CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1252 

 

 

n°1252
 
" Manchester by the Sea "

 

 

(2016)-(Am)(2h18)  -      Drame   

 

Réal. :     Kenneth Lonergan   

 

 

Acteurs:  C.Affleck, M.Williams, K.Chandler ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Un pur chef-d’œuvre, porté par un Casey Affleck inoubliable dans le rôle d'un homme brisé.

Auteur d’un cinéma intimiste d’une amplitude et d’une sensibilité devenues rarissimes dans le cinéma américain, Lonergan livre avec "Manchester by The Sea" un récit bouleversant, mélodrame noueux et cristallin comme un matin d’hiver, débarrassé des canons comme des facilités du genre.

Le long-métrage dure 2 h 18, mais son intensité nous transporte du début à la fin. Aucune scène n'est gratuite, chaque moment se révèle extrêmement juste. En homme broyé qui ne s'autorise plus le bonheur, Casey Affleck se voit offrir un rôle à sa mesure

Loin de la machine à faire pleurer dans les chaumières, loin des facilités du feel good movie, bouleversant grâce à sa tenue à distance du pathos, à son absence de putasserie, à son exigence de justesse et à sa précision dans les cuissons émotionnelles, "Manchester by the Sea" réussit (...). Kenneth Lonergan vient de pondre, en toute humilité, un grand et superbe spécimen de cette espèce en voie de disparition : le mélodrame.

La beauté douloureuse du film, la forte émotion qu'il suscite en nous, réside en ceci : la création d'une mince poche d'air dans une existence verrouillée. Pas de rédemption, pas de réconciliation ici mais cette chose infiniment plus vraie : un sursaut de vie qui soulève un coeur mort, un coup de vent qui balaie unlac gelé.

Au-delà de son ancrage réaliste — communauté de marins prolétaires, lumière hivernale —, c'est bien un conte. À la fois rugueux et lyrique. Ouvert sur le seul horizon que méritent tous ces personnages fracassés : la consolation.

Une sorte de monstre tranquille compilant toutes les ficelles du cinéma américain (plus vraiment) indépendant et faussement subtil.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Portrait d’un homme brisé qui tait ses souffrances. D’extérieur presque mutique, il n’en est pas moins un tourbillon d’émotions, sorte de volcan constamment sur le point d’exploser. Immense performance d’un Casey Affleck qui arrive à tant exprimer avec si peu à dire. Vecteur (trop) attendu d’une reconstruction familiale et d’une rédemption tant recherchée, le neveu (flamboyant Lucas Hedges), assume le rôle de pendant presque optimiste de son oncle, quitte à être la source d’un humour inattendu, sorte de respiration dans une mer battue par des flots de mélancolie.

Mélodrame puissant au rythme lent calqué sur la saison d'hiver d'un Massachsets glacé. Glacé comme le coeur de Lee (Casey Affleck) qu'un drame a éteint à jamais. Toujours à fleur de peau, prêt à craquer d'un instant à l'autre, Lee hérite de la tutelle de son neveu. Partagé entre sa descente mortifère et l'espoir de cette vie nouvelle, Lee nous entraîne dans ses tiraillements internes. Un grand film.

Très belle oeuvre arrosée de richesses en détails réalistes. Rien n'est prévisible et tout est bondé de vérité. L'écriture est tout bonnement aboutie de fond-en-comble. L'histoire est simple, mais il y a pourtant tout ! Une belle leçon de vie, un casting impeccable et un savoir-faire incroyable en matière de mise en scène. Manchester by the Sea est à voir au moins une fois.

Manchester by the Sea est un bijou de cinéma indépendant américain d'une rare authenticité: rien n'est calculé, manipulé, exagéré ou passé sous silence. La mise en scène est sobre, mais jamais plate. Avec beaucoup de plans fixes, assez larges, une lumière naturelle de bord de mer, un rythme au pas, elle parvient à laisser un grand espace aux personnages pour évoluer et exister avec une force incroyable. Le film semble vouloir raconter la vie lorsqu'elle ne fonctionne pas: il nous montre des objets cassés, une allée enneigée à déblayer et redéblayer chaque matin, une poubelle qu'on n'en finit plus d'entasser. Cette vie y est dure, triste, mais aussi belle et optimiste dans son caractère imprévisible. Pourtant, ce n'est pas un film de rédemption classique, qui va toujours de l'avant, comme le suggère la bande annonce. En fait, Lee, qui revient dans la ville ou il a vécu pour enterrer son frère et prendre en charge son neveu, est sans cesse ramené par vagues dans des souvenirs qui se mêlent à son présent. Le film s'accroche autant au passé qu'au futur, noue l'optimisme avec des moments sombres - un, notamment, dont la tristesse et la dureté m'a ébranlée comme rarement au cinéma. Mais le film sait être drôle, aussi, un peu grace au personnage de Patrick, le neveu de Lee qui collectionne les copines et joue de la guitare. Rarement j'ai vu un film autant respirer pour que disparaissent les habituelles ficelles de narration dans une poignante ode à la vie et à l'imperfection qui suscite réellement le rire et les larmes.

Il y a des films dont il ne vaut mieux pas savoir le résumé avant de s'y rendre. C'était mon cas. L'histoire est très touchantes, certaines scènes bouleversantes et le jeu des acteurs d'une grande justesse. Un très beau film, et c'est bien tout ce que l'on a besoin de savoir avant de s'y rendre ...

Casey Affleck livre une interprétation magistrale dans le rôle du personnage brisé de Lee, dont l'histoire vous touchera à coup sûr. Lucas Hedges (interprète de Patrick, le fils du frère décédé de Lee dont il va devoir s'occuper) excelle lui aussi dans le rôle de l'ado populaire qui ne veut pas montrer à quel point la mort de son père l'a touché. Le scénario dévoile habilement (par l'intermédiaire de flashback) l'événement ayant conduit Lee à un enfermement morose. Filmés par Kenneth Lonergan, les paysages du Nord-est des États-Unis sont d'une tristesse fascinante (collant parfaitement avec l'état d'esprit de Lee) et la musique magnifie les moments tragiques, le chœur s'accordant par exemple avec le paroxysme tragique de la scène de la révélation de la tragédie qui a frappé Lee. La force du film est surtout qu'il fait passer du rire aux larmes grâce à la qualité de l'ensemble de ses acteurs (Michelle Williams est aussi incroyablement touchante notamment lorsqu'elle retrouve Lee). En bref, un film qui mérite l'Oscar tout comme son acteur principal !

 

Dépressif à souhait, ce film qui traite de la mort, de la culpabilité, de la reconstruction difficile, se noie hélas dans un mélo linéaire qui perd assez vite l'attention du spectateur. Appuyé d'une musique trop présente et souvent redondante comme l'adagio d'Albinoni, Casey Affleck promène sa silhouette mono-expressive selon les directives du réalisateur. Sous son aspect minimaliste, le film manque cruellement de subtilités et sa présence multiple aux oscars reste pour moi un mystère pour avoir vu la totalité des nominés. Vraimlent pas fonctionné...

Difficile de croire qu'un réal en 2016 ose encore nous balancer l'adagio d'Albinoni pour nous extirper 2-3 larmes, c'est pourtant ce qu'a fait Kenneth Lonergan, à un moment du film d'ailleurs, qui aurait gagné en gravité si justement y'avait pas eu de musique… Rien que pour ça, il perd 2 étoiles! Pour le reste, c'est un film plutôt bien fait, les comédiens sont bons (cette rage que porte Casey Affleck fait presque mal), et les rapports entre les personnages sonnent très justes. Alors pourquoi n'ai-je pas été plus touchée que ça..? Peut-être le problème évoqué plus haut, justement. Ou alors simplement à cause des 2h17… C'est ambitieux comme durée, faut pouvoir les tenir les 140 minutes… Bref, pas la claque qu'on m'avait promise.

 

Légèrement déçu par ce film qu'encense un grand nombre de critiques, mais qui m'a paru trop terne et trop cousu de grosses ficelles narratives pour être à la hauteur de cette réputation. Le film réserve certes quelques scènes fortes mais l'ensemble donne une impression de morosité accrue par le jeu plutôt fade de l'acteur principal, Casey Affleck. Les plages musicales soigneusement choisies par le réalisateur n'y peuvent rien: le sujet du film a beau être touchant, le style adopté par le cinéaste annihile presque toute l'émotion.

Décevant et surcoté : voilà ce qui me vient à l'esprit pour qualifier ce film. Cette chronique sociale ne décolle jamais et si l'ambition du film est perceptible, le traitement et le rythme de l'histoire sont d'une constance au final rébarbative : je suis désolé mais je me suis globalement ennuyé.

un mélo sans intérêt et interminable , des scènes qui n'en finissent pas pour nous montrer la pauvreté de l'Amérique profonde . le doublage est infecte on se dirait tout droit sorti d'un mauvais feuilleton américain. ce qui donne une sensation de mauvais jeu . la mise en scène est plate les dialogues pas très intéressants. pourquoi toutes ces récompenses ? que devaient être les autres films !

 

 

 

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