CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1279 

 

 

n°1279
 
" Corps et Âme "

 

 

(2017)-(Hon)(1h56)  -      Drame   

 

Réal. :     Ildiko Enyedi   

 

 

Acteurs:  A.Borbely, M.Geza, R.Tenki ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

"Corps et âme" aurait pu être balourd et niais, il enchante par sa gravité et son ironie légère, sa suggestion délicate d’une solidarité entre le monde animal et les êtres humains, sa célébration du rêve et de la magie comme moyen d’échapper à un quotidien sans âme.

La réalisatrice Ildiko Enyedi privilégie le mystère, une magie du monde. L’on tombe sous le charme de ces deux êtres en mal d’amour, dans un film sensible onirique et touchant aux acteurs vibrants.

Film à strates, "Corps et Ame" plaira à tous ceux qui vont au cinéma pour cueillir d'ineffaçables souvenirs.

Défilant à une vitesse fulgurante malgré son tempo lent, ce sixième long métrage de la réalisatrice hongroise est tout simplement envoûtant.

Corps et âme laisse dans un premier temps présager du pire. Mais les deux personnages principaux, l’affection silencieuse qu’ils se portent, parviennent à faire oublier la lourdeur de certains choix.

Surprenant parcours que celui d'Ildiko Enyedi. La grâce infinie de sa mise en scène ne méritait-elle pas mieux que ce scénario ténu de moyen-métrage ?

Le mélange des genres et des formes provoque des ruptures de ton déroutantes qui achèvent de rendre Corps et Âme assez fascinant.

Une curieuse histoire d’amour, enneigée et poétique, dont le postulat onirique, original, ne tient pas toutes ses promesses dans un développement névrotico-sexuel qui perd en route beaucoup de ce qui en faisait la grâce.

le film crie sa singularité à chaque plan, son audace à chaque dialogue surréaliste comme s'il était programmé à plaire à un public cinéphile qui trouvera dans le film matière à «analyser» le scénario.

Une mise en scène très appuyée pour un récit en forme de conte qui n'arrive jamais à faire oublier combien l'intrigue est artificielle.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Une romance qui nait dans un abattoir... un homme et une femme qui rêvent chaque nuit qu'ils se rencontrent sous forme d'une biche et d'un cerf dans une forêt enneigée... Voilà un synopsis qui pourrait laisser perplexe mais à l'arrivée : un petit bijou. Comment parvenir à un film aussi poétique (sans doute plus que romantique) quand s'intercalent entre les magnifiques plans tournés en milieu naturel, des images d'abattage ? Il faut du talent, c'est certains. Merci à cette réalisatrice hongroise. Sa créativité nous laisse espérer qu'il y a encore mille et une façons de raconter une histoire d'amour. Un ours d'or bien mérité, sans doute l'un des plus beau film vu en 2017, sensible, esthétique et même drôle parfois.

superbe film, superbe métaphore, et surtout magnifique chanson obsédante, envoûtante. Je cherche l'interprète et le titre de la chanson, qui pourrait me renseigner sur ce point. Film vu au cours du Festival du second rôle Jean Carmet à Moulins, Allier

Un film beau, poétique et sensible. Une histoire d'amour d'une grande tendresse. Cet Ours d'or interroge sur la confrontation entre la douceur du rêve et la brutalité du réel, et c'est bouleversant. A ne pas manquer !

Film magnifique qui sort des normes, tant par son histoire simple mais déroutante, poétique et romantique, onirique et cocasse à la fois. Sans dévoiler le fond – bien que sans suspense, combien de films suivent un couple de cervidés dans la neige en même temps qu’un couple en mal d’amour travaillant dans un abattoir ? Combien aussi qui sortent de l’habituel par la maîtrise époustouflante de sa réalisatrice ? Cadrages, profondeurs de champ, mouvements, montage. Tout est stupéfiant ! Je persiste à penser que le Festival de Berlin a beaucoup moins de paillettes mais beaucoup plus de jugeote et de bon goût que le Festival de Cannes, aux compromissions souvent discutables. N’oublions pas la cocasserie et la sobre sincérité des dialogues portés par une cohorte d’acteurs tout aussi sobres et authentiques. Un régal, émouvant et troublant, léger et profond. Un petit chef-d’œuvre du cinéma hongrois.

Découverte il y a 28 ans avec "Mon XXème siècle" primé de la Caméra d'Or, Ildiko Enyedi revient cette année avec une romance atypique très sensible et poétique. Les deux acteurs, timides et limite autistes, sont plus qu'attachants et sont magnifiés par un travail de réalisation superbe qui insiste énormément sur les jeux de lumière. À voir donc, pour découvrir une très belle facette du cinéma magyar.

Ce film est une merveille de poésie, de beauté , d'intelligence. Dure et bouleversant, réaliste et poétique, étrange et original . Les deux acteurs principaux sont extraordinaires surtout la jeune femme. À ne pas rater , un chef d'œuvre !

 

J'ai été voir ce film car il a reçu l'Ours d'or au dernier festival de Berlin ainsi que plutôt de bonnes critiques. J'ai trouvé ce film moyen dans l'ensemble. En effet l'histoire est spéciale, ennuyeuse, soporifique. Le directeur est bien, on a de l'empathie pour lui. En revanche, la contrôleuse qualité est assez pénible avec sa retenue et sa froideur. Aussi, même si le protagoniste principal est directeur d'un abattoir, ce n'était pas nécessaire de nous montrer certaines choses, complètement inutiles pour l'intrigue principale du film.

L’étrangeté de ce film hongrois (Ours d’Or du festival de Berlin) déconcerte autant qu’elle séduit. L’histoire a de quoi envoûter mais elle a aussi de quoi désemparer : elle veut faire se juxtaposer et dialoguer des scènes oniriques avec des scènes réalistes (et parfois très crues) mais au risque d’un manque de crédibilité ou d’une sorte d’artificialité. Les idées de scénaristes peuvent sembler originales et intéressantes sur le papier mais s’avérer peu plausibles dès qu’elles sont portées à l’écran.

Malgré son postulat de départ passionnant qui oppose rêve et réalité, qui met en parallèle l'existence et l'utopie, Corps et Âme ne va pas au delà de son pitch. La résolution d'une névrose n'étant que le dénouement unique. Les autres thématiques abordées d'enfermement sociétal, lui reste sous le tapis, comme si l'amour était la seule réponse.

 

Un film original, certes, mais aussi avec trop de défauts, malgré une belle réalisation. L'histoire de deux névrosés qui, soit disant, font le même rêve, est si peu vraisemblable qu'on a du mal à rentrer dans leur jeu et leur sentiment. C'est très lent, souvent ennuyeux, parfois un peu terrible (séquences dans un abattoir, sang), les acteurs en font un minimum, l'actrice principale, très froide et complexée, n'attire aucune sympathie. Est-ce un conte, un drame, une parabole sur l'amour partagé, le film se termine sur une ambiguïté...

Que c'est long et que les ficelles sont grosses! Il est navrant avec d'aussi bons acteurs et d'aussi bons filmeurs que le résultat soit aussi irritant.Oui on comprend vite que la madame vétérinaire rigide a des problèmes dans sa tête et que le monsieur directeur de l'abattoir est complexé par sa paralysie d'un bras.Oui on comprend qu'un abattoir c'est sanguignolent.Oui on admire les jolies scènes forestières dignes d'un excellent documentaire animalier.Non on ne marche pas dans cette histoire tordue de rêve simultané qui s'étire ad nauseam.Quel gâchis et quel ennui!

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA