CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1250 

 

 

n°1250
 
" Les grands esprits "

 

 

(2017)-(Fr)(1h46)  -      Comédie dramatique  

 

Réal. :     Olivier Ayache-Vidal  

 

 

Acteurs:  D.Podalydès, A.Diallo, L.Drucker, Z.Triki ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama         Femme actuelle            Positif    

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Brillante dissertation sur les joies et les difficultés d’être prof au sein d’une Education Nationale parfois en manque d’imagination.

Sur un thème maintes fois traité et sur un canevas de comédie de banlieue pas spécialement nouveau non plus, une approche de l’école qui ne manque ni de pertinence ni de finesse.

“Les Grands esprits” flirte avec le docu-fiction et propose une réflexion intéressante sur la pédagogie auprès des élèves difficiles. L’interprétation de Denis Podalydès tire l’ensemble vers le haut.

Si le scénario n'évite pas certains clichés et pêche par quelques maladresses, on y perçoit une certaine émotion qui rend l'ensemble assez touchant.

Ça sent bon l’angélique, l’eau de rose, la guimauve. Le héros conte fleurette. La chorale finale entonne Si maman si, de France Gall et Michel Berger. La France black-blanc-beur reprend des couleurs. La petite larme est de rigueur.

Au-delà de la comédie, portée par l’excellent Denis Podalydès, il pointe avec justesse la résignation face à l’échec scolaire, partagée par les élèves et une partie du corps enseignant. Mais ce feel good movie sincère ne surprend guère.

Cela reste extrêmement superficiel et ne nous apprend rien sur la vie de ces enfants qui sont juste les faire- valoir du prof,  plus malin que ses collègues blasés. Ici, ce n’est pas l’esprit qui souffle mais la démagogie.

Derrière des aspects de grandmesse réconciliatrice, "Les Grands Esprits" dissimule mal le mépris inconscient qu’il éprouve pour le milieu qu’il filme.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Si le thème de l’apprentissage scolaire dans les banlieues pouvait se révéler très vite dangereux, poussant toujours le scénario dans l’excès, le déjà-vu ou le cliché, le film s’élève ici par son intelligence et sa finesse. L’écriture se montre délicate, réfléchie, drôle même. On prend plaisir à suivre les progrès des personnages, s’amuse de leurs interrogations, de leurs doutes et surtout de leur touchante maladresse. Le réalisateur fait preuve ici d’une grande bienveillance. Son regard amical se transmet immédiatement au spectateur, véritablement séduit par cette énergie positive et joyeuse.

Un beau film, qui pointe avec brio et humour les disfonctionnements de notre système éducatif, tout en mettant en rendant hommage au travail souvent difficile des enseignants. Le réalisateur évite de tomber dans la caricature et film avec beaucoup de talent le milieu scolaire, on sent qu'il a travaillé son sujet. Étant moi-même enseignant je suis généralement déçu par ce genre de film, ici c'est tout le contraire ! Un vrai moment de bonheur duquel on ressort avec le sourire.

Un très beau film sur les difficultés rencontrées par un professeur agrégé de lettres au lycée Henri II et qui va se retrouver par une rencontre à venir enseigner en banlieue pour un an dans un lycée difficile et l'aventure commence. A voir absolument, c'est grandiose

J ai adoré ce film. Très drôle très touchant. Les acteurs sont tous formidables et Podalydes est exceptionnel. Je l aime toujours beaucoup mais là il est parfait. On imagine bien sur un peu la fin du film mais en fait elle nous surprend quand même et surtout elle est extrêmement touchante. On passe faire vraiment un bon moment et on en ressort grandi. Un grand bravo !!

 

Une bonne comédie feel good . L'interprétation de Denis Polydales est géniale. Même si on a l'impression d'avoir vu ce genre de film 1000 fois, celui-ci relève des sujets, des questionnements qu'on n'a pas forcement eu avant. À voir !

Un ensemble très peu crédible si on traite de la violence dans l'éducation nationale et des zones sensibles. Néanmoins on peut prendre plaisir à cette bluette un brin démagogique . Denis Podalydes réussit à faire exister un personnage rempli de contradictions 

Les jeunes acteurs sont attachants. Mais cette comédie reste très lisse, remplie de clichés sans aucun doute sur le professorat en banlieue. Bref, un agréable moment mais qui ne restera pas inoubliable.

Etant de la grande maison de l’éducation nationale, je peux certifier que le film propose une vision angélique de la réalité. Tout d’abord, il nous montre un principal qui multiplie les conseils de discipline et soutient ses enseignants, ce qui n’existe quasiment plus de nos jours où le prof doit se justifier alors que les bambins ont tous les droits. Ensuite, la classe concernée est tout sauf difficile par rapport aux énormes problèmes de violence physique qui existe réellement dans les classes actuelles. Par contre, il est vrai que l’on constate l’épuisement de nombreux collègues professeurs face à des élèves qui ne veulent rien faire (ils ne sortent même plus leurs affaires) et qui connaissent leur totale impunité. A part cela, en tant que petite comédie à vocation sociale qui se déroulerait dans un monde merveilleux, le métrage est plutôt bien fichu, souvent drôle, parfois attendrissant.

 

Cela ressemble à de la science-fiction, de la fantaisie. L'auteur ne sait pas quel est le travail quotidien avec ce type d'élève. Je suis professeur de lycée depuis 32 ans et je sais ce que je dis.

Peut mieux faire. Véhicule une tendance un peu réac selon laquelle il vaut mieux un prof élitiste et bourgeois (Podalydes en veste cravate qui fait visiter Versailles) qu'un prof en sweat, barbu tendance, fumeur de joint... (A.Montcorgé) qui en fait pense surtout à lui. Mouais... Un peu facile.

C'est très bien joué. L'acteur principal semble effectivement être très surpris de se retrouver là! Le scénario ne fait pas avancer le débat. Il se contente de nourrir les nombreux clichés sur les collèges de banlieue et les professeurs qui y exercent. Dommage.

C'est bon enfant, bien joué et avec un bon sens de la répartie : c'est le parfait feel good movie réconciliateur, le conte de fée qui fait passer une bonne soirée avec l'inénarrable Denis Podalydès. Signe d'une société qui se forge des mythes pour mieux dénier le réel, le délicat mariage de la haute société et de la banlieue nous est joué et rejoué depuis quelques années sous différentes coutures, le summum ayant été Intouchables. Si l'on veut bien sauter par-dessus les barrières sociales et les aprioris culturels nous dit-on, l'écoute et la rencontre sont possibles, voire même la synergie dans une société réconciliée. Pourtant issu d'une longue enquête de terrain, Les Grands esprits est donc, comme Intouchables, un film d'endormissement, profondément manipulateur dans ses bonnes intentions.

Pétri de bons sentiments, le film n'échappe à aucun piège malgré le jeu convaincant de Denis Podalydès. Nombre de films ont été faits sur le sujet avec plus d'ambition, comme "Entre les murs" ou "les héritiers" avec Ariane Ascaride, pour ne citer que ces deux là. Ici, tout est cousu de fil blanc et le scénario se déroule sans surprise. On se demande même pourquoi le prof s'entiche de ce jeune garçon qu'il a vu tricher et qui n'est ni moins bon ni meilleur que les autres. La situation dans ce genre d'établissement demande autre chose qu'un traitement à l'eau de rose. Gentil et dispensable.

 

 

 

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