CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1243 

 

 

n°1243
 
" Love is Strange "

 

 

(2014)-(Am,Fr)(1h35)  -      Drame    

 

Réal. :     Ira Sachs  

 

 

Acteurs:  A.Molina, J.Lightgow, M.Tomei ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Une tonalité calme, faite de musique et de chuchotements, une persévérance qui devient peu à peu la forme même du film, qui sécrète une extraordinaire puissance d’émotion.

"Love is Strange", et le film l’est tout autant : l’émotion advient sans fracas et pourtant étreint soudainement, sans que l’on puisse s’y préparer.

Un film discrètement mélancolique qui sait, de façon pudique et légère, parler moins d’homosexualité que d’amour, et confronter celui-ci à l’âge qui vient.

Cette chronique douce-amère d'un couple gay très classique dans sa forme en dit long sur les discriminations dont les homosexuels sont parfois l'objet aux Etats-Unis.

Le plaisir pris au film, à sa mise en scène élégante, humaniste et classieuse, est tel qu’on lui pardonnerait tout.

Une réflexion fine, et finalement tendre, sur la famille dans ses acceptions les plus contemporaines, et sur l'amour au sens le plus large.

Le film d'Ira Sachs explore par petites touches de nouveau chapitre de vie et nous dépeint avec délicatesse une intimité fragmentée.

C’est sensible et fin, mais pas très concret.

Une triste et belle ellipse conclusive ne suffira pas à sauver le film de cette confusion fatale entre simplicité et banalité, qui reviendra peser sur l'ultime plan de tout son poids de niaiserie irisée.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un film dans la veine de Brooklyn Village, le film suivant de Sachs. Même cadre new-yorkais bourgeois, même mélange de distance et de tendresse pour les personnages, même intérêt pour l’influence d’une situation financière sur les rapports humains, même finesse dans l’analyse de ces rapports et même pureté dans l’émotion. Le film est légèrement moins abouti et rythmé que Brooklyn Village, mais il est tout aussi sous-estimé à mon avis. Sachs a définitivement un style et un regard bien a lui, et les derniers plans du film sont magnifiques. Un cinéaste à suivre.

Ira Sachs, comme dans ses précédents films, livre un petit bijou sans effet de manche, sans artifice, tout en pudeur et en sensibilité. Pas de volonté lacrymale ni de rebondissement ridicule, la petite musique de la vie, juste et touchante, servie par ce couple d'acteurs tellement vrais, nous va droit au coeur et dénonce s'il en était besoin que derrière des droits chèrement acquis, la religion est toujours un obstacle rétrograde et obscurantiste à l'amour de deux êtres. Combien de couples hétéros peuvent se targuer de 39 années de vie commune et d'amour complice à l'heure des divorces en pagaille?... un petit bijou à ne pas manquer.

Une œuvre sur l'amour, sur vieillir ensemble et les liens avec la famille, les amis.... Le temps qui passe. Un bonheur à découvrir. Une histoire de couple et du temps qui passe. L'amour avec un immense A

Un film profond, qui joue sur l'émotion avec justesse, aborde des sujets de société avec pudeur et une rare délicatesse. On a le sentiment de vivre avec les personnages, de ressentir avec eux, de découvrir comme eux que dans la vie, on est finalement entouré de gens dont on se croit proche en toutes circonstances, mais dont finalement on ne veut que s'éloigner lorsqu'on les connait dans leur intimité. Les acteurs sont parfaits (mention spéciale à Marisa Tomei, surprenante), la réalisation simple et efficace. C'est une histoire triste mais tellement touchante qu'on en ressort heureux, avec même l'impression d'avoir vu un petit chef d'oeuvre.

Ira Sachs peint New York à la manière de Woody Allen. La même façon d'errer le soir ou de boire un verre dans un bar cosy. L'histoire est belle et touchante. Le regard qu'il pose sur les acteurs est léger et en même temps légèrement en retrait. Toujours ce problème d'appartement qu'il reprendra dans Brooklyn et une fin très belle digne d'un Gus Van Sant avec le soleil couchant et l'amour qui passe aux générations suivantes.

 

Après Keep the lights on, Ira Sachs nous revient avec une nouvelle histoire d'amour entre hommes contrariée. Cette fois-ci côté troisième âge, beaucoup plus légère (malgré des thèmes de société très actuels), on est même plus proche de la comédie romantique. C'est fait avec pudeur, tact et sensibilité, mais plutôt mollement, il ne se passe pas grand chose et tout cela est au final bien gentillet. Aucun mérite à enlever aux acteurs qui sont tous très convaincants. Alfred Molina et John Lithgow forment un couple attachant et attendrissant. Marisa Toméi (la nièce) et le jeune Charlie Tahan (le petit neveu) sont aussi très bien. Même s'il est rare de voir ce genre de film (personnages gays et seniors, mariage pour tous, conservatisme de la religion...), j'avoue que je me suis un peu ennuyé devant ce petit film, sympathique s'il en est, mais manquant cruellement d'émotion. Une petite déception donc...

Un film plein de pudeur avec des personnages touchants interprétés par des acteurs étonnants et crédibles, mais j'ai trouvé le rythme du film vraiment lent avec une bonne heure où il ne se passe pas grand chose. Le scénario manque de force pour réellement éprouver un sentiment d'injustice et/ou d'empathie face à la situation dans laquelle se retrouve le couple.

Je ne sais pas trop quoi dire ni penser de ce film, d'un côté, on a deux grands acteurs qui portent vraiment le film en interprétant un couple simple et touchant, mais de l'autre côté, on a une histoire qui manque d'enjeu, je ne vois pas trop l’intérêt de transposer ça sur grand écran peut être que dans une série ça aurait plus de gueule histoire de développer le passé, car là, cette tranche de vie est un peu trop monotone à mon goût bien que le film se laisse regarder sans soucis et sans ennui.

 

C'est avec beaucoup d'attentes que je suis allé voir ce film et il n'a malheureusement pas été à la hauteur de mes espérances. On se perd rapidement sur l'objectif, on comprend les enjeux mais l'intrigue ne nous retient pas car le rythme est bien trop lent. On finit par s'ennuyer et perdre le fil.

Que c'est lent, voire même presqu'ennuyeux (première heure). Quel manque évident de tonicité (aucun ressort) pour nous raconter une histoire somme toute assez banale. Et qu'il est difficile d'être en empathie avec ce "vieux" couple gay tant l'histoire est - restons lucides - bien trop lisse (l'émotion est saupoudrée à dose homéopathique). Je m'interroge encore sur le propos du réalisateur.

 

 

 

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