CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1273 

 

 

n°1273
 
" A genoux les gars "

 

 

(2018)-(Fr)(1h38)  -      Teen-movie  sexuel   

 

Réal. :     Antoine Desrosières   

 

 

Acteurs:  S.Arsane, I.Chanti, S.Mejai ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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"À genoux les gars" est à ce point réussi parce qu'il est totalement sidérant.

Un jour quelqu’un va dire peut-être, parce que du temps aura passé, qu’"À genoux les gars" est un des plus beaux portraits de la France de la fin des années 2010.

Ici, le mauvais goût est assumé, et l'humour est une arme de dissuasion massive : le réalisateur d'"A la belle étoile" et de "Banqueroute", qui réconcilierait Doillon et Kechiche, se moque bien d'être inélégant, il ne craint pas d'en rajouter, de jongler avec les clichés, de provoquer de la gêne, pourvu que passe, in fine, l'idée que le féminisme et Me Too vaincront.

Porté par la gouaille de ses comédiens, Antoine Desrosières pose un regard tendre et lucide sur les relations sexuelles d’un quatuor d’adolescents, et pose la dure question de la banalisation du viol. Un film troublant, mais à la construction brouillonne.

D'une crudité rare à l'écran, "À genoux les gars" lève le voile sur la sexualité des adolescent(e)s avec une belle énergie.

Dans ce film qui porte si bien son titre et qui a, grâce à son humour, une indéniable force éducative, ce sont, donc, les filles qui gagnent. Mais respect total pour les jeunes acteurs Sidi Mejai et Mehdi Dahmane pour avoir accepté d’incarner, sans rougir, ces deux petits dindons machistes.

Trois ans après son court métrage "Haramiste", Antoine Desrosières retrouve les formidables Inas Chanti et Souad Arsane pour "À genoux les gars", comédie sexuelle inégale et piquante.

"A genoux les gars", comme laissé en roue libre, s’enferre dans un point de vue et un propos pour le moins ambigu.

Ce pamphlet pertinent qui milite pour la liberté de la femme bouscule le spectateur et gagne son soutien inconditionnel.

Avec "À Genoux les gars" la méthode Desrosières s'écroule, troquant la subversion contre l'obscénité (...) Il y a de quoi s'étrangler lorsque (..) Desrosières définit son oeuvre comme féministe voire préventive contre les abus sexuels, tant son contenu est à mille lieues de son discours.

Antoine Desrosières a le mérite d'aborder le sexe cru d'une génération YouPorn, voire Youtube, mais c'est sur l'autel du machisme des banlieues et d'une image dégradante des femmes.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Enfin un film français qui n'est pas à l'eau de rose ! On dénonce, ça peut être dérangeant mais c'est nécessaire dans la société actuelle ! Provoquer le rire pour faire réfléchir, c'est ça le but du film et c'est magnifiquement réussi. Bravo.

A coté de ses généreuses saillies verbales et son langage (très) fleuri, A Genoux Les Gars regarde avec acuité les relations garcons-filles à une époque où les rapports ont biberonnés par l'influence du porno. Il en décode les faux semblants, les postures, cherche à être sincère en ne cachant rien et ce film prone en fait pour une amélioration du langage, de l'écoute de l'autre. Il ne faut pas oublier que ce film est à la base inspiré d'un fait réel. Les deux soeurs jouent formidablement bien et c'est plutôt bien filmé.

Le résultat, très agréable, doit énormément à ses quatre comédiens principaux (Inas Chanti, Farid Kadri, Mehdi Dahmane et surtout l’excellente Souad Arsane, pouvant être émouvante et comique à la fois). À genoux les gars est donc un film subtil et drôle avec des personnages tout en nuances: montrant la banlieue sous un autre jour que celui de la délinquance (et cela fait énormément de bien !) qui apporte un regain de nouveauté au cinéma français.

 

Un film témoignage sur une jeunesse élevée à youporn et autres porno sur internet.les actrices sont aussi co-auteur , ce qui donne des dialogues frais et drôles. il manque quelques choses pour les personnages une profondeur, excepté celui de Yasmina.

Ce qui m'a le plus intrigué et plu dans A genoux les gars, c'est sa dialectique zarbi servie par une logorrhée qui semble irréfragable. Bien sûr les situations exposées ne répondent à aucune logique rationnelle, mais elle finissent par obéir à une certaine rationalité issues des ressorts labyrinthiques d'un discours qu'on pourrait dire écrit par un Marivaux des banlieues. Le film est enfin (et surtout ?) un formidable manifeste féministe, où si l'on veut la chronique d'une émancipation sentimentale et sexuelle. Ce n'est pas très propre, et diablement plaisant.

Nous ne verrons rien (ou presque : le seul que l’on verra nu et le sexe dressé est un Noir, comme par hasard…) mais tout est dit, tant le flot de paroles (et les chansons féminines des années 60) imprime ce film déjanté mais d’une impressionnante laideur. L’enjeu pour Yasmina sera soi-disant de se réapproprier sa sexualité en retournant les choses, comme l’indique le titre, de radicale façon.

Voilà un OVNI dans le milieu du cinéma. Ce n'est pas un film classique mais vraiment un film particulier. La réalisation est médiocre et ce n'est qu'une succession ininterrompue de scènes avec des bavardages pénibles, qui donnent mal au crâne. Après oui le sujet est intéressant et c'est la raison pour laquelle j'ai souhaité voir ce film.

 

C’est rare mais il arrive parfois qu’on se demande comment un film a pu être nommé à Cannes tellement il frôle avec la médiocrité. « A genoux les gars » raconte comment une adolescente a fait une fellation au copain de sœur durant son absence. Ce film de banlieue ne manque pas de vocabulaire pour séduire le spectateur en mal d’humour de cités. Leur familiarité et leur sens des mots ne manquent pas d’originalité pour l’intellectuel normalement constitué. Malheureusement le jeu excessif des comédiens laisse perplexe car n’est absolument pas assez développé pour être crédible. Pourtant, chacun semble tellement sûr de son jeu, qu’il nous est impossible de penser à une chronique parodique. Où Antoine Desrosières souhaite-t-il nous emmener ? Bien nous choquer pour mieux nous faire réagir quant aux conditions des femmes ? C’est un échec cuisant « A genoux les gars » est une pornographie des mots et n’apporte rien de consistant.

Ma plus mauvaise critique depuis longtemps. Film vu lors de mon séjour cinéphile au festival de Cannes, et non en payant ma place dans un cinéma, ce qui ne se serait certainement pas produit... Que dire: insupportable, mal joué, mal tourné, seules quelques chansons un peu rétro sauve de l'ennui et de la lassitude qui ne fait que s'accentuer puisque le film je décolle à aucun moment, avec ses dialogues inaudibles et répétitifs entre les jeunes protagonistes.Pas surprenant que la salle du palais des festivals s'est un peu vidée, quant à moi, je suis quand même parti après le générique de fin par principe, en poussant un ouf de soulagement, alors que l'équipe du film revenait pour se faire quand même applaudir...

"A genoux les gars" est une fable contemporaine sur la vie, la jeunesse, l’amitié, l’amour, la mort et le sexe. Sur fond de quiproquos entre deux sœurs, la plus jeune en couple avec le meilleur ami du copain de l’ainée, leur vie et quatuor se voient chamboulés par une fellation. Le film d’Antoine Desrosières, présentant une histoire originale et dont la mise en scène a pour but de faire sourire, manque son objectif. L’émancipation d’une jeune fille, dont le destin évolue en fonction d’un chantage sexuel reste dans la légèreté et le superficiel. Comme si le film passait de la pommade au lieu de percuter, tous les personnages semblent plus imbéciles les uns que les autres et la finalité n’a absolument aucune conséquence importante, laissant dans l’impossibilité d’y comprendre quelconque morale. Comme si "A genoux les gars" se moquait de la gravité des actes qu’il présente, tout passe au second degré et ne cherche qu’à laisser planer un vent d’insouciance dans la salle, au lieu d’avoir une véritable opinion.

Je n'ai pas pour habitude de descendre un film et je suis généralement friand de la Sélection Un Certain Regard ! (Captain Fantastic, La Tortue Rouge, Naissance des Pieuvres,...). Mais là, je me suis vraiment ennuyé (pour ne pas dire autre chose) tout le long de ce film qui ne fait que reprendre tous les clichés sur les ados des cités. Vulgaire, sans originalité, tout juste deux ou trois blagues marrantes. Le seul intérêt était de voir l'équipe du film sur scène à Cannes ! Je déconseille vivement !

Le côté culotté de l'entreprise est impressionnant mais il génère un certain malaise devant le discours et les actes d'une génération de garçons et de filles décomplexés par le libre accès à toutes sortes d'images sur internet. Dans un registre strictement cinématographique, A genoux les gars consterne par la grande platitude de sa mise en scène et l'abondance de dialogues quand même assez souvent inaudibles. Ceci dit, on rit beaucoup devant des expressions fleuries dignes d'Audiard mais pas sûr que ce ne soit pas une façon de se libérer devant des paroles qui ne peuvent que heurter ceux pour qui la jeunesse n'est plus qu'un lointain souvenir. A genoux les gars ressemble à un slam qui durerait pendant plus de 90 minutes. Ereintant, au-delà de toute autre considération.

 

 

 

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