CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1257 

 

 

n°1257
 
" Bientôt les jours heureux "

 

 

(2017)-(It,Fr)(1h40)  -      Drame fantastico-onirique  

 

Réal. :     Alessandro  Comodin   

 

 

Acteurs:  S.Seyvecou, L.Bernardi, E.Sizonovas ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Coupé en deux, le second film d’Alessandro Comodin est un superbe conte morcelé où traqueurs et traqués se mêlent dans une sensualité moite.

Un cauchemar discontinu, où les amateurs de films de scénario trouveront qu’il ne se passe rien, mais où, sur le plan des sensations, il se passe à l’évidence quelque chose.

L’art bifide de Comodin est finalement assez limpide : le fantastique réside dans les ellipses et agencements de la dramaturgie alors que la mise en scène, le traitement de l’image, demeurent de facture quasi documentaire.

Le cinéma d’Alessandro Comodin est encore trop théorique, mais il exhale de troublants mystères et stimule l’imaginaire.

Les jours heureux correspondent peut-être (un mystère plane sur le titre) à ces instants passés hors du monde : mais si la forêt apparaît comme un refuge, elle engloutit également les imprudents qui s'y aventurent.

Présenté en 2016 à la Semaine de la critique à Cannes, Bientôt les jours heureux se déroule là où les contes trouvent leur origine, là où se croisent les histoires d’enfants perdus, de princesses endormies, de beaux chevaliers et de grands méchants loups.

Cette composition a priori ouverte au jeu de l’interprétation et à la sensualité de ses fragments présume quelque peu de ses pouvoirs d’évocation et ne laisse au fond pas grande impression.

Impossible de résumer ce nouveau film, qui débute avec deux détenus fuyant la nuit dans les bois. Tout ce qui était solaire autrefois est passé au noir de charbon, scénario inclus.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Beau film, mystérieux, secret, envoûtant, venimeux, fantasmatique. On est transporté dans un autre monde, une autre dimension et c'est ce que l'on demande d'abord au cinéma. Les comédiens sont tous bons et bien dirigés. À découvrir.

 

Malgré de grosses lenteurs dans film, il vaut le coup d'oeil pour son scénario original éveillant notre curiosité...

 

Présenté à la Semaine de la Critique à Cannes 2016, I Tempi Felici Verrano Presto est le film de la Croisette qui laisse le plus en suspend. On y retrouve deux jeunes en fuite dans une forêt qui survivent en chassant. On croise aussi un papi et une nana sur un tracteur. Alessandro Comodin montre également un trou, une baignade, un mort et filme des gens en train de raconter une fable sur un loup. Bref, on a beaucoup de mal à comprendre cette succession de scènes qui n’ont apriori aucun rapport. Surtout que dans ses intentions initiales, le cinéaste souhait parler d’un homme en fuite dans l’Union Soviétique, après avoir été emprisonné en temps de Guerre. Tout semble confus et on ne retrouve pas cette aspiration. Le film aurait alors des allures de films fantastiques. Certes, mais jamais la mise en scène ou l’image ne nous fait voyager. Tout est brut et trop réaliste pour nous transporter. Mais à l’inverse, rien n’est assez structuré pour nous faire garder le cap.

Après l'initiatique et sympathique L'été d'Angelo, Alessandro Comodin (34 ans) est de retour avec un deuxième film, Bientôt les jours heureux, présenté à La semaine de la critique de Cannes 2016. Un long-métrage qui semble composé de plusieurs courts, de durées inégales et absolument pas reliés entre eux, du moins pas clairement. Ce film contemplatif pourrait être qualifié d'onirique mais ce n'est qu'en partie vrai car il intègre des moments proches du documentaire, notamment à propos de loups qui rôdent sans doute mais qui restent invisibles. A la question : quelle est la signification de tout cela, aucune réponse ne s'impose et il n'est pas sûr que le cinéaste ait eu le souhait de "poster" le moindre message. A part le fait qu'il s'est volontairement éloigné de toute narration traditionnelle et que le climat du film évoque vaguement Weerasethakul, notamment dans ses scènes forestières, il n'y a rien à quoi se raccrocher, et surtout pas à la musique, rare et déconcertante, comme ce morceau des Pogues qui surgit de nulle part. On pourrait, pourquoi pas, se laisser entraîner par le caractère nébuleux du film mais impossible, il y a quelque chose dans la mise en scène de retenu qui l'empêche de perdre totalement pied avec la réalité.

Un salmigondis fantastico-onirique assez étrange, dont on ne saisit pas vraiment le propos, à part quelques métaphores qui semblent plus claires que d'autres. On a l'impression que différentes temporalités se rejoignent et le manque de dialogue n'aide certes pas à s'y retrouver. En ressortant de la salle on se demande surtout si tout cela avait réellement un sens ou partait d'une idée précise, ou si c'est une sorte de brouillon expérimental de l'auteur. Dans ce genre de cinéma cryptique il y a en général une forme de fascination, c'est une forme de grand spectacle en soit, mais là j'ai l'impression qu'on ressent surtout un vide, ce que pourrait devenir ce film mais qu'il n'est pas. Certes en procédant par élimination et en disant ce que ce film n'est pas on se rend compte de son caractère protéiforme, mais jamais il n'aboutit nulle part et il se perd dans ses différents avatars.

 

 

 

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