CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1263 

 

 

n°1263
 
" L'arrangement "

 

 

(1970)-(Am)(2h05)  -      Drame   

 

Réal. :     Elia Kazan   

 

 

Acteurs:  K.Douglas, F.Dunaway, D.Kerr, R.Boone ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

L'Arrangement est certainement l'un des film les plus personnel d'Elia Kazan, tiré d'un roman qu'il a lui même écrit, on peut même y trouver des points clairement autobiographiques ( le personnage principal est Grec, par exemple ), & pourtant, du début à la fin, on est captivés, captés par la puissance du récit de cet homme cherchant un sens à sa vie, qui perd peu à peu la tête, hanté par les fantômes de son passé. De la mise en scène au montage du récit, ça ne ressemble en rien ou presque au Kazan des années 50 / début 60, bien plus osé, plus prenant, j'oserai le terme plus moderne. Et si on rajoute à ça des envolée fiévreuses ( des disputes tonitruantes & grisantes ), une performance magistrale de Kirk Douglas ( pourtant jamais reconnue par Kazan, qui voulait au départ Brando pour le rôle ) & des seconds rôles d'une grande qualité ( Dunaway, Kerr,... ). Kazan n'a quasiment fait que des grands films, mais celui-ci, en déplaise à la critique, à assurément quelque chose en plus.

Elia Kazan réalise avec L'ARRANGEMENT une peinture au vitriol de l'Amérique et de son apparente perfection, en nous narrant l'histoire d'un homme qui se réveille brutalement un beau matin du rêve américain, découvrant que la perfection absolue qui le caractérise ne sert en fait qu'à dissumuler un profond vide et un mal de vivre certain. Commence alors pour cet homme une longue introspection, dans laquelle il remettra en cause sa réussite, sa vie, ses rapports aux autres... mais particulièrement son rapport à lui-même. Malheureusement, bien que doté de personnages à la psychologie ciselée, (L'ARRANGEMENT offre à Kirk Douglas et à Faye Dunaway sûrement un de leurs meilleurs rôles respectif) quelques longueurs se ressentent dans le scénario... Mais malgré ses longueurs, L'ARRANGEMENT a le mérite d'être resté, quelques quarante ans plus tard, édifiant, car ce portrait de l'Amérique n'a finalement pas tant évolué, et reste d'actualité, notamment grâce à l'efficacité et l'intelligence avec laquelle Kazan transfigure ce rêve en cauchemar psychologique...

Ce chef d'oeuvre est intemporel,car comme Evangelos nous courrons tous après la meme chose:combler le fossé gigantesque qui sépare ce que l'on est de ce que l'on aurait voulu etre.C'est de cela que traite le film,du décalage constant entre notre "moi" intérieur et notre "moi"extérieur.Touchant,virtuose et inoubliable,à voir entre vingt et trente ans. Pour faire les bons choix.

Sans conteste l'oeuvre la plus personnelle de son cinéaste, il n'est pas difficile de voir quand on connaît assez bien la filmo d'Elia Kazan et quelques détails de sa vie que le personnage interprété par Kirk Douglas (au passage parfait !!!) n'est autre que lui-même. Et que cela aurait pu être un film sur sa vie s'il avait cédé à une figure parternelle écrasante (thème de prédilection du réalisateur, il suffit de voir "A l'Est d'Eden" ou encore son plus grand film le magnifique "La Fièvre dans le sang" pour s'en assurer !!!). Et comme dans toutes ses plus grandes oeuvres, l'empathie qu'on a pour les personnages est très forte, enfin surtout pour le personnage principal. On rage avec lui et on le soutient intérieurement. Le ton volontairement bordélique sur le plan technique et le plan narratif est un choix très intelligent permettant de mieux rentrer dans l'esprit "troublé" du protagoniste. Sans le mettre totalement au même niveau que "La Fièvre dans le sang" ou encore "America, America", "L'Arrangement" est une oeuvre franchement intense. Il est impossible d'en ressortir indifférent.

 

Un film complètement atypique dans la carrière d'Elia Kazan. D'une modernité à couper le souffle, cette œuvre offre au cinéaste une fenêtre de tir exceptionnel sur la société américaine. Certes, on retrouve ici quelques éléments autobiographiques, mais Kazan profite ici de l'occasion qui lui est donnée pour dresser un portrait au vitriol de la famille modèle made in US. Dans le rôle d'un publiciste désenchanté, Kirk Douglas est tout simplement éblouissant et montre qu'il demeure à jamais parmi les plus grands acteurs de l'histoire du cinéma. Un véritable bijou. Que dire... Une comète !

Un film bizarre, décousu, évidemment autobiographique, qui règle des comptes à l'emporte-pièce sans trouver d'issue au malaise profond du héros. Des thèmes forts: les manipulations publicitaires de l'industrie du tabac, l'appât du gain, le rapport au père, l'amour, la vérité, la folie, se chassent et reviennent à tour de rôle sans jamais sembler être l'essentiel. On a écrit que ce malaise provenait du témoignage d'Elia Kazan devant la commission des activités anti-américaines. L'Arrangement montre que ce mal-être remonte beaucoup plus loin.

Je vais être franc : je me suis un petit peu ennuyé en regardant "L'Arrangement". Mais je dois admettre que ce film relatant la dépression nerveuse puis le changement de vie d'un homme qui semblait accompli dans tout les domaines donne à réflechir.

Elia Kazan adapte son propre livre et signe ici un film intrigant rempli d'idées formelles pas toujours convaincantes mais innovantes et maîtrisant les ellipses de manière fulgurante. Avoir un métier et fonder un foyer est-il le seul but de la vie ? Tourmenté par cette question, Kirk Douglas (décidément toujours aussi excellent) veut tout simplement être lui-même et échapper à ce que son père lui a toujours dicté. Malgré une construction narrative parfois floue, "L'arrangement" fascine et parle bien de son sujet. Face à Kirk Douglas, Deborah Kerr est touchante et Faye Dunaway très sensuelle.

 

Malgré quelques atouts évidents comme l'interprétation de très haute qualité des trois acteurs principaux, la beauté de Faye Dunaway, son portrait de femme libérée et quelques rares belles images, l'ensemble est pesant, lourd, long, bavard, sans grand intérêt et limite ennuyeux. La chronologie ponctuée de flash-back est chaotique et le très long passage avec le père devient vite gavant et aurait gagné en concision.

 

 

 

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