CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1272 

 

 

n°1272
 
" Trois visages "

 

 

(2018)-(Iran)(1h40)  -      Drame   

 

Réal. :     Jafar  Panahi   

 

 

Acteurs:  B.Jafari, J.Panahi, M.Rezaei ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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Inventif et bouleversant.

Très bien construit, interprété avec une justesse d'expression impressionnante tant par les deux professionnels que par tous les amateurs, réalisé avec un sens du tempo très prenant, le film interpelle le spectateur de bout en bout.

Dans ce road movie d’une incroyable poésie, le cinéaste iranien fraye entre réalité et fiction et dissèque, toujours avec bienveillance, la société patriarcale de son pays.

Toujours assigné à résidence, le cinéaste poursuit sa cartographie, sensible et inspirée, de l’Iran contemporain.

Dans ce road-movie intérieur, le cinéaste enfermé retrouve au bout du chemin la liberté du cinéma qui est le sien : malicieux, intelligent, sensible, attentif et généreux.

Le cinéma iranien a cela de formidable qu'il pousse toujours à regarder derrière les images et à écouter derrière les mots.

Bravant la justice de son pays, Jafar Panahi est allé imaginer une fiction qui lui permet d’interroger les responsabilités de son statut de célébrité. Et même si sa réalisation bricolée n’a rien de novatrice, le cinéaste n’a visiblement rien perdu de son envie de modernité.

La démonstration, à tiroirs, s’effectue toujours avec cette ironie, cet humour déjà très présent dans "Taxi Téhéran". Panahi la double de son acuité à tirer des généralités à partir du quotidien.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

L'avenir de l'Iran dépend du courage et de l'obstination de ses femmes, qui, au quotidien, se battent contre l'étouffant et séculaire patriarcat qui les opprime. Les artistes sont bien souvent celles qui prennent le plus de risques et dont la détermination peut faire évoluer les mentalités. C'est le cas de la jeune provinciale, perdue dans les montagnes, à des heures de transport de Téhéran. Le cinéaste, lui même assigné à résidence à l'intérieur des frontières de son pays, donne à son récit la force de l'urgence et de l'évidence.

Deux plans fixes de cinq minutes ouvrent et ferment le film. Le premier étant un message de désespoir, le dernier d’espoir. Entre ces deux plans, nous aurons accompagné le réalisateur et sa complice dans une recherche de la vérité qui est aussi une immersion au fin fond de la campagne Iranienne, et rencontré des situations et des personnages d’une grande humanité. Loin du documentaire et de ses codes, le film nous fait pénétrer et surtout ressentir un monde bien loin du nôtre. La mise en scène, pleine d’humilité et de retenue, va à l’essentiel ; et le scénario (primé à Cannes) est d’une grande intelligence, jouant sur les correspondances entres les personnages et les propos. La situation délicate de Jafar Panahi dans son pays ne fait l’objet que d’une brève allusion directe dans le film, mais l'auteur nous parle de ce en quoi il croit et qu’il pratique : la force de la volonté quand on veut être artiste et, culminant dans un plan simple d’une femme peignant entrevue sous les frondaisons, la capacité à créer face à l’intolérance et l’adversité.

Ce film est remarquable tout simplement. Je suis choqué par une critique négative que je viens de lire disant que l'histoire est quelconque. C'est absolument faux, l'histoire a un immense intérêt, au contraire. Ce film est d'une force politique très importante.

Un petit bijou de cinéma. Des plans remarquablement réfléchis, variés... Une séquence finale magnifique et marquante ! Un scénario construit avec beaucoup d'intelligence : il en fallait pour garder l'intérêt après la révélation de mi-film. Une mise en abyme subtile, une mise en relation avec Taxi Téhéran riche. Bref, c'est du grand Art

 

Dans la lignée de Taxi Téhéran (le précédent film de Panahi), un road-movie minimaliste et symbolique qui tourne autour du métier de "saltimbanque", de ses résonances sociales et morales en Iran, et plus généralement de l'émancipation féminine dans un contexte de domination masculine et conservatrice. La première partie, dotée d'un petit suspense, est plus stimulante que la seconde, un chouïa monocorde et "attendue". Mais l'ensemble, intelligemment posé et composé jusqu'au dernier plan, fait sens.

Voilà un film iranien terrible et poign, à saluer. Cependant, on apprend trop vite le mystère concernant la jeune fille, c'est dommage, le suspense est vite passé. Egalement, je pensais qu'on verrait les deux protagonistes beaucoup plus en contact avec la famille de la jeune fille et ce n'est pas le cas. Ils sont beaucoup plus en contact avec les autres habitants du village qu'ils rencontrent. Ce film est surtout pour nous montrer la vie et les mentalités dans ce pays.

J'ai un peu l'impression que les critiques jugent plus le contexte politique (interdiction du cinéaste dans son propre pays) que l'oeuvre elle même. Si le scénario donne envie, sa mise en espace, en scène, laisse le spectateur sur sa faim. Résultante de la fameuse interdiction ? Possible, mais l'ensemble est un peu statique, la caméra étant le plus souvent le point de vue à travers le véhicule transportant les deux personnages. Document ethnologique sur l'Iran profond, les interactions villageois-citadins sont les plus intéressantes. Le reste est finalement secondaire. Au final une oeuvre hors norme, inaboutie mais sympathique.

Film en deux parties : la première construite autour d'une intrigue qui se dénoue à la moitié du film. La deuxième qui ressemble un quasi documentaire sur certaines traditions rurales iraniennes. La contradiction Puissance des réseaux sociaux vs Ruralité ne fonctionne pas vraiment, puisque aucune contradiction ou opposition réelle n'en ressort. Film à voir comme un documentaire mais qui aurait gagner à développer la première partie pour assurer une tension dramatique jusqu'au bout.

 

Ce film est spécial et ennuyeux. Beaucoup de remplissage avec des scènes inutiles mettant en scène des villageois. L'histoire est quelconque. Seul intérêt à mes yeux : l'interprétation de l'actrice principale.

Je suis allée voir ce film car sa note était excellente. Quelle n'a pas été ma déception ! ce film est inintéressant au possible, on s'ennuie d'un bout à l'autre, on espère toujours que l'intérêt va être relancé mais ce n'est jamais le cas !

 

 

 

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