CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1240 

 

 

n°1240
 
" Une vie "

 

 

(2016)-(Fr,Be)(1h59)  -      Drame   

 

Réal. :     Stéphane Brizé  

 

 

Acteurs:  J.Chemla, J.-P. Darroussin, Y.Moreau ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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Stéphane Brizé adapte Une vie de Maupassant, en puise l’essence sensible et signe un film d’une grande modernité, doté d’un travail sonore, visuel, et d’une interprétation remarquables.

Une adaptation forte et sensible du roman de Maupassant, à la fois fidèle dans l’esprit et très personnelle dans la forme, et d’une finesse rare, à l’image d’une Judith Chemla étonnante.

Stéphane Brizé filme le roman tel qu'il lui est apparu à sa première lecture il y a plus de 20 ans. Un enfermement, une sidération lente. (...) Son récit a la beauté d'un songe dont Judith Chemla est la somnambule extraordinaire. Délicate et poignante comme une mémoire qui vibre une dernière fois avant de s'éteindre.

Cette superbe adaptation du roman de Maupassant, irradiée par l’interprétation de Judith Chemla, est l’œuvre majeure de Stéphane Brizé, au sommet de son art.

Peu à peu, l’émotion s’installe. Presque absente des premières séquences, elle s’empare du film à mesure que s’exprime cette réalité intangible selon laquelle les choix d’hier, effectués ou consentis, modèlent l’existence bien longtemps après qu’ils sont oubliés.

La mise en scène de Brizé modernise, par sa photographie et son montage, le regard sur son personnage candide tout en l’enfermant, par ces procédés même, dans sa bêtise de classe.

Le réalisateur pèche par excès de tact, et l’accumulation des malheurs de l’héroïne ne donne finalement accès à rien d’autre qu’à un fatalisme dénué d’émotion.

Adapté du livre de Maupassant, le long-métrage de Stéphane Brizé déçoit par sa confusion.

Stéphane Brizé livre une adaptation de Maupassant affectée et ringarde qui n’atteint pas ses ambitions.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Comment adapter un roman classique comme Une vie de Maupassant ? Et pourquoi, finalement ? Impossible de rendre toute la richesse du livre quand on n'a pas 10 heures. Stéphane Brizé a choisi de trancher, de suivre Jeanne son héroïne de loin en loin dans le temps, durant 30 ans, en adoptant un point de vue radical et personnel, narrativement parlant. C'est un film détaché du roman, ambitieux, sur la fin des illusions, comme le métrage précédent de Brizé, La loi du marché. Avec son écran carré, son refus de la chronologie, ses ajouts au livre, ses flashbacks, Une vie déconcerte au début par ses partis pris, au point de parler de formalisme, mais s'impose sur la longueur et rejoint finalement la vision de Maupassant. Judith Chemla, qui est aussi chanteuse, est proprement époustouflante dans le rôle de cette femme déçue, trompée, bafouée. Une étoile est née, sans l'ombre d'un doute.

" Une vie " est une film remarquable, une réussite. Adapter d'un livre aussi puissant que celui de Maupassant, en faire son interprétation sans en changer l'essence du sujet, est en soi déjà un miracle et Stéphane Brizé y arrive avec talent. Prenant le parti-pris de ne jamais filmer les actes, mais de traiter leurs dommages collatéraux provoqués par ceux-ci, Stéphane Brizé laisse au spectateur, comme pendant une lecture, son imaginaire travailler, et ce système narratif en devient d'autant plus passionnant. Autre particularité du film pour marquer la pensée de l'époque, se sont les nombreuses images que se remémore Jeanne sur son passé, sur ses bons moments. Car oui, à une époque où la mémoire matériel des choses et des gens ne pouvait se concrétiser que par le dessin, et c'est bien par sa mémoire que ses événements du passé pouvaient continuer d'exister. Une image format carré pour souligner l'enfermement, un son mono et pourtant ô combien travaillé très puissant, des comédiens qui ne paraissent pas en être, oui " Une vie " marque un renouveau dans le film d'époque en lui injectant un grande modernité.

Un éclat de vie. Stéphane Brizé consacre le chef d'oeuvre littéraire de Maupassant en lui donnant un nouveau souffle grâce à une lecture contemporaine et osée. Avec un découpage refusant la facilité du conte linéaire, le réalisateur sème les souvenirs de Jeanne, tels des cocons lumineux confrontant la vie rêvée de cette jeune aristocrate trop protégée aux maux de la réalité. Cette disparition de l'innocence est mise en scène de manière intimiste et intelligente : la perception du passé et du présent, entremêlés tout au long du long-métrage, accompagne la vie de la protagoniste, magnifiquement interprétée par une Judith Chemla bouleversante. Le format minimaliste choisi par Brizé nous plonge avec plaisir dans le cocon et la psyché idéaliste de Jeanne, touchant à notre propre perception de la vie. Une oeuvre majeure de Stéphane Brizé, une nouvelle fois suprenant d'inventivité et de prouesse.

Les spectateurs d'aujourd'hui, trop habitués peut-être à voir des films qui ne leur épargnent rien, à avoir affaire à des cinéastes qui se croient tenus de tout montrer à l'écran, prenant le risque du voyeurisme, ces spectateurs-là risquent fort d'être déstabilisés s'il leur vient l'idée d'aller voir cette adaptation d'un roman de Guy de Maupassant. Le réalisateur, Stéphane Brizé, y a fait des choix de mise en scène si radicaux qu'ils vont clairement à l'encontre de ce qui se pratique le plus souvent de nos jours. Son film est épuré à l'extrême, laissant de côté à peu près tout ce qui est de l'ordre du sensationnel ou de l'événementiel,

J'ai beaucoup aimé ce film, véritable petit chef d'oeuvre du réalisateur Stéphane Brizé et tiré du roman de Guy de Maupassant : Histoire lumineuse et ténébreuse d'une femme qui démarre sa vie dans l'insouciance et l'illusion, qui va de désolations en désolations, mais qui au final s'ouvre à l'espoir éternel de la vie qui se transmet...

 

L’idée de ne pas suivre linéairement le roman est intéressante, mais on s’y perd un peu au début, surtout si on n’a pas lu le roman avant de se rendre en salle. Tout n’est pas forcément cohérent. Mais l’intention du réalisateur n’est peut-être pas dans la retranscription précise de l’histoire, puisque se dégage du film plus un sentiment qu’un récit, et c’est peut-être ce que recherchait Stéphane Brizé, pour mieux retranscrire l’œuvre de Maupassant.

 

Super un film avec Daroussin et Yolande Moreau. L'idée qu'ils jouent est la seule chose positive au sujet de ce film. D'un ennuie profond, la salle était répartie en 3 catégories de spectateurs : ceux qui dormaient, ceux qui partaient et ceux qui soufflaient car ils ne pouvaient pas partir. Second point positif du film : le directeur photo qui nous propose de belles lumières. Rester jusqu'au bout est une expérience unique.

Une purge ! Du chef d'oeuvre de Maupassant, Brizé fait une oeuvre d'un ennui soporifique, faite de petits riens, d'ellipses et d'afféteries de mise en scène, comme ce format carré pour faire style Dolan... La nuque et le dos de cette pauvre Judith Chemla pendant deux heures, c'est une vraie épreuve. N'est pas Dardenne qui veut. En plus la comédienne n'émeut pas, faute à une réalisation qui nous tient à distance.

Comment peut-on massacrer ainsi le beau roman de Maupassant ? On s'ennuie. Le format 1.37 et la photo passée font penser aux téléfilms d'autrefois. Il faut que Stéphane Brizé arrête de se prendre pour un cinéaste. Les excellents mais trop rares Judith Chemla, Swann Arlaud, Nina Meurisse et Clotilde Hesme font ce qu'ils peuvent pour sauver ce ratage.

Comment expliquer ce que je ressens sans être trop méchant ? Ca va être compliqué tant ce film est une plaie... Je n'ai jamais vu un tel loupé !! C'est mou, pompeux, récité, arrogant et inintéressant !! Je ne suis déjà pas un fana de Maupassant mais tout de même ! Cette adaptation de son roman est tout bonnement calamiteuse et je ne sais pas comment j'ai fait pour survivre à une telle épreuve !! A mettre aux oubliettes !

C'est toujours difficile d'adapter à l'écran un roman, un des principaux dangers est de "courir" pour couvrir tout le livre en 1h30. Et là, on est en plein dedans. Les scènes se succèdent si vite, comme si les personnages faisaient une course, et d'ailleurs, ce ne sont pas les morceaux les plus révélateurs de l'ouvrage qui sont choisis. On se perd au milieu des mille flash-back et on ne comprend pas toujours pourquoi le réalisateur s'attarde sans fin sur certaines scènes... Le rajout de la fin n'apporte rien de constructif et n'est pas logique... En fait, ceux qui ont aimé Maupassant feraient bien de s'abstenir de voir ce film... et de relire Maupassant.

 

 

 

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