CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1231 

 

 

n°1231
 
" Johnny got his gun "

( Johnny s'en va-t-en guerre )

 

(1972)-(Am)(1h50)  -      Drame, Guerre   

 

Réal. :     Dalton Trumbo   

 

 

Acteurs:  T.Bottoms, D.R.Barry, K.Fields ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

La lucidité, tel pourrait être le qualificatif de ce chef d'oeuvre atroce, l'un des plus intelligents, l'un des plus courageux et l'un des plus durs sans doute, contre la guerre et ses conséquences que nous prenons comme un uppercut! Pour son seul et unique long-métrage, Dalton Trumbo réussit là un coup de maître en adaptant son propre roman, "Johnny Got His Gun". Trumbo nous présente la survie dans un hôpital d'un soldat horriblement mutilé, véritable épave humaine, qui n'était plus rattaché à la vie que par des liens psychologiques! Le film est d'une très grande violence et un réquisitoire violent et féroce contre la guerre! Les années 70 semblent plus propices à la dénonciation de la guerre et de son absurdité! il est remarquable qu'il ait fallu attendre tant de temps pour avoir une vision plus juste et plus humanitaire de la guerre 14-18! Acteur sous-estimé, Timothy Bottoms livrait là une prestation èpoustouflante, l'une des plus marquantes de l'histoire du cinéma! Et dire que la même année, il joua dans le superbe "The Last Picture Show" de Peter Bogdanovich! Quel parcours pour deux premiers films...

Un drame américain très humaniste et intelligent, sorti en 1971, en pleine guerre du Vietnam, qui se présente à la fois comme un film sur la Vie et comme un violent réquisitoire contre l’absurdité de toutes les guerres. Une réalisation qui s'avère magnifiquement écrite et mise en scène : une narration habile grâce à une voix-off, un jeu de couleurs et de noir et blanc, et de nombreux flashbacks qui permettent d'alterner les différents univers, ceux de la cruelle réalité, du souvenir, ou du rêve, Luis Buñuel apportant d'ailleurs sa contribution en collaborant à certains plans. Timothy Bottoms, quant à lui, dans la peau de Joe, jeune soldat gravement blessé par un obus durant la Première Guerre Mondiale et qui cherche tout au long du film des clés pour trouver la force d’exister, livre une interprétation sobre et touchante. Une œuvre majeure, dure, effrayante, intense et poignante, qui ébranle !

"Johnny Got His Gun" fait partie de ces films qui nous retourne complètement par son intensité, sa dureté et par l'émotion dégagé. Certes, le message antimilitariste est loin d'être nouveau dans le cinéma mais il est traité ici d'une manière originale et intelligente. Ce long métrage n'est pas qu'un chef d'oeuvre cinématographique, c'est une véritable expérience.

Trente-cinq ans avoir connu un succès public avec son roman Johnny Got his Gun, le scénariste Dalton Trumbo, qui fut longtemps écarté du système hollywoodien par la politique Maccarthiste, réussit enfin à l’adapter et signe l’unique réalisation de sa carrière. Le résultat en est un magnifique long-métrage qui arrive à mettre habilement en avant l'horreur psychologique d'un survivant de la grande guerre, parti motivé pour le champ de bataille et revenu sous l'état d'un corps aussi réduit qu'inerte. Et là où le film réussit à faire preuve d'une originalité exemplaire c'est parce que ce n'est pas, comme souvent dans ce genre de films, dans les tranchées sanglantes que le scénario va chercher son atrocité mais bien en se logeant dans l'esprit torturé de ce qu'il reste de ce soldat dont la voix-off et l'imaginaire tourmenté nous font partager la souffrance introspective. Sa manière de jongler entre ses souvenirs laissant place aux rêves détournés du personnage et son observation du présent dans une splendide photographie noire et blanche est un chef d'œuvre de mise en scène. Il s'agit définitivement là du pamphlet antimilitariste le plus humaniste et le plus effrayant qui puisse être réalisable!

Un chef d'oeuvre absolu. Comment pouvoir oublier ce film déchirant, épouvantable mais beau également, racontant le combat d'un homme qui veut mourir. Tout est d'une incroyable pudeur, et on est vraiment impressionnés par la maitrise de Douglas Trumbull. Certaines scènes sont vraiment inoubliables. Interprétation formidable, notamment Timothy Bottoms, Jason Robards et Donald Sutherland. Un très grand film.

 

Premier et dernier film de Dalton Trumbo, scénariste qui a eu l'honneur d'être une des principales victimes de la "Chasse aux sorcières", lancée par le sénateur cinglé Joseph McCarthy, et qui était très loin d'être un manchot du script des chefs d’œuvre comme "Vacances romaines" ou "Spartacus" étant là pour le prouver. Adapté de son roman très antimilitariste, "Johnny s'en va-t-en guerre" est déjà une œuvre qui doit être vu rien que pour ça. Le film manque de finesse dans le trait et abuse un peu trop de l'allégorie mais son sujet éprouvant et émouvant rend aussi le tout incontournable, autant (voir même plus !!!) pour son opposition à l'acharnement thérapeutique, bête et inhumain, thème ô combien d'actualité, que pour son portrait peu reluisant de la guerre et de l'armée.

Un film très intéressant. Il ne s'agit pas de passer à côté ! Néanmoins, il aurait mérité d'aller un peu plus loin. Nous voyons là une horreur de la guerre et de ses avancées médicales (Pendant une guerre, les technologies font toujours de sacrés progrès, même si c'est dur à entendre). Le film a tout de même un peu vieilli et mériterait sans doute un renouveau...

Je suis ennuyé pour noter ce film car oui le propos du film est d'une grande intensité mais la forme devient très vite lassante. Le réalisme mêlé à l'absurde ou l'inverse, de temps en temps ça marche d'autres fois non, en l’occurrence il s'agit de point de vue ou de sensibilité au sujet de ce film. A noter tout de même le travail intéressant entre le noir et blanc et la couleur. Oui pour le propos et le message du film. Non pour la forme de celui-ci.

 

Il est des films dont on est persuadé que l'on va les apprécier avant même de les avoir vu. J'avais cette sensation pour Johnny s'en va-t-en guerre mais je me suis trompé. Nullement ému et pris par la trame du film, il m'a aussi un peu ennuyé. Certes je suis conscient que Johnny s'en va-t-en guerre n'est pas mauvais et je comprends que l'on puisse l'aimer d'ailleurs je ne le déconseillerais à personne de le voir mais moi je n'ai pas réussi à m'accrocher, à entrer dans ce film et je le regrette car j'aurais aimé aimer Johnny s'en va-t-en guerre.

Joe, part à la guerre. Une nuit il est victime d'un grave accident qui lui fait perdre la parole, la mobilité et ses 5 sens, de plus on lui ampute les 4 membres. Pourtant il est encore conscient et malgré ce que pense le personnel de l'hopital où il est soigné, il y a encore âme qui vive sous ce corps quasi léthargique. Ce film relate l'histoire de ce jeune Joe à travers des séquences en noir et blanc qui symbolisent le présent, c'est à dire allongé dans le lit d'hopital et des séquences en couleurs qui elles, sont utilisées pour évoquer les souvenirs et les rêves de Joe. De plus, la trame de l'histoire est dictée en partie par la voix-off de Joe. Ici, aucune séquence violente, ce n'est pas le but. Le film s'attarde plus sur la "violence" psychologique. Pour preuve, lors des scènes en noir et blanc, tout repose sur la torture mentale et si j'ose dire agonie intérieure de Joe. Selon moi, ces passages en noir et blanc sont les meilleurs, car ceux en couleurs sont vraiment d'une longueur qui devient difficilement supportable. Je n'irai pas par quatre chemins: pour moi, ce film est une véritable déception, même si on éprouve une réelle compassion pour le personnage principal, on reste sérieusement sur notre faim après avoir vu ce film.

 

 

 

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