosés et agaçants débouchant sur... rien. Laurent Lafitte s'agite comme un beau diable dans un polar pédagogique, psychologique et écologique agaçant et truffé de longueurs. L'angoisse supposée repose sur une bande son très soignée. Mais on s'ennuit, on s'impatiente et finalement on en sort incrédule.

J’ai cherché le bouton accéléré de la télécommande pendant tout ce film tellement il est long et prétentieux.Le scénario est plus que prévisible. Aucune surprise à la fin.

 

 

 

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